4 septembre 2016

Pyr'Epic

Pour ceux qui pensaient que même à Lourdes, les miracles ça n'existaient pas (moi en particulier)eh bien il va peut-être falloir reconsidérer la chose 😀.
Les divers pèlerinages vtt, nous baladent durant l'année un peu partout dans le pays.

► Strava - Pyr'Epic Etape 1          Pyr'Epic Etape 2

Et cette fois on s'est laissé attirer par une petite nouveauté qui avait déjà rien que d'y penser, tout d'une grande.
Très impatients aussi de savourer cette nouvelle épreuve des Hautes (très hautes) Pyrénées.

La rentrée vtt au sommet aura été géante !
La Pyr'Epic entame sa jeunesse de la plus belle des manières, en proposant une superbe prestation parfaitement maîtrisée et des parcours extra.
Pas simple de redescendre sur terre après un WE aussi faste autour du vtt.
Tout semble un peu surdimensionné quand on découvre au fil du séjour cette nouvelle merveille. 
L'altitude, le dénivelé négatif, le positif, les sommets, les paysages, et aussi et surtout l'organisation de Lourdes Vtt.

Le programme est simple à lire sur le papier.
Il s'agit de relier en deux étapes, le Pic du Midi de Bigorre à Lourdes, en faisant une escale par Cauterets, ni plus ni moins.
2 jours de ride - 120 km (50 & 70) - 4400 m de D+   8800 m de D- (c'est bon ça 😀) et donc une grosse balade qui plait déjà à tous les amateurs du genre.

Première étape, avoir le ticket d'entrée.
Là déjà, ça bouchonne épais. Et bien plus que dans les sentiers, qui ont été hypers fluides le Jour J.
250 places adjugées en un peu plus de deux heures. Fallait pas louper l'heure aux inscriptions, pour ceux qui voulaient goûter de l'aventure épique.
Selon l'organisation, près de 500 demandes ont été faites.
L'an prochain, ça va castagner sévère encore pour avoir son billet.


Le printemps passe, faut quand même se préparer, l'été est très chaud et nous y voilà avec une entame de septembre qui sera encore au top côté météo.
Chaud et parfaitement sec. Grosse réussite de ce côté là déjà !

Vendredi on débarque à Lourdes.
Grand Hôtel Alba pour accueillir tout le monde, en bordure du Gave de Pau, c'est très bien et pratique.
La plupart je suppose ont choisi la formule tout compris avec l'hébergement. C'est encore mieux pour ma part je trouve de poursuivre le séjour tous ensemble pendant plus de 48 heures.

Retrait des plaques habituel. Bonne ambiance déjà.
On emporte au passage une poche avec diverses infos, un bidon, une tasse floquée Pyr'Epic, ainsi que les plaques de cadre, de sac à dos, et de sac de voyage.
En y regardant de plus près tout au fond de la poche, on y découvre une petite attention particulière à peine dissimulé, une bouteille de bière locale, la Bigourd'Ale. Bien vu !
Bon elle est toujours au frigo. Je l'ai pas encore dégustée, mais certainement que quand j'aurais finis de relater cet épisode 1, je vais passer quelques minutes auprès de cette blonde.


A Lourdes, tout est prévu pour les vtt et le couchage confort. La prise en charge est totale.
Pour le biclouze, direction le semi remorque de chargement. Les vélos vont monter au Pic du Midi cette nuit. En zieutant à droite à gauche, j'y vois pas beaucoup de vtt semi rigides, et quasiment aucun au début.
Bon ensuite, j'en ai repéré quatre ou cinq, dont un titane superbe, et celui de Thomas très Sobre et sans tige de selle télescopique. Pire que moi ! Ça va donc 😀.
Bon faut être clair, avec le matos actuel c'est pas un terrain pour les SR la montagne, ou du moins pour se régaler un max en descente, malgré que il y a 20 ans on passait partout avec.
Mais ça reste totalement faisable.
Tout comme on peut faire une cyclo sportive avec un enduro 😀.


Je suis monté (ou descendu je sais pas) aux pieds des montagnes avec Arnaud.
Une fois installé dans les chambres, on tombe par hasard sur le bar de l’hôtel juste là en face de l'accueil.
On y fait une belle pause pour se mettre un peu la pression. Normal !
Et puis on est pas seul dans ce cas. Le vététiste ça tourne exclusivement à la bière faut croire, c'est impressionnant. Y a pas un sirop de fraise, ou un orangina sur les tables !
Petit à petit apparaissent les copains d'un peu partout, et c'est une belle occasion pour faire d'autres connaissances.
A la Pyr'Epic, la France, la Belgique et l'Espagne sont représentées. Au moins.


Pour le repas du soir, une pasta party est prévue dans la salle du restaurant.
Pâtes à volonté et glace. Prenons des forces, il en faudra peut-être durant ces deux jours 😊.
Après le repas un petit tour en ville autour du Gave, avec un stop en terrasse en passant proche d'un glacier.
Un peu plus tard, faut quand même pas tarder à se mettre au plumard. La nuit sera courte.

3h30 du mat, deux téléphones sonnent en simultané. On risque pas de manquer le bus.
4h00 petit dèj - 4h30 dépôt des paquetages - 4h45 dans le bus - Vers 6h00 on est à La Mongie.
La nuit est encore là, il fait bon, pas froid, un peu de vent, mais ça s'annonce impec. Petit briefing dans une salle avec à nouveau un petit déj.
6h30 début des transferts en téléphérique vers le Pic du Midi. Facile la première bosse ! 4 bornes avec le cardio au plus bas ! Et impressionnant le jour qui pointe en même temps qu'on s'élève très haut au dessus du vide.

Arrivés là-haut c'est déjà grand. Le soleil commence à rougir le ciel, avant d’apparaître au fur et à mesure. Splendide ! De bons moments à vivre.
La température est étonnamment douce en tous cas, je m'imaginais bien plus froid à 2800 m de hauteur. Entre 8 et 10 degré peut-être, du vent quand on sort des abris, mais tout est ok.


Chacun s'affaire pour récupérer son bike, et admirer le panorama.
Les départs se font par ordre d'inscription, avec les top pilotes qui partent logiquement devant et les VAE en fin de grille.
Tiens ma plaque c'est la numéro 22.

Départ toutes les 20 secondes, à partir de 7h30.
Depuis le site d'arrivée au milieu des bâtiments, on bascule un par un en mode off sur le versant plus au nord, pour franchir en pédestre le rail du monte charge, et se positionner sur l'aire de départ matérialisée plus bas.
Ça démarre, on voit partir les premiers en direct. Ça semble chaud le départ !
Chacun attend son tour. C'est toujours sympa à vivre, mais y a aussi un petit côté tendu quelques minutes avant que vienne votre tour. Pas déplaisant.

Aujourd'hui, ça descend beaucoup, et il y a une seule grosse bosse sur le profil.

Première étape, Pic du Midi - Cauterets.
50 km - 1800 m de D+   3800 m D-.

Allez hop, à moi. Le chrono est déclenché c'est parti dans la pente.
Ça bouge fort sur le premier km. Déjà fait cette partie il y a quelques années, et c'est toujours hyper remuant. De la grosse pierre instable qui te rend la vie compliquée pour le coup, la roue arrière est intenable et je me fait bien secouer déjà.
Plus bas, sur la piste ça va on respire à grande vitesse jusqu'au Col de Sencours.


Sur le Lac d'Oncet, salut à Fred (Pax) en poste de signaleur. Plongeon sur le lac dans la pente technique.
Je me trouve pas trop à la fête sur cette première descente.
Faut que je m'arrête une ou deux minutes pour regonfler l'arrière. J'ai trop assoupli avant de partir et dans la descente, j'ai du échapper de l'air sur quelques compressions.

C'est une belle trace de montagne maintenant, un peu cassante, mais surtout très longue. Le sentier est très bon, le décor aussi, mais faut rester concentré sur la trajectoire. On est dans un grand cirque sur le versant ouest du Tourmalet.
La descente se poursuit encore longtemps. Difficile de souffler. Quelques traversés de tout petits ruisseaux sur des passages très techniques.
Sur toute la descente, tout au plus un ou deux petits bourbiers pour marquer un peu le vtt.
Plus bas, des petites prairies bien raides avec une trace qui vibre fort sous la roue. C'est bon pour les bras qui en pètent.
Quand on arrive sur la route du col, on a perdu environ 1300 m de négatif.

Vu le nombre de partants, je pensais que j'allais me faire doubler par un paquet de gars déjà dans cette descente. En fait je pense qu'il y en a cinq ou six qui m'ont passés.
20 secondes d'écart au départ, c'est suffisant pour que ça reste très fluide.

Enfin un peu de pédalage. C'est une liaison goudron pour monter un peu au dessus de Barèges. Faut y mettre de l'énergie sur un bon km.
Passé ce premier passage montant, on file chercher la descente de la Pierre Polonaise.
Le caviar du jour ! J'ai pas vu une pierre.
Une pure trace gavée d'épingles qui se tournent toutes seules. Hyper moelleuse, de la terre souple, c'est géant. Pour le coup, elle parait courte celle là. Sensationnelle !


Traversée de Barèges, ça continue avec une belle liaison sur le GR10 vers Viey et Viella. Ça roule bien par ici, à peine quelques petits passages en pédestre au début. On a droit à de superbes passages aérien en surplomb de la vallée. Et encore des passages avec du dénivelé négatif sensass.
Je laisse passer deux ou trois gars qui sont plus à l'aise.

Le profil est toujours descendant jusqu'à Luz Saint Sauveur. Un terrain toujours impeccablement sec et le dénivelé négatif a fait un bon en avant. Moins 2000 m quasiment depuis là-haut.
Ça fait que descendre la Pyr'Epic 😀!
Patience ça va bien finir par grimper.

Depuis Luz, on file sur la route pour aller traverser le Gave deux km plus bas. On revient un peu en amont ensuite avant de commencer à grimper. Il faut porter plus ou moins, malgré que ça roule avec quelques gros efforts pour arriver au village de Sazos, et même topo ensuite au dessus, pour rejoindre Grust.


Ravito numéro un dans le village.
J'ai encore tout ce qu'il faut pour arriver en haut, je continue tranquille.
On quitte vite la route, pour se mettre au vert dans la végétation. Bon mais c'est moins roulant par ici et on commence les séances de portages.
Deux ou trois km plus haut, on sort sur la route pour être un peu plus au calme, malgré que ça grimpe sans cesse. Le décor de la vallée est profitable sur ces parties découvertes. En levant les yeux, les montagnes sont hautes, et la bosse s'allonge.
La chaleur est bien présente, mais pas trop pénalisante encore. Le départ très tôt a du bon.

Pour rejoindre la Cabane du Boussu, là c'est une autre histoire qui commence et qui dure dure dur. Ça roule un peu au début autant que je me souvienne, mais ensuite quand vous grimpez le vtt sur les épaules, il va y rester un moment. Tout le monde porte pas, et pas mal poussent. Je me trouve mieux à porter le vtt. Et puis mon bout de plastic carbonisé, c'est un avantage de poids sur les épaules.

Sur cette partie, faut trimbaler le vélo dans des pentes raides. Je reprends quelques concurrents dès que ça monte, ça fait toujours plaisir. On est à l'abri du soleil dans cette forêt, c'est déjà pas si mal.
Après une belle séance à transPyrer, enfin la cabane, et la délivrance donc.
Tu parles... ! La joie est de courte durée.
Le champ visuel se découvre, superbe décor la montagne en face, mais le Col de Riou où on doit aller est pas visible encore.
Ce qu'on voit bien par contre dans cette prairie géante, c'est les gonzes qui zigzaguent au ralenti, plus haut dans la pente sur tout le versant, bien éclairé par le soleil. C'est du grand bonheur visuel, mais c'est aussi là-haut qu'il faut aller 😦!
Bon allez, on poursuit donc. Je tente de rouler quelques dizaines de mètres pour changer un peu du train train du portage. Ça dure pas longtemps, la trace herbeuse te scotches au sol.


Mode pédestre pour tous. pour passer ce dernier cap. C'est rude, je sens les crampes sur les mollets qui se pointent. 
Bien fait mon vieux, t'as qu'à travailler les portages !

Un petit km plus haut, le plus dur est fait. J'en profite au passage pour recoller deux ou trois gars.
On peut se remettre à pédaler pour récupérer. Le sentier reste superbe sur un profil plutôt horizontal pendant un bon moment, c'est technique aussi et je me retrouve de bonnes sensations. Et puis la vue sur la vallée est omniprésente.
On progresse encore en suivant sur des petits portages, jusqu'à une autre cabane de berger. Le proprio est présent d'ailleurs, il prend son bain de soleil quotidien visiblement.

Tiens une piste ! Retour en selle, mais on voit toujours pas arriver le col.
Deux km à mouliner et c'est gagné.
Ravitaillement 2. Une belle pause pour se restaurer. Les ravitos sont bien garnis et sympathiques
Clément un des boss de l'organisation, est présent.
Une organisation qui suit et contrôle parfaitement le déroulement de la course.
Beaucoup de bénévoles, signaleurs, des secouristes, des aiguilleurs, ouvreurs, débaliseurs etc, et sur divers points du parcours durant les deux jours, des contrôles électroniques de passages qui envoient directement  les classements sur le site de la société GeoFP
Et ainsi vous pouvez suivre la progression de chaque participant en temps réel sur chronogeofp.com.

Coté balisage, des tags oranges au sol, beaucoup de rubalise, des panneaux aux couleurs du club, et en plus de ça la trace gps fournie, ce qui est parfois rassurant. J'utilise plutôt le gps pour suivre un parcours, mais ici le balisage permet de suivre sans problème.
A quelques reprises parfois, j'étais hors trace par rapport au fichier fourni.

Pour les photos officielles, sur quelques endroits du parcours on passent devant des flashs qui crépitent. Y aura de la belle photo, dans des décors splendides surement.


Bon allez fin du ravito, faut s'y remettre. Ça va descendre c'est clair.
Je réenclenche la machine et c'est parti pour une très longue descente.
Premier freinage sur l'épingle, oups ! La fourche en veut plus. ça fait pschitt on dirait, les plongeurs sont presque en bas, et ça remonte plus. Pfff !
Avec toute celle qu'on se met parfois, y a plus un bar de pression 😀!

Bon y rien à faire, je zieute vite fait, et faut poursuivre comme ça.
Heureusement c'est une descente plutôt souple et pas hyper cassante. Technique sans plus, c'est superbe encore sous les roues. Et on en mange 5 km de virages serrés qui se négocient bien. Des pentes très raides par moments, dans la terre ou les sentiers de vaches.
Je laisse encore passer un trio qui descend plus rapide. Pas possible de les suivre, ça bouge trop et je fatigue.
Jusqu'en bas, c'est très très bon tout ça par contre.


Plus loin, plus bas, plus trop vivant, ouf enfin ça se calme. J'en avais assez des travaux forcés.
Mode pédalage pour respirer un peu.
Allez encore un peu de D+ (200 m environ). C'est une joli sentier pour remonter en sous-bois vers les Granges de Pan. Ça se roule bien si on a encore des ressources. Rude en fin de parcours !
Je suis pas encore complètement moisi, j'en passe pas mal sur le vtt, et je redouble le trio de descendeurs. Il m’auront vite rejoint ensuite dans le plongeon final.
Une traversée de ruisseau, quelques petites marches, de la racine etc, et un portage (oui encore), d'une centaine de mètres un peu plus peut-être. 
Ensuite ça redevient bien roulant et lisse à l'horizontale. Bien joueur ce single !

Un peu plus loin à gauche, ça pique fort vers en bas. On y est dans la dernière dévalade du jour.
Celle là c'est pas simple. Très technique, beaucoup de roches à survoler, ou a contourner, ça use très vite le bazar.
Je suis pas à la fête clairement. La fourche en bas, c'est un camion à mener le vtt. Plus trop de bras, donc je laisse aller mollo en assurant.
J'aime bien en plus ce genre de passages techniques, mais c'est une descente où il faut aller vite pour pas trop souffrir. Je laisse repasser le trio de rouleurs qui disparaissent vite en visuel.

Un long km très bon, mais trop rude aujourd'hui pour l'apprécier pleinement.
Après une longue série de virages droit dans la pente le plus souvent, on termine la descente en longeant un petit ruisseau, pour déboucher sur l'axe principal qui amène à Cauterets.
On navigue en bordure de route sur une petite coulée verte.
J'avais repéré sur le profil que c'était légèrement montant sur ces deux derniers km. Effectivement, mine de rien on enquille encore un petit cents mètres de dénivelé positif. Usant le final !


Enfin la ligne d'arrivée, le bip caractéristique de l'appareil du chrono, et ça en est finit de la première journée vtt de la Pyr'Epic.
Il est midi et quart. Grand soleil qui cogne, la montagne a été splendide, et la trace du jour une merveille de VDM à profil descendant, avec une belle bosse déjà bien rude, plus quelques talus qui comptent.
Le tout dans un décor splendide.

Jour 1 ▬ 51 km - 1800 m de D+ et 3750 m de négatif. 4h26 mon temps officiel.
Et en prime un bon classement provisoire, 17 ème du jour. 
Super place, j'aurais même pas pensé ce matin être dans les 20.

Pour continuer la fête vous avez immédiatement sur place, tout ce qu'il faut pour laver le vélo, se rafraîchir, manger, se reposer etc. Sandwich chaud, boisson et dessert pour le plateau repas. J'ai pas vu de petit stand de bière. Tant pis, on verra ça plus tard.
Les participants arrivent en suivant, les copains rappliquent, ça cause dans la bonne humeur d'une excellente première journée.

L'aire d'arrivée se situe au départ de la gare du téléphérique.
En sous-sols, vous pouvez stocker le vtt dans un espace sécurisé et récupérer ainsi votre paquetage.
Les hôtels se situent à quelques minutes de marche de là.
On a tôt fait de rejoindre notre point de chute pour s'installer. Hôtel Balnéo Aladin. Oubliez pas le maillot de bain.
Juste en-dessous en plus de la balnéo, vous avez le Gave de Cauterets pour refroidir bien comme il faut les muscles avec une séance cryo. Bof... c'est bon pour les footeux ça 😀!



Une fois passé par la baignoire, ça va tout de suite beaucoup mieux. Petite sieste pour entamer la séance récup, et ensuite pour le goûter vers 17h00 on se pose à l'ombre d'une terrasse pour profiter d'une pinte bien fraîche. Une merveille !
Avec Arnaud, on se retrouve avec le trio de Poitevin avec qui on avait partagé la table la veille au soir. Un poil plus tard, Benoit et Thomas nous rejoignent.

19h00 on a rendez-vous au casino un peu plus haut, pour l'apéro repas. Tout est prévu, on manque de rien.
Plateau complet avec une pasta party à la volaille cette fois.
On partage tout ça avec la troupe de LPIstes, Greg, Pierre, Philippe, Olivier et quelques autres.
Soirée bien sympathique encore avec tout le monde.

La nuit tombe, on tarde pas trop à regagner les piaules, juste après une petite escapade incognito sur un glacier terrasse où on craque un peu pour une double rhum raisin. On confessera peut-être tous ces péchés demain à Lourdes.



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La nuit est longue cette fois. On fait la grasse mat par rapport à la veille 😀, lever à 5h00 environ.
On s'équipe et on ramène le sac au départ de l'étape. Y a le petit déj qui attend sur place.
A partir de 6h00, dépôt des sacs pour les renvoyer à Lourdes.
6h30 premiers embarquements au télécabine du Lys. Il fait nuit en montant - 5 km. Ça passe vite.

Arrivée en gare là-haut c'est pas finit, on se met en selle pour une petite descente rapide sur piste et rejoindre la télésiège des Crêtes.
La troupe grossit avant un décollage imminent. Un par siège, le vtt "assis" à côté, faut juste le stabiliser.
2 km à faire. Une température idéale déjà et encore une météo optimale de prévue avec du chaud, bien chaud même.
Et tout au long de l'ascension, le soleil commence à jaillir dans le dos.
Deux levers de soleils sur les sommets en deux jours, c'est quand même balèze et magnifique !


Le temps d'achever quelques préparatifs que les premiers, toujours pressés, s'élancent déjà. Départ en mode poursuite dans l'ordre du classement.

La veille au soir, j'avais réussit à regonfler ma fourche (merci pour le prêt de la pompe), en mettant beaucoup de pression pour qu'elle ne s'affaisse plus. Ça marche mais j'ai plus que 40/45 de débattement, et encore la fourche remonte jamais dans les descentes.

Deuxième étape, Cauterets - Lourdes.
70 km - 2600 m D+   4800 m D-.
Cette journée se divise en deux circuits en fait. 64 km pour passer à Lourdes une première fois, et 6 km ensuite en partant du Pic de Jer pour la descente finale. Le temps est suspendu (à un câble 😊) pendant la montée en funiculaire.


Un peu plus tard, je m'y colle. Bip bip.
7h35 - Par ici svp, le sentier il est là, et on file vers le Col d'Ilhéou 😊.
C'est un peu lisse, mais pas trop sur le premier km. Ça descend sympa d'abord, un peu de pédalage pour grimper à peine, et puis passé auprès du col, ça pique ! Sauve qui peut !
C'est du genre très technique, difficile, purement montagne sur ces sentes de troupeaux. Y en a plusieurs parfois, et faut choisir la moins pire.

Ça tabassent, ça accroche dans les ornières, les blocs rocheux te facilitent le pilotage t'imagines même pas, et bref c'est du lourd, typé enduro.
Des pentes extrêmement raides souvent, direct en vertical dans les courbes de niveaux. Ouarf, je me dis que si c'est ce type de descentes aujourd'hui, je vais passer une belle journée dans le D-.
Ma fourche bien dure est au top pour passer en mode maso.
Je suis à peu près partout à la ramasse, l'impression de jamais être à la bonne vitesse pour avaler les difficultés, donc je me fait brasser copieux.
Je revois Fred en poste comme hier pour surveiller les cabris. Y en a qui descendent fort. Je me fais doubler par au moins une bonne dizaine de gars sur cette méga descente.
Et je me mets aussi deux petites boites tant qu'à faire. Pas méchantes certes, c'est un demi soleil sur le côté à chaque but, mais ça met pas trop en confiance.

La descente dure longtemps depuis le col jusqu'au Lac d'Estaing. 5 km très rude. Elle est bien certes, mais ça demande un très bon bagage technique (en plus d'un vélo adapté 😁)
Vers le bas, Sébastien (chouchen) me rejoint. Vive la Bretagne ! 
Bon ça tombe bien, on va passer une partie de la journée ensemble. Il s'échappe dans les descentes et on se retrouve après en montant.

Passé le lac, descendez encore un bon peu. C'est facile par là sur les chemins ou routes.
On continue sur le GR10. Direction le Col des Bordères. Au début une route qui penche pas mal, un peu de piste plus haut pour rejoindre le sommet. C'est pas très long et ça passe bien le matin.


Une nouvelle descente qui va bien. Ça secoue toujours, la première partie est du genre bien pentue, ensuite on relâche un peu avant de regrimper vers Gaillagos et la bosse du Col de Couret.
Revoilà quelques portages ! Ça nous manquait déjà. C'est costaud comme il faut. 5 km avec 600 m presque de D+.

Ravito 1 au col. Bien vu de le faire en haut. C'est préférable quand c'est possible plutôt que en bas des bosses.
Petit grignotage et coca avant de se plonger dans la suite du programme.

La descente est engagée, pas très longue. Et c'est une partie de récup fort appréciable ensuite, avec une alternance de nombreux singles, quelques chemins, et quelques bouts de routes. Le profil un peu descendant est très bon sur sept ou huit km.
Petite bosse vers le Mont de Gez. On y grimpe, on fait le tour et on redescend aussi tôt. La montée se fait globalement sur le vtt.
La vue là-haut vaut le coup d'œil sur toute la vallée et les alentours.

Le descente est extra et bien remuante encore. Ça passe bien, pas très long, on rejoint la route qui file vers le village de Gez et un peu plus bas encore jusqu'à Ouzous pour le ravitaillement 2.
Km 42 - 3h15 qu'on machine.


La suite c'est le plat de résistance. 
On va resPyrer un bon coup dans la montée de Pibeste. Courage fuyons !
Quasiment 6 km, un peu plus de 700 m de dénivelé.
La route entame la grimpette dans le village, ensuite on attrape une piste costaud qui demande de gros efforts, et enfin la plupart du reste c'est en portage. Très lourd celle là !
Le soleil cogne pas mal. Faut s'arracher longuement pour passer la pente exigeante avec le vélo à côté ou sur le dos.

Petit à petit je repasse trois ou quatre concurrents, mais c'est une procession qui se fait au ralenti. On aperçoit les hauteurs et les autres devant qui semblent presque inatteignables, et ça gamberge toujours un peu.
Serrer les dents, pas trop lever les yeux, on y arrive à force. Je picole abondamment en torturant une ou deux fois quelques pâtes de fruits au passage. Faut pas manquer de carburant.
Les virages enlacés dans la pente sont nombreux. Un très gros portage sur ce deuxième jour. Celui du Boussu la veille paraîtrait presque rapide maintenant.
1h30 de montée, t'as le temps d'apprécier et de voir le paysage qui reste agréable, mais t'as le plus souvent la tête ailleurs bien concentré sur l'effort, et sans trop se disperser.

Je retrouve au passage d'un portillon un participant en VAE qui fait sa pause syndicale. Besoin de récup qu'il me dit. Je l'envie pas pour le coup dans les portages, avec ses batteries et le moteur intégré.


Un signaleur nous indique dans la montée que la fin des hostilités est juste au delà de la barrière végétale marquée par une ligne d'arbres qu'on aperçoit plus haut. Bon déjà il faut y arriver, ça grimpe encore un peu velu, et une fois sur place, c'est pas aussi simple, car ça continue dans le bosquet la partie pédestre.

Après le Col des Portes, on peut se remettre en selle. Mais la trace reste rude sous la roue surtout avec la fatigue aidant.
Dans une prairie, on peut faire un peu de récup sur le sentier plutôt lisse sur quelques centaines de mètres. Un troupeau de vaches tape la bronzette en mâchouillant.
Et derrière ça regrimpe encore un peu pour arriver au bout de cet épisode inoubliable. Des passages qui se font presque sur la selle, sauf à quelques endroits bien trop rocailleux.
Tout proche du Pic de Pibeste, la descente c'est pas pour tout de suite visiblement. Encore un dernier effort !
Un petit coup de cintre à gauche et on termine par un km qui grimpe un peu encore. Ça passe sur la selle et on y arrive enfin.
Ouf !

Place à la descente. Ça file vite au début, plutôt souple et peu cassante sur l'entame. On rentre vite dans une série d'épingles très serrées et difficiles à négocier. J'arrive pas à les tourner. Les pentes de ce côté sont comme en montant de l'autre, bien raides parfois, plutôt terreuse et à couvert sous les arbres, c'est très bon.
Vive le beau temps et la trace sèche. J'imagine pas par ici quand c'est gras, le pot de colle que ce doit être.
Super descente sans trop de problèmes. Je gère au mieux en me faisant secouer quand même pas mal. La fatigue de la bosse oblige à récupérer après tous ces efforts d'escalade, donc faut gérer en assurant les passages plus délicats.
Elle est longue et bien joueuse, et devient plus facile et plus rectiligne sur le bas.
Elle nous amène via le GR 101 sur Ossen. 
Quelques bouts de routes ou pistes je sais plus, complètent le tracé.


Ossen ravito 3.
55 bornes au compteur. 15 km et c'est plié.
Je refait le plein et grignote trois bricoles. Les ravitos sont toujours impeccables et sympas.
Lors de la reprise, il y a un pointage chrono.
Et d'ailleurs on peut abandonner ici et rentrer direct à Lourdes.

On a signés, c'est pour aller au bout. La trace et le profil indiquent la bosse de Béout.
Ouais ça va monter encore un peu fort.
Déjà dans le patelin, ça pique aux jambes la petite partie sur la route. Ensuite exit le GR, on enfile sur un beau monotrace. Et faut repasser rapidement sous le vélo. Re portage sur les sentiers environnants.
Sur une intersection du parcours, où on repassera tout à l'heure, on peut se remettre un peu en selle une paire de minutes tout au plus. Et ça repart vers le sommet en pédestre. On continue de faire l'accordéon avec quelques gars, je passe en montant, ils repassent en descendant.

L'effort est soutenu encore pour gravir cette pente. Les deux tiers peut-être se font en portage sur les deux km de bosse.
Juste avant d'arriver en haut proche de l'ancienne gare d'un télésiège je suppose, on a un beau point de vue sur la vallée.


Le monotrace qui court sur le sommet est bien sympa, avec pas mal de dalles rocheuses, des passages qui demandent le bon coup de pédale pour avaler la difficulté. c'est plutôt à plat, ou à peine montant, mais très technique. J'adore ça et je suis assez à l'aise, faut juste avoir encore un peu de jus pour passer.
La sente galope un peu en crête et commence à perdre du dénivelé.

Attention gros passage descendant extra maintenant !
Oh... pas long. Cents mètres à tout casser, mais bonjour le toboggan vertical et technique. Ça passe, il suffit d'y aller et de pas trop gamberger.
En plus au dessus de votre tête il y a un drone, qui filme surement ce passage spécial. Très bon encore cette phase.

La descente est maintenant bien engagée. On repasse au croisement du parcours où les copains sont en train de grimper encore, et gaz vers en bas.
Pas trop ouvert le gaz pour ma part. C'est costaud, et typé enduro encore. De la rocaille rugueuse, ça tamponne de partout. La vue se trouble parfois à force de se faire bouger, donc faut bien faire gaffe où mettre la roue avant.
Si l'avant passe le reste suit ! Oui c'est vrai, mais bon y a des exceptions à la règle 😀.
Sur un passage un peu délicat, pim je me mets encore une petite châtaigne. Couché net et avec quelques bavures sur le genou.
Rien de grave, ça calme juste.
Après on réfléchit mieux les passages délicats et on descend du vélo 😃.
La trace plonge vers le Gave de Pau, et le Pied de Béout.


Tout en bas, un dernier pointage arrête le chrono provisoirement, et on a 45 minutes pour rejoindre le départ de la dernière spéciale en haut du Pic de Jer.
En longeant le Gave, on revient à Lourdes et on fait la petite liaison en ville pour se poser au ravito 4, qui campe devant la gare du funiculaire.
Discussion et restauration en attendant le retour de la cabine.
Chargement des vtt dans la benne, et des bourrins dans les cabines. Le bon air des montagnes suffit pas à chasser les arômes de renards 😀.

Un km dans le wagon pour cette dernière liaison mécanique. Plutôt impressionnant et superbe de s'élever au dessus de la ville et des environs.
On entre en gare calmement en passant juste au-dessus du début de la descente de DH qui a reçu la coupe du monde deux ans de suite. Là aussi une grosse et sérieuse organisation du club local de Lourdes Vtt.

Débarquement des vélos, on rejoint le point de départ juste au-dessus.
Chacun attend son tour et comme au début, le timing de lancement c'est toutes les vingt secondes environ, peu importe l'ordre.
Dernier run, ça démarre. Une petite allée goudronnée bordée de haies pour remonter un peu et sortir sur le versant de la descente.


Pour nous c'est pas la DH (heureusement), mais le monotrace plus soft de l'autre côté. Il est en deux parties. La première et la plus longue dévale assez fort sur trois gros km. A découvert la plupart du temps, avec des petites incursions en forêt plus bas.

Tout en haut, un peu de pédalage sur la sente avant de se mettre dans la pente. Très bonne descente qui va bien. Pas très dure, elle demande quand même une bonne partie de technique pour passer partout. On perd presque 500 m de dénivelé d'un coup. Par endroits il faut relancer à la pédale sur quelques dizaines de mètres.
Je gère au mieux en appréciant le monotrace. La plupart des virages serrés se font bien, même dans les portions bien penchées. Sur le final un concurrent me passe.
En attrapant la piste, on fera la remontée ensemble.

Ah oui tiens, on n'avait pas encore parcouru entièrement le chapitre dénivelé positif.
Miracle, il en restait un petit peu !!Oh... pas énorme pour le coup. Un km pile poil, cents mètres de D+, et pas de portage. Étonnant 😊!
Si on a encore un peu de peps, ça passe très vite. Quand on est cramé, ça doit être plus languissant.
Avec le copain de ride, on n'est pas encore complètement éteint, et on fait la montée au mieux.


Dernière descente sensass !
Idéale pour terminer ce merveilleux tracé. Très rapide, elle se descend presque toute seule. Sachant que c'est la dernière, je me retrouve bien en confiance. Ça bouge pas mal, mais faut résister. A une ou deux reprises dans les épingles c'est trop serré pour tourner, mais pour le reste c'est un pur régal.
Les appuis sur les virages relevés, c'est géant et grisant.
Et surprise, on est très vite en bas. Je pensais que ça allait être bien plus long.
Sur le dernier morceau rapide, un signaleur nous engage à droite sur le toboggan final. Ça bascule fort vers l'aire d'arrivée cents mètres bien plus bas, sur une mini piste découverte.
Juste avant le pointage ça fuse dans l'herbe.

14h30, fin de la Pyr'Epic.
Énorme ! Ou divin peut-être ! 
Il fallait être à Lourdes ce weekend.

Jour 2  ▬ 70 km - 2800 m de positif - 4800 m de négatif. 6h23 au chrono officiel. 7h00 de temps total avec la montée en funiculaire.
Une sacrée balade que ce deuxième jour.

Vu les difficultés qu'on a enduré, je trouvais sur le coup la journée de la veille presque facile. Aujourd'hui c'était très dur, éprouvant, avec de gros portages encore, mais la trace était fabuleuse.
Les descentes bien plus rudes, techniques, coriaces, en même temps que splendides et formidables. Avec un peu d'habitude, ce doit être un régal permanent. Et certainement qu'il y en a d'autres encore à découvrir.
Quel bonheur d'avoir ce terrain de jeu pour les locaux !


Les chiffres de cet excellent ride pyrénéen sont significatifs, et correspondent bien à ce qui est recherché par ces participants.
120 km     4600 m de D+    8600 m de D-   pour deux jours d'exception !
250 partants - 20 VAE - 167 classés.

L’étape du dimanche étant coupée en deux pour le chrono. On a deux temps distincts.
Cauterets - Lourdes où je termine 29 ème, et ensuite Pic de Jer - Lourdes où le chrono de la dernière descente me pointe 56 ème.
Je finis l'ensemble des deux étapes en 10h49, et au général sur les deux jours je termine 25 ème et 4 ème de ma catégorie de jeune vieux.
Je dirais que je suis mieux que ce que je pensais. 
J'aurais pas misé aussi haut avant d'y aller. Et j'en suis bien ravi.
Il me manque un peu d’affûtage sérieux. Faudra aussi que je me retrouve un vélo plus adapté, mais le SR ça va pas mal, même en montagne. A condition d'avoir une fourche... qui marche 😀.
Bon et les copains, ils ont tous bien gazé aussi.

Sur l'arrivée un soleil vigoureux et une séance identique à la veille pour favoriser le repos et la recharge en vitamines.
Après avoir passé le chrono, vous avez un coin ravitaillement où déjà vous pouvez couper un peu la faim et la soif, et juste en face le fameux manège carré qui abrite les machines à pression.
Ça va descendre encore ! D'autant plus que vous avez trois tickets boissons offerts en passant la ligne, en plus du ticket repas. Bien vu !
La bière est bonne et d'une fraîcheur exquise. J'ai pas vu si c'était la même que la bouteille locale offerte.
Le repas est confié à un traiteur. Un plateau repas avec un succulent parmentier de volaille au foie gras, Délicieux ! Bravo !


L'après midi se passe dans une super ambiance.
Vers 16h00 les remises de prix ont lieu.
En regardant le temps total des premiers, c'est une autre dimension. Boucler ça en un peu plus de 8h00. Bravo !

Après les podiums, on redescend sans tarder à l'Hôtel Alba pour récupérer les bagages et se doucher. Tout se remet vite à l'endroit une fois passé sous la flotte.
L'hôtel laisse quelques chambres disponibles pour permettre à tous de se pomponner avant de repartir. Fort appréciable !
Retour chez soi une paire d'heure plus tard. 
Quel weekend encore ! 
Fabuleux !

Pour une première, le Pyr'Epic 2016 aura envoyé du lourd (du Lourdes ?!) à tous les niveaux.
J'en reviens plus que ravi d'avoir pu y être, et d'avoir vécu ces deux superbes journées purement montagne.

L'organisation de Lourdes Vtt assure un max.
Tout est minuté, précis, calé, pensé pour que ça se passe au mieux pour chacun. La gentillesse et l'accueil sont à l'honneur d'un bout à l'autre. Beaucoup de bénévoles attentionnés.
Le suivi est parfait du vendredi au dimanche.
Il faut les féliciter et les remercier grandement.
Un tel déploiement n'est pas simple quand on se rend compte de ce qu'on a parcouru durant ces deux jours. Vous n'avez plus qu'à vous concentrer sur le vtt et pour le reste c'est maîtrisé par l'organisation.
Bravo ! Une nouvelle réussite totale encore.


Le mode course sur de telles épreuves, et celle-là particulièrement se fait dans un excellent esprit de camaraderie sportive et de fair play. Respect des coureurs qui doublent ou qui sont doublés, les marcheurs eux mêmes vous facilitent le passage, ambiance à la fête etc, c'est vraiment très bon aussi de ce côté là.

Le principe de ce raid marathon montagnard est voulu par l'organisation sans aucune assistance extérieure. Pas de ravitailleur perso, de suiveur, de porte bidon, etc durant l'épreuve.
C'est un excellent principe que j'apprécie (la plupart je pense aussi ou même tous), et qui devrait être la base de toutes les courses en vtt. 
Même chez les pros pourquoi pas. Tout est faisable.
Une organisation quelle qu'elle soit, sait et doit savoir faire un suivi des coureurs pour qu'ils ne manquent de rien, sans que chacun ait à déplacer un tiers, pour gagner quelques minutes par ci par là qui de toute façon ne changent pas grand chose au final.
Bravo à Lourdes Vtt ! 
C'est de plus un système équitable sur le plan sportif, pour tous.

Pour ce qui est des portes horaires, elles sont très larges sur les deux jours, et si vous êtes un minimum préparé à ce genre d'épreuve vous passerez sans problème. Avec des moyennes basses entre 6 ou 7 km/h environ, c'est largement jouable. 
Faut être prêt pour les portages qui représentent la plus grosse difficulté de ces superbes traces. Impossible d'y couper en montagne. 
Les parties roulantes en montant sont présentes, mais réduites certainement autant que possible, tout en restant correctes pour pas rendre la trace ultra difficile.
De belles portions sont consacrées aux portages, et vous en avez un très costaud chaque jour, au moins.

Les descentes quant à elles, c'est l'essence même de ce qu'on vient chercher.
Là c'est magique et captivant. Ça reste très montagnard et âpre, on part de très haut. Ce sont des pentes à rallonge de plusieurs km, et donc jamais simple à tenir sur la durée.
Remuantes, techniques, cassantes, parfois typées enduro. 
L'entame du jour 2 est la plus dure, à l'inverse la Pierre Polonaise de Barèges est un monument de douceur et un billard extra ludique.
C'est un superbe enchaînement de dénivelé négatif la Pyr'Epic... quand ça monte pas.


Tout le monde se régale sur ces montagnes, et même si c'est très dur physiquement, en contre partie, c'était grandiose à tout point de vue.
Le parcours est vraiment du pur VDM sensass, tel qu'on peut l'apprécier si on aime ce genre de plan carrément géant.
Les paysages, panoramas et grands espaces des Hautes Pyrénées restent magnifiques. j'en connaissait un peu autour du Pic du Midi, j'en ai découvert beaucoup d'autres toujours splendides.
Le temps a grandement augmenté la sensation de fête autour du vtt et de la montagne.

Bon voilà un peu la Pyr'Epic que j'ai vécu.
C'est une épreuve haut placé dans la catégorie des top raids pour ma part.
Merci encore pour ces journées au sommet.
Salut à tous les copains revus pour cette belle occasion. A la prochaine.

Mardi en faisant un peu de récup matinale sur les coteaux gersois, j'avais en visuel (comme souvent) la chaîne des Pyrénées qui se détachait au dessus d'un voile de brume. Magnifique !
Le Pic était bien matérialisé par son dôme. Les souvenirs tout chauds resurgissent encore plus fort !

Vivement la suite !
Saison deux, trois, quatre etc. 
Y en a qui vont devenir accro encore 😀
Grande et belle aventure ! 
Une de plus, toujours plus haut, toujours meilleur !



Une belle plaque






Arrivée à La Mongie samedi






Briefing du samedi - Jean Paul Routens UR La Meije - Jean Philippe - Arnaud






Un vrai VDM - Vélo de Montagne 😀






Le départ du samedi au Pic du Midi





Tops descentes






Arrivée à Cauterets






Clément un des Boss de Lourdes Vtt - Sébastien






Arnaud qui en termine sur le jour 1






Au restau vite - Thomas Benoit Sébastien Arnaud





Télésiège des Crêtes dimanche de bonne heure






Mieux qu'un VAE pour les bosses... un SAE (siège à assistance électrique 😀)
Sur le télésiège





Sébastien (Chouchen) - On aura passé une belle journée de ride quasi ensemble.
A la prochaine dans le sud





Sur les sentiers montagnards






Un court répit dans Pibeste - Toujours bon à prendre






Ravito 4 au pied du funiculaire à Lourdes






Dans le wagon pour le Pic de Jer






L'indispensable manège carré






Le podium VAE






Les Dames






Pierre et Olivier au final du jour 2 - Personne tire la tronche à la Pyr'Epic






Le podium Messieurs - Y sont du genre pressés ces types sur un vtt  😀






Avec Seb Arnaud Benoit sur l'arrivée






Vendredi au bar - Bière et chips - Avec ça tu finis la Pyr'Epic à coups sûr






Au bistro du Commerce, avec un trio venu de Poitiers






Le Casino de Cauterets pour l'apéro repas du samedi






Repas avec les copains.  LPI est en nombre
Arnaud Gregory Olivier Pierre Philippe
Les autres prénoms vont pas tarder



11 commentaires:

  1. Superbe résumé Yves.
    J'adore te lire autant que j'ai adoré cette Pyr'Epic !
    Greg.

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    1. Oh oui Greg, un très grand raid ! Meilleur au fur et à mesure qu'on s'en souviens :-)

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  2. Trop fort tes CR !
    merci pour le partage de cette très grande Pyr épic !

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    1. L'an prochain, je pense qu'on aura droit à ton CR Jean Pierre. Je sais que c'est le genre de plan qui te convient aussi :-)

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  3. Cool pour ce Cr je vous ai suivi depuis mon refuge de Venasque et j'étais un peu jaloux ! Bravo à vous tous.
    Guilhem

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  4. Excellent Yves ... un plaisir à rallonge cette Pyr'Epic, à te lire on y est encore, merci !!

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    1. Tu as raison Pierre, c'est encore tout chaud, et on a toujours la tête qui navigue entre les pics les jours suivants.
      Ça va durer un peu encore :-). Et puis ensuite, on va en redemander. Le vtt comme ça, c'est géant !
      Au plaisir.

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  5. Excellent CR Yves! J'aimerais avoir autant de talents pour rouler ET partager ensuite comme tu le fais.
    A++

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    1. Le partage on l'a forcément en chacun de nous. Et dans la vie de tous les jours c'est un peu pareil.
      C'est vraiment une notion qui habite chaque pratiquant je pense. Y a qu'à voir comment on est bien à rouler ensemble un peu partout, à faire une petite fête ensuite, et que ce soit en petit groupe, en nombre ou en masse.
      Et c'est aussi ce genre de rassemblement qui permet de partager des choses fabuleuses.

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  6. Hola !

    Niveaux pneus ça passe avec 2 pneus HUTCHINSON KRAKEN 29x2.30 Hardskin 800gr ?

    Ou je prévois de monter un HUTCHINSON GRIFUS 29x2.40 Hardskin 950gr AV et Taipan 2.35 850gr AR?

    J'ai l'habitude des Epic enduro (20eme) et Trans V mais je n'ai jamais fait ce raid...

    Je ne sais pas si je dois prioriser le D- au détriment du D+ ou inversement...

    j'aimerais ton avis avisé :)

    Merci

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    1. Les pneus je suis pas trop spécialiste, ni même trop éclairé pour conseiller. C'est un peu le ressenti de chacun qui prime je crois sur les pneus. Et je parle pas de la météo et du terrain, qui peuvent modifier les plans.
      Je roule actuellement avec un SPE Butcher 29x2.30 qui taille large devant (je fais tout avec) et derrière je l'ai fait avec un SPE Ground Control en 2016 et un Purgatory la deuxième en 2018. Toujours 29x2.30 et en Grid les SPE. En septembre là, j'aurais un Minion SS à l'arrière.
      Dans ce genre d'épreuve, s'il faut privilégier un domaine c'est la DH pour moi.
      RDV en septembre :-)

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