12 juin 2016

Raid Vauban

Dans le peloton de tête des tops raids, je voudrais le Vauban s'il vous plait. Merci. 
Voyons voir un peu... ben bonne pioche, excellente même !
Encore une pure merveille des Alpes. 
Le pied intégral !

► Strava -  Raid Vauban


  Top
 vidéo de Jet26 - ASL Valence

Les retours de participants sont toujours excellents sur cette épreuve, donc il faut la mettre dans la musette de chaque vététiste au moins une fois, avant d'y revenir ensuite c'est garanti.
C'est comme le vtt, quand on y a goûté une fois...    

2016 c'est calé au calendrier. J'en ferai pas beaucoup peut-être, mais celui là je veux pas le louper.
Dans les bons plans éloignés, je suis jamais seul pour aller chercher les belles traces qui parcourent la France.
On est 6 dans le camion, autant de vtt, et une envie commune de passer un weekend de fête en altitude.
Jacques, Patrick, Jérôme, Adrien, Arnaud et moi.
Cap sur Guillestre qui sert de base au Raid Vauban. On a un petit bout de route de 7h00 environ, Ça passe bien, avec quelques pauses, et des paysages changeants toujours agréables qui défilent.

On débarque vers 16h00 au camping (Le Villard) à l'entrée du patelin. Ça sent bon la montagne !
Sur place, Thierry Paulo, Maxime, et Greg nous rejoignent depuis Nice.
Vite installé, on file au village un peu plus haut pour récupérer les plaques.
Le temps est chaud déjà et pour faire passer la soif, la place du village ne manque pas de bars pour s'attabler pendant quelques bons moments.
Ça tourne à la bière globalement, mais on a aussi vu circuler des jus de légumes et du gpl (gaz de Perrier liquide) et comme le pizzaïolo est déjà en tenue, autant faire venir quelques pizzas.


Pour la soirée, c'est un petit restau sympa et bien garni. Le Guillestrin.
La nuit tombe et une belle journée déjà, qui se termine.

Vive les nuits blanches ou presque, pour pas trop changer.
6h00 du mat, on est déjà sur pied depuis une petite demi heure. La lumière du jour est déjà là.

Le départ étant décalé 20 km plus haut au village d'Arvieux, on embarque dans le bus club pour y arriver vers 7h00, soit une heure avant que ça démarre. Belle route qui serpente le long de la rivière le Guil et qui s'élève ensuite à l'entame du Col de l'Izoard.

Sur les parkings, ça bouge pas mal déjà. Le village est pris d'assaut par les vététistes et carrément encerclé par les hauts sommets. Géant !
Y a du monde, du soleil, un grand ciel bleu, et une superbe journée qui se profile.
Chacun s'affaire pendant que le regard commence sa promenade tout azimuts. Avec un peu de fraîcheur matinale, on a cinq ou six degrés au thermomètre, et 360° dans les yeux avec des images tout autour. C'est déjà splendide, alors qu'on a pas filé un coup de pédale !


Petit pré chauffage avant la mise en grille.
Tiens au passage, on revoit avec plaisir Seb (Chouchen) le Breton, avec l'endurigide Edelbikes et quelques autres contacts familiers.
Ambiance détendue avant l'empilement de masse contre le tas de bois.

Quinze minutes avant, briefing de l'organisation qui passe en revue le programme et tous les détails bons à savoir.
On y apprend donc, entre deux passages aériens, qu'on aura droit à 70 km et 3000 m de positif. Ah ben enfin ! Voilà du concret !
Pour ceux qui veulent en faire moins, des randos ou raids de 20, 40 et 50 km sont aussi proposés.

330 participants sur le grand parcours. Record de fréquentation sur la grille de départ bien garnie pour cette 8ème édition. C'est limité à 350, et c'est un bon nombre surement pour rester praticable et convivial, sans se transformer en épreuve de grande masse, qui pourtant le mériterait plus qu'amplement tellement on va aimer ces fabuleuses traces.


J'ai un numéro 250 sur le cintre. La journée va être chaude et parfaite niveau météo, donc on est en tenue légère d'été, les bras à peine un peu couvert pour le début.

Une minute encore, 'tention ça cause plus. 
A Vauban... prêts, partez !
Après une longue approche de cents mètres au moins, c'est parti pour mordre à pleine dents dans le dénivelé positif.
Sur ce raid question dents, vaut mieux avoir de la réserve et emmener de petits développements. 26x42 ça me convient impec.
Les premières pentes sont gaillardes sur le premier km et ça réveille les muscles.
Déjà du genre coriace l'entame du raid.
Pas trop entraîné cette année je suis déjà en mode rando gestion, avec beaucoup de mal je trouve sur les quatre ou cinq km du début.
J'ai d'ailleurs tellement la pêche que j'en oublie de déclencher mon gps au début. Il me manquera un petit km.

Par la suite ça va un peu mieux, la pente est moins forte globalement.
Ce qui aide bien à trimer, c'est qu'on peut perpétuellement balader les yeux un peu partout. D'abord en forêt sur le début, ça se découvre rapidement un peu plus haut, pour ouvrir de plus en plus large.


La piste du GR58 pour grimper au Col de Furfande est bonne, pas trop rugueuse. Le décor devient vite minéral, on a un ou deux petits ruisseaux à passer, c'est bien sec et la température est excellente avec l'effort.
On cause un peu dans la bosse, avec Arnaud ou Paulo. A petite vitesse, la route est longue et ça dure un bon bout le bazar. Environ neuf km et 1000 m de D+.
C'est rude la grimpette, et faut y mettre des watts. Passé la partie pas très pentue, jusqu'à mi bosse environ, les derniers km sont costauds, et demandent de la gestion sous peine de se cramer dès la première heure.
La très longue file de vététistes est plaquée sur les pentes de la montagne. En haut très haut déjà, les premiers sont toujours bien pressés. En dessous dans les épingles, on peut voir beaucoup de monde aussi.

L'altitude augmente, on longe les torrents, la piste fait quelques lacets dans ce superbe décor pour approcher les premiers névés.
Petite partie pédestre pour passer le col. Les pieds dans la neige, c'est un autre paramètre sympa cette année qui est proposé. Bien vu la gestion météo de l'hiver 😊 !
Une bonne grimpette blanche, pas très difficile, et tellement belle quand on lève les yeux sur le Queyras et tout l'immense cirque des alentours.

Passé le portage, on se remet en selle pour terminer la bosse.
Enfin ! Col de Furfande 2500 m et c'est carrément un décor grand écran !


Cap sur la descente. Ça fait du bien de chopper la poignée de frein après cette longue bosse. La première partie de la descente est pas longue, mais ça file bon train, quelques petits bourbiers, mais à part ça c'est hyper sec, et on s'amuse déjà beaucoup.
Rapidement faut se remettre à pédaler pour passer les petites ondulations de la crête. C'est super mais usant, y a un peu de monde à doubler, sans soucis chacun se laisse le passage pour faciliter les dépassements.
La descente se poursuit un peu avant de remonter vers le col du Granier. Gros portage costaud dans la prairie, et plein les yeux encore sur les paysages.

Des signaleurs sont présents un peu partout sur le parcours. Pas avares d'encouragements, ils vous indiquent la suite du parcours, fournissent des infos au besoin ou préviennent des dangers à venir sur les passages risqués etc. C'est un plus sécurité bien pensé et utile sur ce grand raid alpin.


Passé le col on va enfin descendre un peu.
Plus mille au début, moins mille maintenant. Mille Dieux quelle descente !
Sur le début, y a de l'herbe et ça fume épais sous les roues. Grisant et sensass. très longue, extra ludique, On passe proche de quelques chalets et plus loin, arrivée au ravito numéro un, vers le 20 ème km à peine.
J'avais pas prévu de m'arrêter au début, mais j'ai le temps aujourd'hui, donc je fais une pause de deux minutes environ.
Tout ce qu'il faut pour ravitailler sur la table et des bénévoles forts sympas sous leur chevelures de Carnaval.
Très colorés dans ce décor d'altitude.

Hop en selle !
Dès qu'on lâche la partie herbeuse, on retrouve de la terre fuyante, un pure merveille de single tout en glisse, beaucoup de pente par endroits, et des vues aériennes de haute voltige sur la vallée.
Les sentiers du Vauban en descente sont du genre très techniques, surtout par leur côté multiples virages ou épingles à enrouler. Mais ça se tourne impeccablement.
Pas de marches, de passages enduro, de séances marteaux piqueur, de grosses caillasses ou de tapages assourdissants sous les roues, mais au contraire beaucoup de moelleux, d'onctueux, du soft, de la glisse enivrante, avec de belles pentes, fortement prononcées pour certains passages. C'est extra partout à tortiller entre les arbres dès que ça descend ! Mais il faut avoir un bagage technique confortable et aussi être bien physiquement pour apprécier ce dénivelé négatif. Je suis pas toujours gaillard après les bosses, et je subis quelquefois la trace en descente.


Poursuite de la première grosse descente en mode bienheureux. Quelques travers sur ce bonheur de sentier qui n'en finit jamais, Des immersions fulgurantes parfois dans quelques toboggans foldingues.
Sur la longueur, c'est une descente impressionnante, rythmée, diabolique de plaisir, et parfaite après la très longue montée du début.
Déjà très fort le Vauban sur ce qu'on vient de faire.

En bas, on tombe sec sur la route pour traverser le Guil proche du barrage qui canalise la rivière à la Maison du Roy.
Depuis là-haut on apercevait déjà la retenue d'eau turquoise vers laquelle on allait plonger.

Un peu de calme sur la route. Avec les quatre ou cinq participants présents, c'est pas la foire à la grimace. On salut tous cette superbe descente.

Par ici la suite. Un peu de route sous le soleil déjà.
Je fait une pause dessappage pour me mettre complètement en mode été, le capot un peu ouvert pour la grimpette.
Je suis pas fringant dès que ça monte, donc le temps passe un peu au ralenti. C'est toujours rude. Je profite du paysage en grimpant au-dessus du barrage qui fait du raffut en bas. Un peu plus loin de l'autre côté les Gorges de Guil, que du bon pour les yeux encore.
Deux petits km et on s'engouffre sur le bord du petit Canal Salva. Un top passage de plus.
Je pensais que ça durerait pas longtemps. Perdu ! Y en a pour trois bornes à l'horizontale quasiment, sur un profil descendant légèrement.
Un vrai délice sous les roues. Aucune difficulté, c'est excellent. Faut pédaler tout de même, et je prends le temps d'apprécier sans trop mettre de jus là-dedans, alors que ça demanderais de filer bon train.


Sur la gauche, on surplombe la vallée de Guillestre, et la fête aux belles images continue.
En fin de sentier, un bout de route et on poursuit un peu avant de faire une petite descente. Un peu plus loin arrive le ravito numéro deux.
J'ai tout ce qu'il faut, je m'arrête pas et continue tranquillement vers la petite grimpette à suivre.
C'est pas très long, mais les efforts sont toujours éprouvants.
Passage du Pont de Panacelle et hop un petit bonheur de mieux à déguster sur la petite descente qui arrive vite pour faire du bien aux jambes et remettre le sourire, avant de continuer à onduler sur ces monotraces splendides.

Les Canaux de Risoul sont un régal de traces pour le vtt.
Dans cette partie, il y a quelques passages à pied obligés et quelques endroits très chauds où il vaut mieux mettre la roue avant au bon endroit. Et toujours ces traces extra qui sonnent les réjouissances dès qu'on file vers le bas.
A mi course, des signaleurs nous aiguillent sur la boucle suivante, avant de repasser par ici un peu plus tard.
Pas de soucis au niveau du balisage, c'est impec, précis, bien visible.

On approche au dessus de Risoul, ça descend encore pour une belle séance de virolos dans la végétation. Terrible ces singles !


Risoul, on traverse pas le village. Faut remonter dès qu'on approche des premières baraques.
Bonjour la bosse !
Allez gaz au ralenti pour pas trop faire chauffer les soupapes. Cinq km de misère environ.
Une route, et de la piste, ça permet de monter sans trop de pente, mais par là-bas, même quand y en a pas beaucoup, j'ai l'impression qu'il y en a un peu trop de pente.
J'ai toujours pas trop de fougue dans les jambes et c'est assez pénible. Tout seul la plupart du temps, ou en accordéon avec quelques gars. Le mental va bien ça permet de tenir bon sur un gros trois cents mètres de positif. C'est long le Vauban dans les bobosses.

Enfin une fois passé le bazar éreintant de la côte, y a plus qu'à laisser filer pour la suite.
C'est quand le bonheur ? On en a eu déjà beaucoup depuis le début, et on va pas se gêner pour en reprendre visiblement.
Laissez les doigts pas trop loin de la poignée de freins, y aura de quoi fritter de la plaquette dans cette petite dégringolade de plus.
Les sentiers nous régalent encore un bon bout dans celle-là. Descente des Eminas.
De l'enfilade de singles à rallonge, c'est parfois serrés et tendus, des passages en balcons grands ouverts sur le vide, Tout est bon et trop bon. Les épingles slaloment entre les arbres, c'est du pur pilotage encore.

On repasse par les signaleurs de toute à l'heure. Bifurque à droite ce coup ci pour continuer dans du top monotrace. Un ou deux passages pédestres obligés ici aussi. Le dos collé à la paroi, faut tenir bon le vtt à main gauche, avant de pouvoir repartir de plus belle.


Ça remonte parfois un peu sur de gros raidars qui torpillent les jambes. Et comme si ça suffisait pas, les arbres laissent traîner leur énormes racines sur le sentier plutôt que sous terre. Je vous dis pas la taille des racines !
Malgré ces petites difficultés, c'est excellent par ici de serpenter le monotrace. On y laisse du jus, mais je fais l'effort de passer sur le vtt la plupart du temps.

La tendance se remet à la descente après ce petit épisode grimpant. C'est par ici que pour traverser un ruisseau on se coltine un vieux pont passerelle en bois. Je tente bien de pédaler mais ça veut pas, le cintre frotte de chaque côté. Il manque pas grand chose pour pouvoir pédaler. Avec des cintres XC de l'époque, ça passerait tranquille.
A suivre, un petit portage. Youpiii ! On s'éclate ! Damned ! Quelques mètres en pédestre sous le vélo, ça fait un peu de récup presque, et hop on repart.

Le défilé en single rapide et superbe se poursuit jusqu'au village, tout le long d'un petit ruisseau. Toujours quelques virages serrés et du plaisir presque sans fin. Un méga raid dans l'intensité !

Guillestre, Guillestre, deux minutes d'arrêt !
Avant d'y arriver on arpente un petit peu quelques ruelles. Attention portage en ville ! Les seules marches à passer sur ce raid ce sera des escaliers pour grimper derrière l'Eglise il me semble. Au hasard d'une rue, on passe à côté du restau de la veille, et enfin on débouche sur la place d'arrivée au ravito trois.

Km 46, le village est bien animé, la table regorge de denrées en tout genre, c'est bonne ambiance et larges sourires de toutes parts.
Je refais le plein de liquide et grignote quelques cochonnailles. Le salé ça fait du bien.
Je retrouve Paulo qui s'est mis en mode pause définitive. Dommage on aurait pu finir de boucler le raid ensemble. A deux c'est toujours plus motivant.


La porte horaire de 14h00 était fixé ici à Guillestre lors du premier passage. Ça laisse un bon confort de temps de 6 heures pour passer moins de cinquante km.

Sans trop tarder je repars.
On est à l'arrivée certes, mais il manque encore vingt trois km. Donc c'est pas finit le harcèlement physique des grimpettes, la jubilation intense des descentes, et la contemplation grand écran des panoramas.

Pour sortir du bourg, une petite côte gentille, et on se retrouve sur le plateau du Simoust. Fort vent de face pour s'amuser un peu plus longtemps 😁.
On navigue un peu pour arriver sur le bord du plateau, à nouveau en joli surplomb de la Guil. Obligé de m'arrêter faire une photo.
En face, et de l'autre côté de ce grand canyon ouvert, la Place Forte de Mont Dauphin. A l'image du raid, elle est géante, ou alors c'est le raid plutôt qui est à son image. Bon enfin quoi qu'il en soit c'est top visuel encore ! On découvre des trésors partout par ici, et en vtt en plus !


Le monotrace descendant qui va suivre entame gentiment une petite séance d'enfilades furtives, et plonge sans modération vers la rivière. Bonnard tout simplement !

Un peu de route tranquille en bas. Ça dure pas, il faut se remettre à appuyer fort pour enquiller la bosse vers la Forteresse. Un magnifique sentier pédestre, sur lequel on est certainement privilégié de pouvoir y passer aujourd'hui. En temps normal sur un site classé, les vtt restent au parking.
Pour atteindre la porte d'entrée, c'est très rude en même temps que splendide, avec un petit portage sur la fin si on est juste. Ça passe à l'énergie, je suis pas au mieux mais malgré tout je passe.

Dans le Fort ça roule bien, sur des sentiers piétonniers entre les grandes murailles. On traverse les larges coursives des murs d'enceintes, ou de quelques cours intérieures, pour passer de l'autre coté et s'engouffrer dans un petit passage souterrain insolite. Parcours ultra varié !

En sortant sur le petit promontoire, on déroule un petit sentier vers Eygliers. Un village fleuri, avec le charme des petits chalets montagnards. De belles images !


Respirez un bon coup, ça va pas descendre de suite.
Il faut passer encore du dénivelé sur une longue piste. Trois bornes longuettes, pas rapides, le soleil cogne, je fais le taf en solo avec la fatigue accumulée, mais je m'en sors en passant tout sur le vélo malgré quelques forts pourcentages qui incitent à lâcher l'affaire parfois si j'en juge par quelques collègues qui en bavent encore plus que moi.

100 m le ravito 3. Ça peut pas mieux tomber.
Une bonne pause pour refaire les niveaux. Je discute un peu avec les bénévoles qui nous annoncent la suite et fin du menu. 600 m de dénivelé positif encore à passer (en trois fois) et pas des plus simples parait il.

Ultime remise en selle, cap vers le haut, toujours plus haut. 
La piste se raidit encore plus, pour devenir un sentier ensuite. C'est mortel ce raid ! Faut serrer les dents pour rester en selle.
Je me suis mis le mode dénivelé sur le gps pour visualiser un peu ce qu'il me manque au fur et à mesure de la bosse. Les mètres grimpe pas vite, les pentes sont sévères globalement ici, pas de répit sur quelques mètres pour se reposer un peu.
On enchaîne les virages sur deux km qui semblent très très longs.
Notre chance aujourd'hui, c'est que le soleil plutôt bien chaud nous balance pas du gros cagnard assommant.


En haut, le sentier dévale sec d'un coup pour un super gros km surchargé en sensations, avant de tomber sur la route. C'est une top trace de plus ouverte par l'organisation.

Une fois redescendu sur la route, c'est plus calme. Ça monte moins rude, et je suis pas encore trop moisi je trouve. Devant j'aperçois quatre ou cinq rouleurs vers lesquels je me rapproche doucement. Je les retrouverai dans la descente ensuite.
Le décor ouvert sur cette petite route bordé de petits murets est splendide bien entendu.
Tout en bas, la rivière découpe une immense faille dans la vallée, entre le Fort et le village de Guillestre. Grandeur et beauté du site panoramique !

Sur le final de la route on attaque la descente de la grosse conduite de flotte vissée à la montagne.
Ça doit fuser dans l'énorme boyau, et c'est pareil pour nous, ça va fuser sous les pneus.
Place à l'ivresse du single enchanté. T'as vite fait d'oublier les bosses quand ça descend.
La fatigue commande toujours de rester prudent et permet d'en profiter un peu plus longtemps, mais quel pied de se mettre encore une descente incroyablement bonne. 
Très technique celle là, longue, avec quelques passages ultra aériens. On y trouve par ci par là, quelques petites marches et un peu plus de cailloux que d'ordinaire. Mais c'est toujours les glissades puissantes sur de la terre fuyante qui dominent.


Le passage signalé comme dangereux et devant se faire impérativement à pied se présente. Un couple de signaleurs sont présents.
Il y a une main courante tendue avec un câble de fer ancrée au rocher de droite pour se tenir, et du gros gaz profond à gauche.
Lors du raid ou d'une organisation de ce type on comprend aisément qu'on ne puisse pas permettre de laisser passer des concurrents ici, autrement qu'en mode piéton. Trop de risques à prendre à lâcher des coureurs ou randonneurs fatigués là-dedans, mais en dehors du raid en temps normal, je pense que plein de vététistes doivent passer sur le vtt, et ça m'a semblé tout à fait faisable, sans que ce soit hyper risqué. Mais par contre la faute est interdite, car on aura pas droit à un autre essai 😮.

Je passe à pied, mais avant ça je fais une petite pause pour déclencher quelques photos sur ce trop beau passage. Tout en bas, la rivière turquoise se divise en deux ou trois anses et file se perdre au fond du canyon. Captivant ce raid !

Et la descente est pas simple, et carrément de plus en plus technique sur quelques épingles hyper serrées dans de la pente très inclinée. Costaud les passages sur ce final grandiose.
On passe proche d'un petit hameau, et ça descend encore fort, avant de passer tout en bas, carrément sous la conduite d'eau. Waouh !



Le Pont du Simoust enjambe la Guil qu'on aura eu souvent le temps d'admirer aujourd'hui, et avec de multiples visuels tantôt très haut, tantôt tout proche.

Un tag sur la route nous annonce l'arrivée à trois km, avec un smiley sourire.
Souriez ça va monter. Il manque deux cents mètres de dénivelé au gps et comme on a deux km de grimpette, c'est pas finit.
La route d'abord, et une piste sentier pour terminer. Ça passe avec un peu d'énergie, s'il vous en reste.
Le dernier km est descendant vers le village et un petit run dans les rues pour rejoindre le dernier pointage d'arrivée.

Fin du Raid Vauban.
A chaud c'est prodigieux pour moi et extraordinaire. Et avec le recul maintenant, ça l'est tout autant.
Le duo conjugué, des descentes toutes sensass d'un bout à l'autre, et des paysages fabuleux, en fait une épreuve exceptionnelle à découvrir je trouve.
Par dessus tout ça, la grande difficulté à passer ces montagnes, et à gravir les bosses géantes vient encore élever de plusieurs crans le super ressenti que j'ai pu avoir, après l'avoir bouclé même très durement, ce qui est le cas pour la plupart des participants.
Le réussir c'est une belle perf quel que soit le temps qu'on y emploie.


67 km pour 3000 m de positif. 6h30 de temps total avec 10 mn de pause.
109 ème classé. 
Pour moi une superbe découverte que cette deuxième épreuve alpine (après la Meije), qui met toujours la barre très très haute, bien au dessus des sommets, sur un plan du pur plaisir.
Weekend parfait entre potes et passionnés, venant de partout en France.

Sur l'aire d'arrivée à Guillestre, de quoi se ravitailler encore et un peu plus haut sur la place, un plateau repas idéal pour se reprendre quelques calories évaporées dans cette superbe nature depuis l'aube.
Les potes sont un peu éparpillés encore, en sifflotant, sous la douche ou encore sur les parcours pour se gaver de sentiers, et je me pose à table avec David (Dw73) descendu en famille depuis la Savoie, pour ce Raid Vauban. 
Toujours sympa de rencontrer un forumeur de visu !

Il fait chaud sur l'arrivée, le soleil rayonne fort et voilà François de TopWheels qui arrive. Bravo, centième place au classement, c'est un super nombre tout rond, comme une belle roue 😀.


Je vais encore me répéter, c'est pas la première fois ni la dernière, mais il ne manque qu'une seule chose au Vauban pour atteindre la note maximale 😀 c'est la petite bière généreuse, dorée, blanche ou brune peu importe. Il doit bien y avoir un brasseur local qui serait ravi de partager son breuvage.
Tiens au fait j'ai pas revu Seb encore, avec qui j'aurais bien bu une petite glute sur une des multiples terrasses de proximité.

Fin du repas, je laisse mon vtt (fabuleux, et qui m'a jamais laissé tomber aujourd'hui), à la consigne en face, et je file avec la navette récupérer le camion à Arvieux. Une petite heure aller retour pour revoir une dernière fois ces bons panoramas montagnards.

Direction le camping pour retrouver tout le monde et confirmer que je sois pas le seul à m'être régalé comme rarement. Et bravo à Maxime (4ème au scratch) et tout le reste de la troupe pour les perfs de l'avoir bouclé, c'est pas une simple balade champêtre 😀.



Pour ma part, je bénis rapidement l'inventeur de la douche encore une fois. Les parfums de chacals faisandé s'estompent vite et, tellement ça va mieux ensuite, on serait presque prêt à repartir tout de suite dans une de ces furieuses avalanches de sentiers endiablées.
En guise de descente, le bar du camping est tout aussi bien pour enfin apprécier une petite mousse.

Sur ce on reprend la route pour 6h30 de plus (comme le temps du parcours) pour rentrer sur notre capitale. Sans problème, la nuit est belle, on roule en relais, et comme d'hab ça pionce épais dans le bus.
Fantastique weekend !
Merci les copains, c'est quand vous voulez qu'on s'y recolle.

Et avant d'arriver chez vous, le soir, ou au milieu de la nuit, quand c'est pas le lendemain, vous avez déjà plusieurs photos offertes qui vous attendent.
Merci Follow Racer. A retrouver facilement sur la page FaceBook dédié.


Raid Vauban 2016 WAOUH !
Une première au top. J'en reviens pas de cette épisode encore. On reste longtemps captivé par cette trace incroyable qui distille en grande quantité un peu toutes les sensations du vtt.
Les premiers 50 km sont extra tout simplement, et la boucle finale est encore meilleure.

Épatant ce raid ! Il y a toujours de quoi vibrer tout au long de chaque descente, en enchaînant ce parcours depuis le début, je trouve ça impressionnant pour le coup et dans le genre, plus que sensass. 
En tous cas, et peut-être à cause du fait d'être moins en forme, je prends le temps de le voir mieux que d'habitude. Quand on est en forme en course, on trace au plus fort, et on voit pas les choses sous le même angle. 
En mode rando sportive, c'est une vision certainement encore bien meilleure.

Le côté physique en montant est très dur. Nécessité d'être entrainé convenablement.
En semi rigide, ça passe bien, ça secoue un peu, faut gérer les descentes, mais ça va, Il y en avait en bon nombre d'ailleurs en SR.


Les bosses font mal, et il faut être prêt à tenir pour appuyer fort sur les manivelles. Et quand les jambes en veulent plus, faut filer la corvée au mental qui prend le relais, et ça passe, en douleur mais ça passe. En sachant aussi, que quand on va basculer après la bosse, c'est le paradis. 
Paradis terrestre bien entendu, pour l'autre tout là-haut, que personne à jamais vu d'ailleurs, attendez encore de nombreuses et belles années 😀.
D'ailleurs par ici, on a un paquet de passages exposés au grand air du vol plané en aller simple. Donc la sécurité est au max et assurée par bon nombre de bénévoles. 
Les passages les plus dangereux sont bien protégés en ce sens, et à moins d'être inconscient sur ces parois ouvertes, y a pas de problèmes pour passer en toute sécurité.

80 personnes en tout sont présentes pour chapeauter cette grande épreuve.
Sur les ravitos, on pouvait avoir des renseignements précis sur la suite du programme. C'est bien, et un petit plus très appréciable.


Le club organisateur Team Vauban, performe régulièrement dans pleins d'épreuves en France, et de même ils montrent ici une grosse performance d'organisateurs, avec un terrain de jeu étourdissant de bonheur certes, mais bien maîtrisé sur tous ses aspects de suivi de la course, sécurité, disponibilité,  accueil etc. 
Bref ils connaissent leur affaire et ça fonctionne à merveille.
Bravo à tous et merci de proposer ce joyau de raid ! 
Que ça continue, et pour ceux qui connaissent pas, pas besoin de faire un dessin, ou d'en écrire sur trois pages, foncez (et baissez la tête aussi... sous la conduite forcée 😀!).


Des singles sensass partout par ici,.
Gravez une médaille svp pour l'architecte des parcours du Vauban.
C'est guerrier, mais passé les sommets, ça devient prodigieux les dévalades tout en glisse.
Pour moi, c'est encore du top partout. 
Moins préparé que d'hab pour ce type d'épreuve certes, mais même avec de meilleures jambes, il n'en reste pas moins très très dur, ce qui le rend encore plus grand peut-être.

Sur le Vauban, le triptyque mélangé, des parcours, des paysages, et de la difficulté, en fait un must de ce type de raid, qui fait que lorsqu'on s'y rend, on sait déjà que ça va être grandiose d'un bout à l'autre.
Quand en plus le soleil inonde tout ça, c'est un océan de bien être. A part quand ça grimpe d'accord  😀.

Bon voilà pour ce Raid Vauban 2016. 
Ça m'a enchanté, sans exagérer je trouve.
Y aura une suite je parie. Quand je sais pas, mais il me tarde déjà !

Au plaisir tout simplement.



Adrien - Patrick - Gregory - Maxime - Yves
Arnaud - Jérôme - Paulo - Thierry - Jacques






Le matin dans le bus pour grimper à Arvieux





Déjà top les sourires





Pré chauffage matinal





Défilé de Niçois





Paulo





Arnaud





Jacques





Adrien





Jérôme et Sebastien (Chouchen) - On n'aura pas un temps de Breton aujourd'hui 😉






Le Boss nous décrit les grandes lignes de la journée à venir





Premiers rayons. Splendide déjà !





On bosse d'entrée





Décors au top tout le temps





Haute montagne





Un bon passage qui apporte un petit plus cette année (avec un beau soleil qui aide bien)





Géant le Vauban !





Portage du Col Granier





Ravito 1 coloré





Au dessus de la Guil et de la Maison du Roy





Canal Salva - Un must de single à rallonge





Premier passage à Guillestre - Paulo grouille toi on repart !!





En montant vers la Forteresse de Mont Dauphin





Dans les murailles du Fort





Chalet des Eygliers






Panoramas grand écran





François - TopWheels





Les céréales à la fin. C'est le seul truc qui manque à ce superbe raid





Avant le retour il faut réhydrater les bourrins




13 commentaires:

  1. Superbe compte rendu Yvre , on s' y croirait et c' est encore meilleur après !

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    1. Ouais Jérôme, surtout après !! Parce que pendant, parfois j'en ai bavé haut comme un gratte ciel !!

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  2. Salut Yves.
    encore du très lourd. très loin .très beau. un raid de plus à ton tableau de chasse.(bien fourni).
    comme d hab. le cr et les photos qui vont biens.
    Adrien à trouvé plus de D+ qu à Cours.

    A++.

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    1. Ah Freddy, tu imagines pas le pied de faire ce truc énorme !!
      On se régale toute l'année par chez nous dans le grand sud ou ailleurs.
      Mais des trucs dans ce genre, qui sont très loin pour nous, et très haut, et très beau, et très tout ce que tu veux, c'est un bonheur absolu d'y participer. Surtout la première fois.

      Splendide !!

      Moi je te propose d'y aller une de ces années :-) (à toi et à plein d'autres, un plein bus, trois wagons) .
      On va se faire un must en plein ciel :-)

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  3. Enorme ton CR Yves ! On s'est croisé au début de la montée de Furfande. J'y ai reconnu Thierry (Levens) et toi, "les stars des forums !"
    Je balance de ce pas (si tu n'y vois pas d'inconvénient) ton CR sur la page du Team Raid Vauban qui est très flatté des éloges que tu prodigues à ce parcours de montagne.

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    1. La chose la plus énorme, c'est le Vauban pour le coup. Le temps passe et j'en redescends toujours pas :-)
      Et les stars, elles traces des parcours merveilleux, pour qu'on passe dessus en mode nirvana :-)

      Putain, la France est belle ! Et en vtt, c'est le paradis !

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    2. Adrien quand il va laisser tomber le Perrier, pour la binouze, il va plus sentir le D+ ni le D-.
      Faut les former ces jeunes !!! :D
      Ravis d'avoir été avec lui. Et quand il veut il revient.

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    3. Yves avec plaisir . Un régal ce week end avec vous . Venez a cours bientôt on va essayer de trouver du d+ . A très bientôt Adrien . ��

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    4. Bonsoir,
      J'ai fait aussi le raid vauban, que j'ai beaucoup aimé, c'était mon 1er d'ailleurs et mon plus gros dénivelé depuis que j'ai commencé le vtt, j'ai beaucoup moins souffert que ce que j'imaginais. Celui de la Meije me tente bien, peux-tu me dire s'il est plus technique que le vauban, vu que je suis pas très douée en descente, il en faudrait pas plus. Merci d'avance pour ta réponse.

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    5. La Meije est plus technique globalement je dirais. Descente du Galibier et de la Ponsonnière, ça bouge pas mal, mais ça reste faisable. C'est pas de l'enduro, ou du style TransV. Les descentes de la Meije sont plus longues.

      Sur le Vauban, c'est super joueur dans les descentes, mais il faut une bonne technique pour enrouler les virages, les épingles, et les descentes restent physiques, malgré la souplesse sous les roues. Ça tabasse pas le Vauban.

      On progresse à faire des choses qu'on estime peut être trop dures au départ.
      Mais si tu as fait le Vauban, qui est très costaud dans son ensemble, tu feras la Meije. Tout est question de préparation.

      Pour ce que j'ai pu faire en vtt, ces deux raids sont parmi les tous meilleurs en montagne et les plus beaux. A faire sans hésiter.

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  4. Ok merci, je vais voir ça.
    Très sympa ton blog, bien raconté, belles photos, ça donne plein d'idées.
    Bonne continuation dans tous vos périples à vtt.
    Nath

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  5. Bonjour

    Tout d abords Merci pour ton superbe cr .

    j ai prévu le Raid 2017 dans mon carnet , a te lire ca m a permis de confirmer ce tres bon choix.

    Merci a toi Yves et peut etre sur un de ces singles .

    Manu dit swinguy du 95.

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    1. Tu vas aimer le Vauban c'est clair Manu. Je sais pas si j'y vais, mais j'y reviendrais dès que possible :-)

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