5 juillet 2015

Cyclo Sportive Pyrénéenne

Belle comme une Pyrénéenne 😊!
Elle change chaque année et nous promène tous les ans, sur trois villages départs différents.


Après Bagnères de Bigorre, Saint Lary Soulan, cette fois c'est Argeles-Gazost en 2015
qui accueille la Pyrénéenne pour sa 9 ème édition.

Le grand parcours de la 4 Vallées, vous usera pendant longtemps sur ces 180 km et 4000 m de dénivelé (non merci. Pas pour moi 😊) et le circuit moyen de la 2 Vallées, qui me plait bien, saura vous occuper quelques heures pour passer les montagnes sur 110 km avec 3200 m de D+.
Cette année en plus il y a un parcours gourmand de 45 km autour du village départ. Ce doit être le meilleur parcours celui là, pour faire la fête.

Les cols du jour, ce sont des classiques de cette belle région des Hautes Pyrénées.
Un menu bien garni, avec un apéro hors d'œuvre copieux pour tous sur le Tourmalet, les costauds de la grande feront l'Aspin et la Hourquette d'Ancizans pour corser tout ça, et le final commun se déroulera sur une liaison vallonnée entre L'Adour et le Gave de Pau, avant de déguster un bon gros dessert avec la Montée de Hautacam.
Vive le sport et le vélo !

Au départ Momoye - J Luc - Christophe

Dimanche matin sur la ligne, on est six prêt à se mettre en mouvement. Karine, Christophe, Jean-Luc, Patrick, Jeff et moi.
Dossard 1123 pour moi. Les plaques, le maillot, le dossard sont retirés le samedi (ou dimanche matin) au centre ville, et on vous remet tout le nécessaire relatif à l'inscription.

Classé 53 ème sur les deux dernières éditions, je pars pour faire dans les cinquante cette fois.
8h02 on s'élance dans les rues d'Argeles. Départ neutralisé derrière un véhicule et lancé dès qu'on quitte la ville.


Ça roule déjà bon train vers Pierrefite-Nestalas. On remonte ensuite la vallée du Gave de Pau, sur une belle route qui s'élève déjà dans les gorges.
Je me sens pas de supers sensations en ce début de course et j'essaie de me tenir au mieux dans le premier groupe.
Luz-Saint-Sauveur annonce le début des hostilités, et on est déjà à 20 km vite avalés.

Pour la suite c'est l'ascension du Tourmalet. 19 km et 1300 m de positif.
Je connais pas ce col de ce côté, et c'est une sacrée découverte. Au fur et à mesure qu'on grimpe, c'est de plus en plus beau et le final est splendide sur les quatre ou cinq derniers km.
A la sortie de Luz, les premiers km sont plutôt gentils avec 6 ou 7 % de pente maxi. Je prends mon rythme de grimpette. Y a un peu de vent de face.

Luz Saint Sauveur

Traversée de Barèges et allons y ensuite pour quelques pentes à forts pourcentages par ici. La route est excellente avec un bon revêtement. Un peu plus haut après quelques virages c'est la station de Super Barèges, le visuel est toujours superbe.

Le Pic du Midi tout là haut, le décor minéral du haut du col, quelques névés, des vastes pâturages, tout est bon pour les yeux dans cette montée.
Après les six ou sept premiers km, je me sens mieux et je pouvais remonter pas mal de concurrents, alors que comme à l'accoutumée sur le début des bosses, je me suis fait pas mal doubler.

La météo est bonne de ce côté du col, le soleil est pas très gaillard, et la température reste raisonnable.
Les quatre ou cinq derniers km passent bien, malgré qu'on soit toujours dans des pentes qui alternent les 9 ou 10 %.

Tout le long de la montée, la vue est dégagée sur la course et on peut voir beaucoup de concurrents que ce soit devant ou derrière, pour juger un peu de la progression.
Le dernier km est le plus dur, mais je me sens à l'aise dans ces pentes. C'est très rude là, mais j'avance bien.
Cette montée du Tourmalet est sensass. Je me l'imaginais bien plus dure.
Alors c'est loin d'être de tout repos, et même si elle reste très longue, elle est linéaire et très régulière et il n'y a jamais de forts pourcentages, sauf les quatre ou cinq cents derniers mètres.
Une belle route avec un visuel extra, c'est un plaisir de passer ce col.
Sur une course, c'est rude si on chasse le chrono, mais en premier col ça passe bien, d'autant que je reste quand même raisonnable dans l'intensité.
En mode balade, c'est splendide pour apprécier toute la beauté du site. A refaire un de ces jours.

Photo Velopeloton.com

Passage au col, 2115 m. Y a du monde, des photographes, des spectateurs et une bonne ambiance.
Après la bascule, je zappe le ravito bien sur.
Plutôt que le camelback, j'ai pris l'option deux bidons aujourd'hui avec un arrêt prévu en bas de la dernière bosse. Il fait pas très chaud, ça passera bien comme ça.

La descente que ce soit en vtt ou en route, j'adore, et celle du Tourmalet côté La Mongie, c'est un grand moment qui vient récompenser les efforts de l'autre versant. Un bon penchant vers le plaisir.
La route va bien, c'est large, dégagé, et on peut laisser filer.
Les premiers km en virages rapides mettent dans l'ambiance, les paysages sont top mais faut regarder devant et la traversée de La Mongie est effacée très vite.
Sous les paravalanches, c'est la partie la plus rapide. 80 km/h pour ma part, j'en connais qui font beaucoup mieux (sans parler des pros), mais je trouve que c'est déjà barjo, et impressionnant. L'effet course fait qu'on essaie de lâcher au max, mais c'est tendu comme exercice.

Au dessus de Gavarnie

Un peu plus bas, les bords de L'Adour sont un peu plus calmes.
Mais le soleil est pas encore levé de ce côté et c'est la brume qui nous attend dans la vallée.

On est quatre ou cinq pour filer sur Saint-Marie.
Des portions très rapides où il faut pas mollir.
Au village, direction Bagnères en passant par Campan et Baudéan. Profil descendant à quarante cinq à l'heure.
On est sept ou huit mais ça joue pas très collectif dans l'ensemble les cyclos. Entre ceux qui relancent forts et ceux qui restent peinards au chaud, c'est difficile de faire des relais efficaces.

Comme sur chaque course, on est suivis ou précédés par les motos et voitures de l'organisation.
Dans les traversées de village, les routes, les croisements, il y a toujours les signaleurs qui permettent de passer en sécurité.
Le fléchage peint au sol est bien visible, de même que les panneaux de direction.

Traversée de Bagnères un peu sinueuse, et on se remet en ligne vers Pouzac, où on va laisser tomber les parties roulantes et les grandes lignes droites.
Ça continue de rouler bon train, je me sens bien, surtout que c'est maintenant sur une petite route irrégulière. Je suis plus à l'aise d'un coup et ça va pas mal donc quand on passe sur Trébons.

Gavarnie

Ensuite la route longe quelques peu un bord de rivière, avant de repartir à la grimpette vers Neuilh.
Deux petits km sans grande difficulté, mais ça reste une bosse intermédiaire qui demande de gros efforts pour rester dans les roues.
Le goudron est bien trempé par ici, le casque perle des grosses gouttes, vu qu'on est un peu dans la purée brumeuse depuis le bas du Tourmalet.
Bof le temps. Mais il fait pas froid en roulant.
On passe devant un hosto, avant d'atteindre le village.
Au passage à Neuilh, un petit salut à Stéphane qui patiente sur le bord de route. Il m'annonce qu'on est dans les 90 environ à passer par là.

Le circuit poursuit sa route sur quelques km jusqu'à un ravitaillement. Pas utile que je m'arrête, j'ai jamais le temps ces jours ci 😀. Je continue dans la descente. Un peu piégeuse par endroits au début avec quelques virages secs et une route détrempée encore.
Plus loin c'est sec et plus facile d'un coup.
On traverse Juncalas, la route descend toute la vallée le long du ruisseau le Neez.
Hameau de Saint-Créac, quelques villageoises sont sur les devants de portes. mais depuis le haut de la descente, pas grand monde dans le groupe pour rouler devant, je me coltine le roulage avec du monde derrière dans le boyau.


En fond de vallée, un petit pont (à fond) enjambe la rivière. Pif à gauche et paf à droite.
Arrivée ensuite à Lugagnan. On reprend des routes plus larges et faut remettre de l'énergie à l'ouvrage en enchaînant quelques petites bosselettes entre les villages.
Une liaison de huit km pour approcher la montée finale.

Hautacam, tout comme le Tourmalet, je connaissais pas du tout. un peu d'appréhension normale, vu que samedi, alors qu'on était déjà sur place, je suis allé me faire la montée (en VAT véhicule à assistance thermique, ma bagnole quoi) pour voir un peu ce que ça donne.
Argh ! Je l'ai trouvée très impressionnante.
J'avais eu des échos des copains qui m'avaient parlé d'une belle vacherie.
J'ai pas vu de vache autant que je me souvienne, mais par contre j'ai vu les pentes sévères, incessantes et très irrégulières.
Grosse impression du genre très difficile cette bosse.

13 km d'ascension avec presque 1100 m de positif, c'est pas rien comme bosse.
Ça débute au croisement juste avant le village de Ayros-Arbouix. Une première petite ligne droite avant de braquer à droite et attaquer direct de bonnes pentes déjà.
La route est impec tout le long, la température pas très chaude aide bien. On évite le cagnard aujourd'hui et c'est mieux par ici.
Je roule plutôt bien, même si je me trouve pas sur un rythme très affûté. Quelques gars me doublent sur le début, mais j'en reprends pas mal.
On égrène les km entre les petits villages et les localités. Arbouix, Artalens Souin. La pente est inégale tout le long, et j'aime assez ce genre de col non linéaire, où on doit changer de braquet régulièrement.
Côté météo, ça va. Il fait chaud sans plus. On est même parfois dans la brume plus ou moins. A l'entame en bas, ça semblait dégagé, mais le plafond s'est couvert un peu ensuite.

Haut...acam

Les panneaux indicatifs à chaque km vous donnent le tempo à venir. Pourcentage moyen, km restants, altitude etc. On est souvent sur des moyennes de pentes entre 8 et 10 %.
Parfois on a un km plus facile, et même une très courte portion en légère descente avant le petit lieu dit de Saint André.
Je retrouve de meilleures sensations à mesure que ça monte. J'avais redouté cette montée en bagnole la veille, et en vélo je suis bien moins impressionné maintenant.
Et puis plus ça va, mieux ça va, c'est bon signe. Sur les dix derniers km, loin de faiblir je me sens mieux et je continue de reprendre du monde.
La deuxième moitié de ce superbe final se fait plus à découvert sur les flancs de la montagne.
A partir des quatre ou cinq derniers km, la route est plus sinueuse. Quelques virages en épingles, et toujours de la pente bien fournie.

A trois km à peine, on émerge de la brume, pour se retrouver au dessus de la mer de nuages.
Un grand virage à gauche, une cabane, un passage canadien, tout ça dans décor splendide et aérien.
Et côté pente, ils nous ont pas gâté par là, ça grimpe sec encore !
Pas trop le temps de zieuter le paysage, je hausse le rythme pour finir, il y a plusieurs concurrents à passer. Ultime km avant le parking, je poursuis au max. 
Dans le dernier virage, un épisode insolite, sympa, et pas rare sur les routes de montagne dans les pâturages, il y a deux ou trois canassons au milieu de la chaussée qui règlent la circulation, et y sont pas inquiets les bougres.

Gavarnie

Je pensais que l'entrée du parking c'était la ligne, mais en fait non il faut traverser cette grande aire de stationnement sur quatre cents mètres encore pour passer la ligne en légère descente.
Fin de la balade au pied de la station de ski.

Sur mon Garmin, j'ai 112 km - 3100 m D+ en 4h40. Je pensais mettre entre 5h et 5h30.
Je m'en sors très bien. Le circuit me convient parfaitement. J'ai eu un bon rythme, moins intense qu'il y a une semaine en Ariège. Un peu de fatigue surement, mais ça va bien malgré tout.
Mon objectif d'être dans les cinquante n'est pas fait, mais c'était pas jouable dès le début car le niveau m'a paru plus costaud que sur les deux éditions précédentes globalement.
Ce parcours est top comme d'habitude sur cette cyclo sportive qui alterne chaque année un nouveau plaisir à découvrir sur chacune de ces vallées des Hautes-Pyrénées.

A Hautacam, la vue est imprenable. On domine la vallée au dessus d'Argeles. La montagne est belle partout et surtout sur l'instant présent.

Hautacam encore

On attend les copains sur le ravito. Il y a de quoi manger et refaire les niveaux. Charcutaille, fruits secs, boissons, bonne humeur, et plein de soleil maintenant qu'on a dépassé les nuages. Un très bon complément à ce parcours montagneux. Je serais même preneur d'une "petite" bière 😀.

Après une bonne demi-heure de pause, on se positionne pour redescendre. Le brouillard remonte sur la station et autant descendre avant de trop se refroidir.
Comme je dis souvent, les bosses c'est bien quand on les fait de haut en bas.
Hautacam se descend super bien. A petite vitesse aujourd'hui, car y a du monde tout le long qui grimpe, et on a le temps d'apprécier et de revoir ce qu'on vient d'escalader. Courage à ceux qui grimpent.
Argeles-Gazost on retrouve le gymnase, les douches et le repas chaud autour de la table.
Ça fait du  bien de se poser.

Argeles

Concernant les classements, j'ai pas trop demandé à l'arrivée, y a du monde, le stand chrono est occupé à enregistrer les concurrents et on attend donc la publication. Je m'estime dans les soixante dix ou quatre vingt environ.
Ils seront publiés le mercredi et plutôt surpris je me retrouve 59 ème en 4h27. 
Même temps qu'à l'Ariégeoise une semaine avant. J'aime assez ces similitudes et cette symétrie rigoureuse ! 😀
C'est en tous cas mieux que ce à quoi je m'attendais.
Dans ma catégorie, je suis 19 ème.

Je m'interrogeais par contre sur le fait que mon chrono retenu pour le classement soit inférieur de 13 minutes par rapport à mon propre compteur.
En fait j'ai eu l'explication par la suite. Le départ est fictif de Argeles jusqu'à Pierrefite Nestalas et ensuite le chrono est déclenché, d'où le temps inférieur.
Bon ça ne change rien au classement par position.

Mais au bout du compte, en trois courses dans ces belles vallées, je reste toujours dans les soixante, chaque année. 
Y a pas moyen de passer en dessous de ce cap des cinquante pour les vieux quadras tels que moi ?!!! 
L'an prochain je m'y recolle bien évidement, d'abord parce que c'est une épreuve incontournable maintenant, et puis ça va bien finir par arriver que je rentre dans le top 50 😀!

Bon voilà une belle course de plus sur une top cyclo sportive encore.
Près de 1400 inscrits sur l'ensemble des parcours.
La Pyrénéenne mérite son succès et son équipe d'organisation œuvre chaque fois pour proposer une course de grande qualité. Il faut ainsi saluer l'organisation de cette manifestation sportive et remercier vivement tous ces bénévoles qui nous permettent de vivre ça.


Le Maillot Pyrénéenne 2015

La montagne à vélo ça reste toujours magnifique et au cœur des Pyrénées, quelle que soit la vallée choisie, c'est vraiment de superbes moments à vivre.
Et que du bon encore sur ce circuit montagneux et varié, où les efforts se transforment toujours en km de plaisirs intenses, abondants et tout aussi vastes que ces massifs naturels et sauvages, qu'on traverse au rythme qui nous convient.

Pour finir ce très bon weekend à rallonge, quoi de mieux que de se poser en terrasse d'un sympathique café local, pour tenir compagnie à une belle blonde ample et généreuse, même si d'autres préfèrent les brunes c'est vrai.

C'était superbe encore.
Elle était vraiment belle cette Pyrénéenne !
Rendez-vous à Bagnères dans un an, pour recommencer une autre aventure montagneuse.
Merci pour tout.
Au plaisir.




Pic du Midi







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