1 novembre 2016

Roc Cadurcien - Replay

On commence fort, très fort !!! 
Ça fait même pas dix heures qu'on a entamé novembre, et on est déjà un gros paquet en train de braconner le monotrace.
Presque trois semaines de quasi diète en vtt, il est temps de recommencer les choses sérieuses par là où ça fait du bien.

► Strava - Roc Cadurcien - Replay

   La vidéo de Fred        Photos Patrick Momoye

Y a au moins trente six mille endroits au top pour se régaler en vtt, en France ou ailleurs, alors au hasard, on tire au sort pour savoir qu'est ce qu'on déguste ce jour.
Pas de bol 😀, c'est encore dans le Lot que ça tombe !
Bon c'est où quand comment avec qui et qu'est ce qu'on boit ?!

Sur Toulouse y fait nuit, l'aube pointe à peine quand on bouge. 
Une douzaine de degré au thermo, ça va. 
Montauban sous la brume, rien d'anormal par ici, et à Cahors le brouillard était pas là aujourd'hui. Cool !
Il fait a peu près aussi chaud que dans un frigo avec deux ou trois petits degrés.
Partez pas ça va aller mieux ensuite.
On dépasse un peu la capitale lotoise vers l'Est, et en remontant un chouïa rive gauche, on pose les deux roues à Begoux.

Le petit village est désert de bon matin, 
Le soleil nous a pas attendu pour arriver. Il est déjà gaillard, même s'il se fait encore un peu silencieux derrière les arbres.
Le vététiste lui à l'inverse est pas des plus doués pour la discrétion matinale.
Et aujourd'hui en plus, il en sort de partout. Ça fait presque rando organisée !



Pas possible de compter, on va attendre le regroupement.
Ça jacasse bon train dans la bonne humeur, en même temps qu'on termine les derniers ajustages vestimentaires. 
Le soleil réchauffe vite l'atmosphère, pas utile de partir en mode hiver. Les températures prévues sont annoncées bien chaudes avec 20° vers midi.

Rassemblement de la troupe. Tout le monde est là.
Impressionnant la foule avec 17 bonhommes !
José, Nico, Freddy, Adrien, Guillaume, Guy, 2 Jean Luc, Stéphane, Jérôme, Didier, Patrick, Camille, Cédric, Arnaud, Fred et moi. Le compte est bon. Ça va faire une belle colonne bariolée dans les sentiers.

La trace à faire gravite sur la base du Roc Cadurcien 2016, avec quelques portions du parcours 2015 pour parcourir le meilleur de la zone environnante.
Sur les 65 km du grand parcours, on en a gardé que 48 pour faire plus soft.
A l'automne c'est pas utile de manger de grosses sorties, vaut mieux faire plus court pour en profiter tout autant. Et en groupe nombreux, la moyenne de roulage excède jamais les 10 km/h.
On a quand même un bon dénivelé pour s'amuser, avec 1300 m à la louche.



8h30, allez feu !
On n'est pas d'ici, et si on veut pas que les bières chauffent trop, faut qu'on se magne de revenir aux bagnoles.
Le premier sentier s'en va doucement grimper au-dessus des vignes.
L'automne est bien installé, et le soleil illumine le paysage. Le rouge, le jaune et l'orange s'associent pour créer un décor éclatant. Toujours splendide !

Sur le vélo, ça roule cool, ça cause, ça meugle parfois, ça souffle aussi pour achever les bosses.
On rejoint la plaine plus haut pour continuer sur de la bonne trace qui galope entre les genièvres. Les jeunes cavalent devant, et oups, on a pas manqué un truc là ?!!
La trace a disparu. Du gps seulement. Bèèèèè tout le monde à suivi !
Demi tour rapide pour se rebrancher sur le droit chemin, et retrouver l'entame de la première descente.
Ça aurait été dommage de la manquer celle là ! Une petite nouveauté extra pour débuter.
Elle te lance à grande vitesse vers en bas. Bien lisse, un grip idéal avec la petite humidité des sous-bois, c'est du velours.



Hop hop hop, petite remontée tranquillou, sauf sur la fin où ça grimpe sec, un peu comme dans toutes les bosses souvent. 
On poursuit dans les singles vers le Mont-Saint-Cyr avec toujours les petits bouts de traces remuantes sur les murets de pierre.

Une petite pause panoramique sur le mirador surplombant la ville, le temps de caler la photo du troupeau, et on rebouge pour aller chercher une petite variante sympa. 
Encore une nouveauté qui complète bien le secteur.
Une double marche un poil technique pour disparaître trois ou quatre mètres plus bas, et puis on enquille un super sentier qui serpente sur un profil montant, avec un passage insolite dans une baraque en ruines un peu plus haut. Superbe cette trace !

A nouveau sur la plaine, et toujours dans les sentes généreuses en plaisir. Ça ondule sur les travers ou dans les combes, il faut une bonne dose de watts pour passer la gravière et on reste bien calé sur la trace gps qui tourne et retourne dans les petits causses lotois.

Le temps est étonnamment chaud aujourd'hui, et confirme les prévisions. Ça tient plus du mois de septembre que d'un premier novembre, tellement il fait bon. Quelle journée ! Et bonne ambiance on s'en doute.



Par ici la descente, en bas c'est la combe d'Enxogut. Pour y arriver que du bonheur sous la roue. Alternance de rapide et de petites portions un peu plus techniques, quelques pentes fortes, du fuyant sur les parties poussiéreuses, c'est très complet et vibrant comme à chaque fois celle-là.

En bas, tout proche de Cahors, on retrouve le calme avec un morceau de route avant de se remettre à monter dans le sentier habituel du Pech de Litière. 
Par là-haut, pas de répit dans les singles, on s'y replonge avec bonheur pour aller taquiner le contournement par la gauche de l'Igue de Laparra, Inédit là encore ! Et meilleur que le passage par la droite. Bien vu les gars !

Allez on remonte gentiment par un chemin sentier qui passe sans trop forcer. 
Les couleurs ambiantes apportent sans cesse un supplément visuel toujours agréable.

Sur le plateau, c'est repos avec un roulage horizontal de quelques minutes. On croise parfois quelques joggeuses à la foulée énergiques. 



Pour revenir dans la cuvette, un long talus quasi droit et hyper rapide à descendre. 
Au fond, un petit champ labouré qui bascule sur un chemin. 
Très furtive la mini descente, pas le temps de la déguster qu'il faut déjà remonter.
Un gros km pas trop dur, mais ça cause pas trop dans l'ensemble dans les bosses. 

Retour en haut sur la colline pour rejoindre ensuite rapidement la bonne petite descente des Ramonets, pleine de turbulences joyeuses. Quelques gros freinages pour pas manquer les courbes qui s'enroulent entre les arbres, et vous êtes vite en bas pour un joli final en dévers, truffé de quelques pavés qui sont pas vraiment d'une grande souplesse. 

Au fur et à mesure du déroulement du parcours, on se rend à l'évidence encore une fois, que tout est bon sur cette trace depuis le début !

En bas après ce sympathique remue ménage, on va passer sous l'autoroute via le ruisseau du Tréboulou. 
Pas d'eau pour troubler la progression, il est toujours bien sec en cette période. 
Sympa à voir au passage, la longue procession de vtt qui défile plus ou moins bien ordonnée.

Par ici une petite grimpette de plus, pas trop pentu encore. Il faut bosser pour faire passer le dénivelé et arriver proche du lieu dit le Poujoulat. 


Arnaud à l'ouverture

La progression continue tranquillement ensuite, avant de braquer à gauche un peu plus loin sur le monotrace plongeant vers la combe de la Barre. A déguster avec ou sans modération.

Un peu de répit dans la combe avec une portion de route. 
Une petite côte pas bien longue nous ramène une centaine de mètres plus haut.

C'est bien beau d'accord, mais où sont les Igues ? 
On y va tout droit avec le sentier plongeant sur les deux gouffres d'Aujols. Petit délice archi connu, mais toujours ravissant.

Midi passé, 30 km depuis le début. C'est l'heure du casse croûte. L'endroit est idéal au bord de ces grandes crevasses naturelles.
Et avec le temps du jour c'est royal !



La reprise, c'est une petite boucle classique de six ou sept km, au dessus d'Arcambal. 
Avec d'entrée après un bout de roulant, une belle bosse.
Tout en monotrace, elle est assez longue celle là comparée aux autres, avec une entame par vingt mètres de portage, et ensuite c'est roulant tendance douce et paisible sur la première moitié. Ça monte quand même un peu 😀
Là où ça devient "intéressant" (ou pas), c'est la deuxième partie. Accrochez vous ça pique !
Juste après le sandwich, c'est compliqué. On grimpe droit dans les courbes de niveaux et c'est velu les pourcentages. Ça passe à l'énergie, mais c'est très rude pendant trois cents mètres au moins.
Le final est plus léger pour se regrouper au pied de la petite gariotte qui termine cette bosse, où on a grimpé une bonne centaine de mètres de dénivelé.

La troupe se reforme avant la descente. 
Adrien nous quitte pour rentrer chez lui (à Cours). Fred (le Nantais) un peu à court de roulage, a allégé le parcours un peu plus tôt, et nous attend au ravito final.

Pour les quinze gugusses qui reste, ça va plonger dans le sentier qui dévale sur le bord de la grande Igue du Travers de la Gaillarde.
Très bon passage encore, sans difficulté et bien joueur. Le final après le gouffre est très rapide.

Sur la prairie en bas, il nous manque une bonne douzaine de bornes pour rentrer.
On est pas trop en avance, donc on en laisse deux ou trois de côté en shuntant un peu le parcours.
Deux beaux monotraces nous servent de liaison pour passer d'une combe à l'autre sans avoir besoin de trop grimper. Et on a toujours droit à des petits passages descendants riches en sensations.



Ça sent pas la bière encore ! 
Alors qu'on chemine une petite portion goudronnée, on a droit très vite à une autre nouveauté de ce millésime 2016.
La bosse à suivre, c'est sur un mur pur et dur. Portage annoncé.
Effectivement, à moins d'avoir une moto de trial ou d'enduro, ça passe pas entièrement sur la selle en vtt.
Le début ça roule sur une sente qui se raidit assez vite, et on arrive rapidement dans de la gravière pentue ou le grip disparaît tout de suite. 
Ça monte sur deux ou trois zigzags et pour tourner ce sont des épingles infaisables, même si elles ont été aménagées pour l'occasion. Le sol trop instable ne permet pas le pédalage sur les caillasses.

Passé la moitié, si on a du jus encore, on peut s'y remettre car on retrouve le sentier terreux qui donne un bon grip. Ça reste très rude malgré tout. 
On a pu passer les dernières épingles sur la selle, à la limite de la perte d'équilibre, et avec une grosse dose d'énergie encore.
En gros, c'est long d'un bon km depuis le bas. Mais celui là il compte double au moins !

Bon si on est cramé depuis un moment avant d'arriver là, on va trouver ça trop dur et inutile peut-être pour certains, mais moi je trouve que c'est bon d'avoir un passage comme ça sur ce genre de rando.
Ça dure pas longtemps, et ça fait parti du vtt.
Sur un parcours de 50 ou 60 km, ça reste très bien. 
De plus la trace va se bonifier avec les multiples passages, et elle devrait encore s'améliorer.
Bravo ! Bien vu cette trouvaille !


Nico sur les murets de pierre

Allez gaz ! On est pas arrivé en haut qu'on est déjà en bas. 
Une perte de dénivelé en survitesse.
Monotrace hyper lisse, deux virages au milieu, un paquet de chênes mal rangés, et quinze type en mode rafale. Grisant ! On se prend une surdose de singles aujourd'hui encore !

On est revenu tout au bord de l'autoroute. Par dessus ça passe pas, alors il nous reste les grosses durites enterrées pour abuser la galerie.
Chacun la sienne, y en a cinq en tout.
De l'autre côté, on grimpe le talus pour attraper un caminol qui longe la voie rapide (caminol = petit chemin, sentier, en patois local).

C'est pas encore tout à fait terminé les misères. 
Le jour de la Toussaint, encore une dernière ascension les gars.
Une montée un peu épaisse sur la fin. Ça tombe bien que ce soit la dernière. 
Sentier grimpant en deux temps, très bon sous la roue, mais qui peut sembler longuet quand on est un peu rôti.
On termine la bosse vers le Pech de la Vignasse.



Une ultime très bonne descente pour finir sur une excellente note pour se régaler à tortiller les derniers singles ludiques. 
Terrible ce circuit !

Un cordon de bitume nous relie à une dernière petite trace enfouie dans le sous-bois. Ça monte un poil de rien du tout, et ensuite on zigzague encore un petit peu entre les arbres pendant quelques centaines de mètres. Bien mieux que la route parallèle.

On ressort sur les bords de vignes ultra colorés. Y a plus qu'à se laisser rouler jusqu'au village.
14h00 à la pendule, 46 km au compteur, et 1500 m de positif. 5h30 de pur régal. 4h10 environ de roulage.

On traîne pas des pieds pour ranger les vtt et passer à table sur les petits murets chauffés au soleil.
Un ravito final toujours extra, bien garni, où on n'a aucune chance de finir affamé et assoiffé.
La diététique du vététiste est omniprésente à tous les niveaux.
Le coach nous a toujours dit qu'après une sortie vtt, on pouvait manger ce qu'on voulait dans les deux heures qui suivent.
On n'a jamais bien su si c'était vrai ou pas, mais en tous cas on respecte le coach et on applique rigoureusement les consignes 😀.



Alors alors, qu'est ce que ça donne au final cette journée d'automne ?
C'est encore une réussite totale et quasi parfaite. On a tout eu pour nous !
Grosse journée de ride ultra fun.
Le temps de folie couplé à un best of de trace énorme, avec presque que des singles !!! Un truc de ouf quand tu le vis et le revis !
Et pour faire bonne mesure quasi vingt personnes pour ce festival d'automne.
Bien physique quand même, c’est le Lot, mais extra ludique.
Qu'est ce qu'on peut faire de mieux maintenant 😀

J'ai pas fait le raid du jour J, qui ajoutait une partie très roulante au début et à la fin, mais sur cette adaptation qu'on a parcouru, les nouveautés sont impec. 
Dont la première descente, le contournement de l’Igue de Laparra par la gauche, le petit single adopté après le Mont-Saint-Cyr, et même la bosse en semi portage sur le retour qui bien que très dure, complète un super ensemble.
Bref un must de circuit, sensass tout le long !
Parcours cinq étoiles, archivé dans le coffre à best of, car il ressortira un jour ou l’autre.



Et avec un départ de Begoux, ça reste un endroit idéal pour être de suite dans l’action. Bien mieux qu’un départ depuis le centre de Cahors.
350 photos de faite, c'est plus que la moyenne habituelle. Bon y a du déchet bien sûr et j'en ai gardé environ 80. Les copains en ont fait aussi.

Bravo à tous, celle-là est encore parfaitement réussie. Merci pour l'accompagnement. 
Et à la prochaine vite.
Vive le Lot quoi !


Un paquet de côtes





La troupe au départ





Pause regroupement





Sentier sur les Causses du Quercy





Balade au top 





Colonne de vététiste






Adrien





Didier - Patrick





Guy





Jérôme





Cédric & José ouvrent le bal





Fred (Shupa) le Nantais





Freddy - Guillaume - José





Camille - Stéphane





Visiblement de bonne humeur ! 😀





Deux Jean-Luc au bord de l'Igue





Toujours là, la Mascotte club





Chacun sa durite





Ça sent la faim, au bord des vignes





Ravitaillement final





Diététique pure





Du bon temps !





Freddy distribue les bons points du jour


5 commentaires:

  1. Beau CR bien en adéquation avec la qualité du tracé de ce fameux Roc Cadurcien ! La nouvelle montée impossible avec les épingles, je l'ai faite en descente et crois moi, elle mérite le détour !
    Quant au passage dans la ruine au Mt St Cyr, je crains qu'il ne soit bientôt plus possible vu l'état du linteau !

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    1. Ah oui en descendant, la grosse bosse va être sympa !! On y aura droit dans les prochaines éditions sans doute.
      Pour la cabane, un petit shunt par en dessous et le tour est joué :-)

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  2. le LOT c est top. en groupe c est puissance 10 !!!!!

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  3. Même si je n'ai pas réussi à vous suivre durant toute la rando, j'ai apprécié cette balade.
    Ma contribution en images animées http://www.zapiks.fr/roc-cadurcien-2016-off.html
    Fred

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    1. Sympa la vidéo Fred !
      Je la remonte en haut en lien direct.
      A un de ces jours dans le sud :-)

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