10 janvier 2016

Bonne Bize du Minervois

De l'aube au crépuscule. Ou comment occuper entièrement une journée de vtt.
Les jours s'allongent depuis décembre, mais on a trouvé malgré tout le moyen de les remplir avec la "petite" dernière balade en date.


► Strava - Bonne Bize du Minervois


On part il fait nuit, et il flotte. On revient il fait nuit et il flotte encore. 
Entre les deux, que du bonheur ! Et le grand soleil.

7h00 du mat quand on quitte la grisaille toulousaine, cap au sud-est vers l'Aude. 
La mouise pluvieuse nous accompagne une bonne partie du chemin, le brouillard parfois.
Carcassonne, Trèbes, et un peu plus à l'est, bof, pas terrible encore le temps. 
On continue. Cinq degré au dehors, y fait chaud dans le Kangoo, on n'est pas pressé.
Les vignes du Minervois apparaissent, la brume se barre plus ou moins, on est en approche du point de rendez-vous.


Beaufort, je connaissais pas, mais on y arrive rapidement et c'est un bon lieu de départ pour un très bon parcours vtt.
Petit village sympa, quelque part entre Homps et Bize-Minervois.
Sur la place, en sortie de village, y a plus de place quand le vététiste débarque d'un peu partout et en bon nombre. 
12 personnes sur la grille de départ.
Karine, Karine, JeanMi, Stéphane, Guy, Michel, Alain, Jean Luc, Eric, Didier, Arnaud, et moi.
Une grosse équipe c'est top ! 

Côté météo, ça s'améliore nettement depuis qu'on est sur place. La brume s'est barrée, une température douce, et le plafond se dégage petit à petit.

Après les préparatifs habituels du genre joyeux et plein de vie, on se met en mouvement vers 9h00.
Les gps annoncent 58 km pour 1500 m environ de positif. Ça fait quand même quelques bornes pour une sortie hivernale, mais on peut toujours adapter au besoin.
Le Coach JeanMi à la manœuvre nous promène sur une trace du Roc Minervois qui est organisé dans ce superbe coin.


Un morceau de route nous dépose un peu plus haut, au pied du premier single. C'est parti pour de bons moments à dérouler de la trace joueuse.
Le profil est pas impressionnant, les bosses jamais bien longues, mais faut y mettre de l'énergie pour gravir ces petites collines, avec quelques pentes raidasses.
Le terrain est pas toujours bien sec encore, les pluies de la veille sont bien absorbées, mais il reste un peu de grassouillet parfois sous les roues. 
Dans les descentes ça glisse un peu, donc c'est bon, et parfois les pierres bien glissantes sont là pour faire gigoter la troupe.


On passe régulièrement sur des bords de vignes, sur des chemins ou même quelques singles plutôt à plats. Quelques pistes gaillardes tapissées de petites pierres mouvantes permettent de reprendre de l'altitude et de prendre de belles suées aussi, avant de redescendre de plus belle dans les sentiers vagabonds.
Les éoliennes sont pas très actives aujourd'hui, le vent se repose.

Les descentes toutes en monotraces, sont superbes pour le vtt. Faciles à passer, avec seulement parfois de petits passages un peu techniques, mais très ludiques pour se régaler dès qu'on y met les roues.
Parfois alors qu'on se régale dans les enfilades de sentiers, on se retrouve à onduler sur des petits passages de dunes et des monticules furtifs. C'est excellent !


Rouler en mode balade, nombreux, ça nous donne comme d'habitude une belle partie de rires au gré des regroupements ou des discussions en tout genre. 

Une quinzaine de km effectués quand on arrive à Bize-Minervois. Charmant par ici. 
Traversée du village, de la rivière (la Cesse), et on enchaîne vers la suite.


La balade se poursuit, les bosselettes courtes mais gaillardes reviennent régulièrement pour taquiner les guibolles.
C'est une bonne préparation hivernale ce parcours.

Un peu plus loin je sais pas où, et beaucoup plus haut, on a un splendide sentier en balcon avec un visuel vertigineux sur toute la plaine à peine embrumée, qui s'étale profondément tout en bas. Superbe l'endroit !



Le soleil se fait bien plus imposant au fil de la progression et on atteint carrément des températures de printemps.

Mi parcours, mi journée, il fait un peu faim. Halte là pour un petit casse croûte bienvenu.
Les sandwichs et la bonne humeur font bon ménage.



On traîne pas de trop avant de se remettre en marche. La première moitié du parcours s'est bien passée, la deuxième sera encore meilleure. 
Le monotrace qu'on attaque maintenant est un régal avec des enchaînements énormes et très très longs. Les singles se suivent sans temps mort.
Une belle merveille qui dure longtemps. 
Alors je sais pas pourquoi, mais la reprise s'est fait plus énergique tout d'un coup. On s'est retrouvé à trois ou quatre, à filer daredare, sans trop regarder à la dépense d'énergie. 
C'est certainement dû à ces passages ultra joueurs qui se bonifient encore lorsqu'on y met un peu plus de vitesse.
Ce sont en plus des sentiers techniques qui sollicitent beaucoup les relances, il faut passer des talus du genre plutôt raides, jouer du cintre pour effacer les pavasses plantées au sol etc.
Sensass par ici.


Six ou sept km plus tard, juste après un joli point de vue sur la Vallée de la Cesse, on redescend tout proche de Bize-Minervois. Une belle descente ultra remuante qui vient achever cette très longue partie truffée de superbes sentiers tous meilleurs les uns que les autres.
On s'est fait un petit bonus hors trace avec Didier, vu qu'on descendait la tête un peu trop enfoncé dans le cintre, et en économisant au maximum les plaquettes 😀.

Sur la plaine en bas, la tranquillité revient sur les chemins. 
Il nous manque encore de gros km à parcourir. Un peu plus de vingt bornes de l'arrivée. Ça sent pas la bière.
Le vignoble minervois nous sert de liaison pendant quelques temps entre les singles, avant de repartir à l'assaut de quelques montées pas tendres les garces. On a même des petits portages parfois, c'est une sortie complète et de bon calibre physique.
La contre partie des efforts est toujours bien récompensée. C'est une mine à ciel ouvert de single cette région.
Des monotraces sensass partout sur cette deuxième partie de raid, on s'en lasse pas une minute, et tant qu'il nous reste un peu de watts, on s'en donne à cœur joie.


L'heure tourne, on progresse, y a d'la joie, le soleil descend petit à petit, les km s'allongent, il fait chaud, on s'amuse, mais ça monte toujours et jusqu'au bout.

Sur le final, à huit bornes du but, on traverse une battue au sanglier. Un groupe de chasseurs nous signale que les chiens sont en train de ramener quelques bestioles sur la zone qu'on doit emprunter. 
Sanglier contre vtt, on va perdre à tous les coups, donc vaut mieux choper une variante qui va nous ramener à bon port.


Un bout de route plus tard, la jonction avec la trace est faite. y a plus qu'à dérouler le final.
Pas simple ce final. Cinq ou six bornes qui demandent encore de la poigne dans les mollets pour gravir tous les petits mamelons qui pointent sur les hauteurs..
Faut y mettre de l'énergie encore et toujours. C'est pas une sortie fainéante par là. Parcours bien physique.

Mais là encore, le bonheur en grand revient aussitôt qu'on bascule dans les sentiers plongeants. Sensations fortes !
On remet du gaz pour apprécier ces caviars de traces et jusqu'en bas, on se régale.

Une des dernières bosses à grimper se fait sur un bout de route. 
En montant tranquillement, on y aperçoit une carcasse rouillée de Dauphine, qui contraste avec le reste du décor.
C'est la deuxième épave qu'on croise aujourd'hui. 
La première, c'était une vieille Symca (ou autre modèle collector) dans une descente au-dessus de Bize. Elle était cramée celle-là.



Et nous on est pas loin de l'être aussi si ça continue.
Au bout de la route, un chemin, au bout du chemin (qui grimpe encore, pfff !), un sentier, au bout du sentier, un penchant vers le plaisir sans retenue.
Une partie descendante en mode avion de chasse.
JeanMi se retrouve devant et derrière on donne au max pour rester dans le sillage. Mon bon vieux Giant increvable et d'un confort à toute épreuve, fait des bonds dans tous les sens. Faut s'accrocher, ça bouge fort là-dedans.
Superbe descente sur un rythme déchaîné. Extra ! Bravo. Top circuit.

Dernier regroupement en bas. Il y a plus qu'une micro bosse avant de glisser sur l'arrivée. 
Bon dans la bosse, si t'es sec tu rampes par endroit. Ça passe juste juste sur la selle, avec deux ou trois coups de cul monstrueux vu le niveau de fatigue. C'est très court heureusement, mais là encore, c'est du gratiné pour les jambes.
On approche les 7 heures de ride, les lumières internes commence à baisser d'intensité.


Un peu plus haut, une petite dernière bien sympathique pour descendre et terminer la balade sur le même petit morceau de route que ce matin.

Ouf ! Sacrée sortie de janvier. 16h00 et quelques minutes à la tocante du village. Le temps passe vite au fond, quand on s'amuse.
7h15 au total - dont 5h15 de roulage - 1600 m (plus ou moins) de dénivelé. Et le plein de plaisir en grand surtout.
C'est bien physique, et très très ludique. Excellent parcours !
On a de ces perles de circuit dans l'Aude, qui méritent vraiment d'y faire des séances répétitives.
Et l'autre avantage de basculer bien au sud de la Montagne Noire, pas très loin de la mer, c'est que la région permet un large éventail de possibilité pour rouler au sec et avec une bonne température pendant l'hiver.


Bon allez, on range les canassons sur la remorque, on se pomponne vite fait, et direction rapide vers la sainte table (dixit Michel) avec douze apôtres autour.
La petite bière d'apéro fait des merveilles à travers le corps et l'esprit.

Sur le murets de pierre qui borde la place, les victuailles en tout genre annoncent la couleur de ce qui sera encore et toujours le meilleur des moments, après une virée mémorable.
Et de la couleur, il y en avait dans les bouteilles aussi, avec une cuvée spéciale (Michel encore) de la CavaTonton. Une belle robe rouge pour certains et un teint rosé intense pour d'autres. Avec modération bien entendu.
Sept ou huit bouteilles je sais plus. On était que douze heureusement, sinon il aurait pu en manquer. 
Après une telle sortie, l'hydratation est essentielle pour favoriser la récup, je vous apprends rien là.

Partez pas, y a encore quelques délices à déguster, avec les dernières douceurs sucrées qui se sont invités à la fête. Alors on a là des Calissons, une belle galette et puis des cannelets maison. Je vous en dis pas plus sur ces derniers, vous allez être jaloux pour le restant de l'année, qui ne fait que commencer. 

Cannelets maison



Fallait bien une galette aussi 😀

Splendide en tout points cette balade audoise. J'adore, et pas qu'un peu ce genre de plan.
Bravo JeanMi, cette trace est une réussite.
Merci à tous pour ces bons moments.

Et pour ceux qui hésitent encore, arrêtez le ping-pong, la baballe sur un pré carré, la chasse, les soldes d'hiver, le tabac, la bière (non pas la bière), et venez vous mettre au vtt, vous allez pas en revenir.

Salut. Au plaisir.








Au départ






Alain






Karine






Stéphane et Guy






Didier - Le plus sérieux du groupe et Jacques






Eric - JeanMi






Arnaud - Didier






Karine






Jean Luc - Guy






Michel - Spiritueux en chef






Ça bosse dans le Minervois






Chemin faisant






Dauphine Pigeot 😄


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