4 juillet 2010

Roc Cadurcien

Tiens pour une fois, je vais commencer par la conclusion en fait. 
Ça ira plus vite et je ferai pas de détail.
Donc pour faire bonne mesure et confirmer le dicton "jamais deux sans trois", on a achevé le roulage sur le dernier des trois Rocs qui étalaient leurs sentiers aux alentours de Cahors.


► Srava -           Roc Cadurcien

On avait eu le premier, superbe à Trespoux. Le deuxième bien mené à Montcuq.

Et là, un beau matin, au bord de l'eau, le feu d'artifice du 4 juillet avec le Roc Cadurcien.
Au pays de la truffe, je dirai qu'on a eu du nez de venir rouler sur les terres lotoises.

Bon je sais j'attaque un peu fort le propos, mais je ne peux pas imaginer que tous les participants ne l'aient pas ressenti comme un must du vtt.
Je sais aussi que à chaud, lorsqu'on a réellement apprécié un raid ou une rando, on pense souvent que c'est la meilleure, mais j'essaie quand même de rester objectif.

Je vais d'ailleurs pas trop vous parler avec précision du parcours car on ne peut pas tout retenir de mémoire, il faudrait s'arrêter souvent et prendre des notes tellement il y aurait à dire.
Ca fait vingt ans bientôt que je roule, comme un paquet de monde certainement dans le vtt (certains plus encore😀), et autant que je me souvienne, des randos, j'en ai fait de belles, de superbes, d'excitantes ou de merveilleuses. et j'en ferai probablement d'autres encore meilleures.
Mais celle là, sur une soixantaine de bornes, je la place très haut dans le classement.
Comme quoi on n'a jamais tout vu et c'est tant mieux.
Et puis comme ça on peut continuer à chercher, celle qui sera encore un ton au-dessus.

Mine de rien, j'ai écrit dix lignes juste pour dire que c'était bien et tout et tout, et ça manque de détail quand même un peu.

Depuis notre belle ville de Cornebarrieu, une heure de camion tout au plus et vous vous retrouvez à Cahors, sur les bords du Lot où se situe le rendez-vous fixé cette fois encore par le club de Cahors Cyclisme.
A ce stade là (Lucien Desprats et de la journée 😀), il fait beau et tout s'annonce pour le mieux.
Le départ est avancé d'une demi-heure par rapport aux deux épreuves précédentes et c'est encore mieux du coup.

On est 6 du club pour 3 parcours au choix. 25, 45 et 65 km.
On peut même partir quelques minutes avant après s'être fait expliqué le principe des boucles du parcours.
8h24 donc, on déclenche les chronos en compagnie d'une dizaine de personnes.
Déroulage tranquille dans les rues pour s'approcher doucement de la première bosse.
Le décor est planté et le ton monte, et pas que le ton d'ailleurs. 

Direct une monotrace qui force la chaîne à rester tout à gauche.
Ca monte copieux à mesure qu'on avance et la température s'élève.

Une fois en haut, c'est parti pour le festival de singles.
On reste quasi en permanence sur des monotraces qui ondulent sur les petits murs de pierres ou entre les arbres.
Que des coins sauvages, des friches ou vous vous balancez d'un genièvre sur l'autre,
vous prenez un peu d'appui sur un virage pour aller chercher le suivant et ainsi de suite.
Le pied total !
Laissez filer sous les roues quand ça descend et vous êtes comme sur une piste de danse à tournoyer dans tous les sens.
Un vrai rock and roll.

Pleins de pistes ouvertes il y a peu, où vous serpentez en fond de vallée.
Sur les hauteurs ou ailleurs, vous lâchez un monotrace pour en reprendre un autre cash.
Gavage grave de sentiers du début à la fin.
Attention tout de même à pas trop lâcher d'énergie au début car le circuit est quand même bien physique.
Toutes les bosses ou presque en monotrace, ça consomme du jus, surtout que certaines ont des passages bien raides.
On passe quasiment partout, à part dans le zig-zag de la gravière, où là c'est mini portage obligé et dans quelques monticules de pierres ou raidillons en sous-bois qui obligent à poser le pied.

Le parcours peut paraître un peu déroutant parfois car on tourne clairement en rond sur des boucles pétales qui viennent s'ajouter les unes aux autres avec des parties communes de quelques centaines de mètres qu'on fait à l'envers à chaque fois.
Mais tout s’enchaîne parfaitement grâce au gros travail de balisage.
Rubalises et panneaux de couleur rouge, complétés par quelques coups de bombes bien placés.

Certaines descentes dans des traces à peine visibles sont surbalisées pour permettre à tous de ne jamais chercher le sentier, et du coup on peut garder une bonne vitesse sans hésitation. Bien vu et bien fait.

La première boucle de vingt km est splendide déjà, mais pensez que la suite est du même calibre.
Le premier ravito au Mont-Saint-Cyr vous permet si vous le souhaitez d'avoir une splendide vue sur Cahors et le méandre du Lot qui encercle la ville.
Chercher pas de route ou de chemin pour repartir, c'est du single à la toque et dans tous les sens.

La fête continue et ça défile sous les roues.
Montées et descentes se suivent et vous régalent. Enfin surtout les descentes. Sensass !
Un passage impressionnant et splendide vous attend sur une descente, vous longez un immense gouffre sans fond. Une Igue.
Y a pas de danger immédiat mais prudence quand même.
Le grand saut est déconseillé.

Un peu plus loin, vous plongez sous l'autoroute pour aller faire une petite boucle toujours en monotrace.
Sur le bas, juste après le ravito liquide, un chemin garni de petite caillasse qui vous porte à peine. Les pneus s'enfoncent et le rendement est à zéro.
Quand ça s'améliore sous la roue, vous avez un "petit" mur sur la piste devant vous.
Une grosse saignée centrale partage le chemin qui grimpe à plus de 20% on dirait.
Levez pas la tête, ça fait trop mal quand vous voyez où est ce que vous devez aller.
Malgré tout, sur le côté droit, on trouve suffisamment d'adhérence pour rester sur le vtt,
mais au prix d'un énorme effort quand même.

Mais bien entendu, ça valait le coup d'y grimper car après quelques km de sentiers supplémentaires, on se remet à pencher vers le bas sur un long serpentin bien tordu
sur les murets de pierres et en enfilade dans les arbres.
Sur la fin ça plonge carrément avec quelques marches pour terminer ce superbe passage.

Un peu de calme sur le bitume pour repasser sous l'autoroute et la ballade continue avec autant de plaisir.
Le concert de monotraces continue de plus belle et d'ailleurs, tout au long du parcours, vous avez droit à une grosse musique d'ambiance provençale.
Les cigales se régalent visiblement autant que nous car elles font un raffut terrible.

Km 50, dernier ravito avant de repartir pour les quinze dernier km.
Le circuit devient plus roulant maintenant et c'est tant mieux.
Plus de grosses bosses, juste des montées pas trop physiques sur des chemins.
Le gros du dénivelé a été fait avant et c'est une bonne chose.
Mais il y encore de quoi se faire plaisir avec notamment la dernière descente sur Cahors.
Longue et savoureuse, elle est tour à tour rapide et technique avec de petits sauts à faire pour avaler les marches.
Petite gamelle sur le haut, grâce à une pierre que j'ai mal jaugé et qui m'a gentiment balancé la roue avant alors que j'étais sur l'angle dans une courbe.

J'en profite pour dire un mot sur le Yeti.
C'était sa deuxième sortie vtt et surtout sa première sur un terrain approprié.
Superbe ce vtt ! Ça passe partout avec une belle maîtrise.
Confort et précision de pilotage avec en plus un bon rendement.
Pas besoin d'avoir le bac pour maîtriser l'engin, on l'a vite en main et il vous met en confiance rapidement.

Pour terminer, à l'entrée de Cahors vous longez le ruisseau asséché avant de finir la promenade sur la rive droite du Lot pour revenir au stade de départ.
Les données de mon gps: 64,9 km, 4h19 de roulage, pile poil 15 de moyenne et 1800m de D+.
Excellent ! Parcours grandiose.

Des douches vous attendent avant d'engloutir le repas proposé par les organisateurs.
On se refait le circuit à table et tout le monde est unanime pour reconnaître la qualité du tracé.

Bravo à ceux qui ont fait ce petit bijou qui vous en fait baver par moments, mais qui vous met l'eau à la bouche tout le temps.
J'oublie certainement des tas de trucs, mais le mieux que vous puissiez faire, c'est d'y être la prochaine fois pour voir par vous même.

Un dernier épisode fabuleux qui appelle une suite car même si on est rassasié après cette ode lotoise au vtt, eh bien on a encore faim de ce genre de parcours.
Remettez le couvert l'an prochain, même si le parcours change pas je m'en fous, on y sera.

Le Lot terre des merveilles y parait. Tiens en voilà encore une de plus.

Bravo et merci.


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