4 mai 2014

Remake Epic Enduro

Un remake réussit et donc un bon retour... off course.
Ça fait un mois pile poil qu'on s'est frotté à l'Epic. 
Je voulais revoir et refaire cette grosse aventure enduro qui m'avait plu le jour de l'épreuve, malgré la difficulté ressentie, et il fallait en remettre une couche en mode cool sur deux jours.


Bon voila c'est fait, et c'est comme ça que je l'aime cents fois plus maintenant cet endroit merveilleux.

Sans chrono, le plaisir est instantané dès qu'on commence à sentir le vent dans la première descente. Et là enfin on se régale de tout ce qu'on ne peut pas ou pu voir, sentir, ou apprécier sur le mode course.

Le Jour J on était cinq cents. Ce weekend du 3 & 4 mai, on était deux avec Jérôme (Fefe31). 


C'est beaucoup plus fluide de suite le trafic, y a plus foule sur les sentiers.
Arrivés de bon matin sur le village de Mons, on se pose au centre proche du bistro. Sympa, et bien pratique pour la pause entre les boucles.
Les vtt sont vite sortis du camion.
Notre programme est simple, le samedi 55 km (boucle 1 et la moitié de la boucle 2 - Montahut), le dimanche 40 km (boucle 3 et le reste de la boucle 2 - Bardou).

9 heures on démarre vers la boucle de Naudech.
Route et piste qui se monte tranquillou. La montée de jour me semble plus longue que la même de nuit à l'époque.
Dès qu'on entame la descente de la spéciale 1 Mézeilles, ça va bien tout de suite. En plein jour c'est plus simple faut dire, mais surtout on a le temps cette fois.
La première partie est très technique, mais ça passe bien maintenant, mieux en tous cas que le jour de l'épreuve. Je me régale.
La suite de la descente est très rapide, deux ou trois épingles tout au plus et un terrain hyper sec cette fois.
On prend le temps de faire des photos et de profiter des paysages. Le côté visuel est superbe dans cette partie du Haut Languedoc.

En fin de descente, on se remet à la grimpette. Joli passage dans les vignes sauvages, de nuit c'était pas géant, mais là de suite c'est beaucoup mieux. Pareil pour le portage qui passe bien. Compter environ dix minutes sous le vtt, dans un petit sentier.
La fin de bosse assez longue se fait sur la même piste que la première montée en prolongeant jusqu'à l'antenne de Naudech.
Point de vue immanquable de la région.


Le Caroux en face étire sa silhouette de grande dame allongée sur le dos. Vous la voyez très souvent depuis la boucle un. Il faut de toute façon être situé très loin au sud pour en percevoir les contours.


La spéciale 2 Les Crêtes est courte mais costaud. Je suis plus à l'aise aujourd'hui, mais il y a des passages bien trop rudes encore, qu'on étudie un peu pour voir où passer, mais ça suffit pas. C'est du gros enduro où il faut se lâcher, c'est pas pour nous, on se contente d'assurer. 
La marche monstrueuse est toujours là et ça reste un passage hyper impressionnant.

La descente reste très technique et se termine rapidement entre les trois ou quatre maisons de Courbou.
Sympathique cet endroit isolé. 

Pour remonter, un superbe sentier en sous-bois qui serpente ludiquement avant de rejoindre la piste qu'on enquille pour la troisième fois. Direction l'antenne à nouveau pour gagner la spéciale 3 des Écoliers.
Celle là est top, très longue et pleine de variété. 
Dans les sous-bois de terre sur la première partie, c'est excellent et tournoyant. 


Un peu de pédalage ensuite pour remonter à peine quelques dizaines de mètres avant de replonger dans la terre, les épingles et les enfilades pentues entre les arbres. Des dévers et des passages bien techniques, mais tout se fait bien dans l'ensemble.
Un bout de piste à bonne allure ensuite et on attrape la longue dernière partie, beaucoup plus costaud maintenant avec des bons gros passages toujours infaisables. Des grosses marches en pif paf qui demandent une grosse maîtrise. 
C'est très technique cette partie et ça remue copieux.
Je suis de toute façon bien plus à l'aise dans l'ensemble et ces descentes sont superbes.
De plus le mode de roulage classique hors course est idéal ici. 


Cette troisième spéciale nous ramène en bas, et on peut rejoindre le village pour boucler cette première partie de 34 km environ.
Très heureux d'être là déjà, et 13 heures à l'horloge. Tiens tiens, le bar est ouvert. Super ! Une bonne mousse est de rigueur avant de continuer le programme. On savoure tout en profitant de la terrasse pour manger un morceau. Merci au patron pour son accueil.
Le café central est idéalement placé au milieu des 3 boucles. Bon à savoir.
On y retrouve Luc qui fait partie de l'organisation de l'Epic et qui connait nettement bien les environs et les parcours. Entre autres choses, il s'occupe aussi de l'animation et l'encadrement de groupes sportifs sur le village et de la station relais des Gorges d'Héric.


Une grosse demi heure de pause et ça repart vers la boucle 2.
On n'a plus qu'une bosse à faire, celle de la spéciale de Montahut. C'est clairement la plus longue et la plus rude. 
Tout d'abord, prenez la superbe voie verte  qui va de Mazamet à Bédarieux, soit 76 km emménagés sur l'ancienne voie ferrée. Ça dure deux km en mode repos, ensuite il en manque huit pour atteindre le sommet. Et quasiment 1000 m de D+.
Depuis la vallée, les deux masses rocheuses vers lesquelles on doit aller sont bien visibles tout là-haut.
De la route au début jusqu'à Auziale, et puis on entame la longue piste défoncée. 


Mode portage sur pas mal de temps au début, avec des pentes trop rudes pour tenter de rouler. De la caillasse bien remuante sous la roue en plus.
On a le temps d'apprécier le décor minéral et les paysages qui s'étendent.
Y a pas un chat, que ce soit à pied, à vélo, à cheval. Pas de saut de mouflons non plus comme le jour de la course. 
Sur cette piste, une fois passé le plus dur, on peut se remettre à pédaler de nombreuses fois et achever d'arriver au GR7. Re portage gaillard sur une tire de 200 m et puis un très bon sentier enfin en ligne de crête sous les amas rocheux. 


Très bon de rouler un peu sur ce monotrace technique. Et le visuel est splendide.
Mais ça roule pas longtemps, faut remettre bien vite le vtt sur les épaules pour les cinq cents derniers mètres. 
Très joli final dans les rocailles. Montahut c'est top.


On a pris le temps pour grimper et ça se fait très bien. Il nous a fallu 1h30.
Le temps est impeccable, quelques nuages balayés par le vent, du soleil, on devine la mer tout au fond plein sud.


Après une pause ravito et photo, on entame la meilleure partie.
Longue et excellente descente.
Le début est un peu technique, sans problème, avec quelques relances pour zigzaguer en crête. Très joueur tout ça.
Puis on arrive dans les bois où ça devient du gros technique plus ou moins engagé. 
Une partie qui tabasse bien, pas mal d'épingles à négocier. Elles se font pour la plupart, même si sur chacune d'elles en sortie de virage, il y a une rangée de pierre plantée en travers dans la terre. Pas évident.
Il y a aussi ce passage très engagé entre deux arbres et avec une grosse marche à franchir.
En mode course, j'avais même pas essayé tellement avec la tension je l'avais trouvé infaisable et trop risqué, et là en mode détente, c'est moins impressionnant c'est sur, mais je suis pas passé encore. Il faut vraiment se lâcher là-dedans pour y aller.

Sinon cette première partie de descente est excellente. Elle se fait sans problème, c'est très physique, très technique, mais c'est pas de l'enduro pur et dur. Et puis le mode de roulage sans chrono est encore une fois le plus adapté à ces parcours, en adoptant le rythme qu'on veut.
A mi descente, on traverse le petit filet d'eau du ruisseau du Cros.
Et ça repart dans du gros technique plus ou moins rude jusqu'en bas. Quelques passages délicats, et de grosses secousses. Ça reste très bon et abordable et c'est une descente extra sur la longueur.

Au petit groupe de maison, c'est terminé et on revient rapidement sur la route pour finir le programme du jour.
Un petit sentier grimpant et un autre petit bout de descente carrément enduro et infaisable (du moins pour nous) permet de faire un petit bonus et de redescendre vers la voie verte pour rentrer au village.
65 km pour 2800 m D+. Une bien belle balade aujourd'hui, costaud mais avec une distance idéale et un plaisir de retrouver ces grosses descentes.

On rejoint ensuite le camping municipal du village à Tarassac, 2 km plus bas.
Option tente pour passer la nuit et restau à Olargues.

Dimanche matin 7 heures, c'est le clairon. 
Préparation tranquillou pour un départ vtt 8h15. 
Programme du jour 40 km. La boucle 3 et la fin de la boucle 2.
C'est du plus léger aujourd'hui.
Grand soleil, température un peu fraîche avec un peu de vent, mais la journée va être chaude.

Au petit hameau de Tarassac, on enquille direct la première bosse. 5 km sur piste. Rude au début juste après le village, plus calme et classique ensuite.
Jérôme sent que la journée va être dure car pas de bonnes sensations, le cardio veut pas prendre les tours.
Pas grave, on a le temps et on adaptera au besoin.
Fin de la bosse et début de la spéciale Mini Jurrassic dans un monotrace hyper ludique.
Très courte cette descente, à peine une borne, mais sensass. 
Dans les arbres, une trace en terre toute en enfilade rapide, quelques virages serrés, des marches juste ce qu'il faut pour s'amuser, c'est tout bon.
Un mini ruisseau pour finir et ça continue dans la végétation sur sentier.
Reprise de la piste un peu plus loin pour aller chercher la descente suivante. La bosse est très courte, 2 bornes dont 5 bonnes minutes de portage sur la fin.


Spéciale des Pylônes qui redescend jusqu'en bas. Quatre km qui alternent le super, le bon, le fun, le dur, le très dur, et le mortel qui tue.
Le début est extra en dévers entre les arbres, puis on passe sur du rapide qui bouge fort la machine et les bourrins dessus.
Il faut parfois pédaler pour franchir un peu de dénivelé et y a même un court portage pour repasser un petit col sur la première partie. 

Ensuite on poursuit dans du gros technique jusque sous la ligne électrique. 
C'est la qu'on s'est fait une petite pause panoramique. 
Montahut en face, les antennes de la veille sur la gauche et un joli point de vue sur l'Orb et le village de Boissezon tout en bas.
La suite de la descente c'est de l'enduro haute tension, pur et dur. Laisse tomber les marches en épingles, c'est une tuerie cet endroit. Et puis les dérailleurs adorent les dalles de pierre en cisaille. 

Bravo à ceux qui passent tout en un seul morceau. nous on a fait ce qu'on a pu, c'est à dire pas énormément sur ces passages à haut risque. 
Pour finir, ça se calme tout en restant technique et on peut terminer cette grosse descente sur la selle en retrouvant enfin de bonnes sensations.
Ouf !! Celle là m'avait torturé sur la fin le jour de l'épreuve et là ça fait mal encore le final. Même si je m'en suis mieux sorti pour le coup, mais la séquence pur enduro est de trop.
C'est la plus rude de toutes les descentes que j'ai faite là-bas.

Le calme revient sur la route. On file peinard vers la dernière bosse de la boucle.
Allez gaz vers là-haut. Deux bornes de piste, un portage de quinze minutes environ, plus ou moins roulant si vous voulez sur la dernière partie, à nouveau une paire de km et un dernier portage (5 mn) sur un joli sentier enfoui dans la verdure.
Très bien ce monotrace pour finir de monter.
Avant d'en découdre, on fait la pause repas. On est tout près du Caroux maintenant qui est juste en face sur l'autre versant.

Descente de Colombières.
Bien sèche aujourd'hui, c'est super tout le long. Très belle descente qui se fait bien, avec une belle variété de technique, de rapide ou de très pentu. 
Elle est longue et à deux reprises il faut se remettre à pédaler un petit peu pour passer deux petits cols. Rien de méchant.
La fatigue en moins par rapport au jour J fait que ça va beaucoup mieux partout. Il y a cinq ou six gros passages infaisables, mais pas plus.
Le final est encore trop ardu pour passer sans se mettre une taule certainement donc on assure.

Super descente celle là. 



En piste pour remonter un peu vers la voie verte et revenir à Mons.
Jérôme n'ayant toujours pas de bonnes sensations, il rentre vers le camping.
Je décide de continuer le roulage tout seul du coup. 
Je suis pas adepte du genre solo en vtt, je ne le conçois qu'à plusieurs. C'est nettement mieux de partager ces montagnes de belles choses où que ce soit.
Il y a aussi le côté risqué du fait d'être seul en cas de pépin, mais je poursuis malgré tout.

La dernière descente est haut perchée encore.
6 km le jour de l'épreuve par la montée classique sur route.
Mais j'ai une tout autre option fourni par Fred Pax. Un bijou de grimpette, splendide et merveilleuse.
La montée par les Gorges d'Héric.

Que du bonheur !! 


D'abord 5 km de petite route piétonnière pour s'élever le long de ces superbes gorges. Beaucoup de monde en pédestre. La chaussée cimentée serpente tout le long en léger surplomb du ruisseau du même nom. 
Il y a plein de petites piscines naturelles un peu partout.
Le visuel est extra tout le long. De plus ça monte pas violent, on apprécie vraiment cet endroit hyper touristique vu le monde qui pique nique, qui se promène, monsieur promène madame ou le clebbs, certains se baignent ou tapent la bronzette.


En vtt cherchez pas y a que moi. Le Yeti est aux anges, il avance tout seul presque.
Sur la fin, la pente se fait plus rude dans les épingles et là je croise un black avec un vtt plutôt rustique, qui se repose sur le muret. 
Le type en a bavé pour arriver là huhuhu, ça monte pas bézef pourtant.
Ce qui est bien c'est que je sais pas où je vais. J'ai la trace, mais j'ignore ce qui m'attend, la distance, le dénivelé etc. 
En tous cas, je me demande souvent par où je vais sortir de ces gorges car c'est abrupt de chaque côté.

La fin de la petite route c'est une petite dizaine d'anciennes demeures en pierre. Certaines sont bien restaurées. Il manque juste le bistro, mais j'ai pas tout visité. Charmant et pittoresque tout ça.
A partir de là, c'est le GR7.
Alors que je m'attend à grimper encore, voilà que ça descend. 
Bien bien tout ça, sauf que c'est costaud quand même et y a quelques marches en pédestre. Je suis tout seul maintenant. 
Cette petite descente gourmande s'achève au bord du ruisseau. Il y a quelques sportifs plus loin en amont. Sur ce que je peux en percevoir, certains avec baudriers et cordes et d'autres il me semble avec des combi néoprènes. Le lieu est tout indiqué pour de l'escalade ou du canyoning certainement.

Un petit pont charmant pour traverser, et on change de position avec le vtt. C'est parti pour un bon portage. 
Un peu plus de 20 mn pour un gros km entorsadé dans le sous-bois.
C'est excellent à faire, même si ça tire aux jambes. Je suis en mode gestion pas faignant. Ça se fait bien, dommage d'être seul. 
Je croise un type qui descend, il a l'air aussi paumé que moi. Mais y a pas d'inquiétude, le GR est toujours bien balisé.
En haut c'est le Col de Bardou. 
En selle et en monotrace bienvenu, pour rejoindre le départ de la descente situé un km plus loin.


Descente de Bardou.
Le jour de la course, j'avais beaucoup subit dans celle là. La fatigue de la bosse et la dureté des tabassages copieux tout le long.

Là j'ai la pêche, ça ira mieux.
Je descend en bon rythme, en appréciant les difficultés. Ça passe partout ou presque, une ou deux marches un peu trop impressionnantes à mon gout.
C'est surtout très bon encore, mais pendant de longs passages, faut aimer se faire castagner velu. 
Je m'arrête deux fois pour détendre un peu les bras. Je me demande encore comment j'ai pu l'enquiller d'un trait l'autre fois. C'est mortel les secousses à force. J'en avais bavé ce jour là.
Aujourd'hui c'est plus simple.
La fin est toujours remuante, mais plus facile.

Je termine avec cette boucle supplémentaire qui aura été superbe d'un bout à l'autre.
La montée classique par la route est à bannir, vive les gorges et le portage du GR.

Allez encore deux petits km descendants pour rentrer au camping.
Superbe journée encore.
40 km 1800 D+, des belles images pleins les yeux, de la bonne descente partout, du soleil, bref tout ce qu'il faut pour le vtt encore.

Arrivé au camping, il fait faim et soif. Binouze et casse croûte font pas un pli.
Toilettage, rangement et retour vers la ville en fin d'après midi.

Splendide weekend de roulage.
Les parcours de l'Hérault sont extra. Pour préparer une TransV, c'est idéal, mais pour passer un bon weekend, ça l'est encore plus.
Les descentes restes difficiles dans l'ensemble, mais ça se fait si on maîtrise un peu la technique. A défaut, ça paraîtra très dur la première fois certainement, mais on s'habitue et surtout ça fait progresser.



Le contraste entre les deux façons de vivre un événement est saisissant. 
Autant la course que je referai dans le futur, est très dure dans son ensemble, de par la distance, la difficulté, le dénivelé, l'engagement dans les descentes, le chrono qui se fout complètement de tes états d’âmes etc, autant la redécouverte en mode normal et plus adapté, m'a semblé excellente en tout point de vue.
Je me suis déjà programmé une autre session très bientôt.
Le vtt c'est fort quand même, surtout entre Mons et merveilles 😉.

A++




Jérôme




Marche de la mort





En haut de Montahut






Paysages sur les hauteurs






Plein les yeux




Ça passe 😀




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