27 octobre 2013

Remake TransVésubienne

Pour ce CR, je savais pas trop comment attaquer, donc je fais au feeling comme d'hab.
L’évidence est là, le vtt c'est que du bonheur ! 
Et ça va continuer indéfiniment. On s'en rend compte chaque fois qu'on pratique, et c'est pour tout le monde pareil.


Vidéo de Jean Yves          Photos de Miguel          Photos de Jacques          Mes photos

Il y a aussi parfois des coups durs et même très durs. Il est arrivé certainement à chacun d'y avoir été confronté. Des côtes cassées, des clavicules, des épaules à l'envers etc.
On a vécu ça ce weekend (deux jours sur la TransVésubienne en mode rando) avec une grosse blessure qui nous plombe grandement la balade.
Le temps fera en sorte que ça reste un mauvais souvenir, et heureusement ! Mais ça reste difficile à vivre.

J'ai déjà pris quelques bonnes bûches en vtt et vu quelques personnes tomber, mais sans trop de problèmes ou de gravité dans la chute.
Des gens qui se font très mal en vtt, il y en a certes tous les jours ou du moins très souvent, sauf qu'on ne les voit pas chuter, et même si on compatit, ça ne nous touche pas profondément.
Là, c'était tout autre chose. Notre ami Julien s'est fait une cabriole effrayante dans une forte pente en montagne. Décor de caillasses et de roches où la chute peut avoir des conséquences redoutables. Et on était tous à côté.
On passe par des émotions angoissantes et inquiétantes.
J'étais trois mètres derrière lui et il me semble qu'il y a deux choses terribles. La première pour celui qui tombe, et la deuxième encore plus démesurée, pour ceux qui visualisent la chute.
Une chute banale du reste, qui arrive comme bien trop souvent alors qu'on n'est même pas en action.
Arrêté sur un passage à pied, perte d'équilibre vers l'arrière, bascule dans la pente et plusieurs roulé-boulés pour se retrouver quinze mètres en contre bas.
Quelques secondes interminables autour du silence de plomb, mais ultra conscient, il reprend immédiatement ses esprits et analyse immédiatement l’ampleur des dégâts, fracture ouverte au niveau de la cheville.

Pour la suite, c'est l'appel de l'hélico et la prise en charge qui se fait rapidement, même si le temps est long dans ces situations.
Grosse douleur, mais grosse résistance aussi de Julien. On a perçu une douleur morale parfois bien plus grande que la douleur physique. On comprend aisément.
Pour le petit groupe autour, c'est aussi difficile, d'autant qu'on se sent plutôt impuissant et troublé, et puis on revoit immanquablement le film de la cabriole et ça fait toujours flipper.

Bilan de la chute assez terrible. Triple fracture tibia péroné malléole.
Ca reste grave et demandera juste du temps, mais au vu de la culbute et de la longueur de la chute, on gamberge pas mal avec le recul. Difficile d’évacuer ces émotions ensuite.

Voilà ce que je peux partager comme ressenti, pour moi et pour tout le petit groupe solidaire, après cet épisode malheureux et terrible à vivre, qui malgré tout se terminera bien.
J’ai fait plein de trucs avec lui en quelques années. 
Bon allez Julien on en fera d'autres. Ça va revenir.

Mardi, fin de matinée.
L'émotion est bien retombée, on se tient au courant des news, et j'ai eu Julien au téléphone y a quelques heures.
Je le dérangeais pas du reste, il était pas au boulot 😀.
L'opération s'est bien passée. Il tient le coup.
Dimanche avant l'opération ça paraissait assez compliqué selon les toubibs, et après l'intervention du lundi, c'est beaucoup mieux, moins d'os brisés et moins de complications.
Bref, mieux que prévu et donc bon moral. Il cavale déjà avec les béquilles parait il.
Y a plus qu'à laisser le temps agir.
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Ce weekend sur les traces de la TransVésubienne, c'était le plan de Julien depuis un moment.
Annulé au mois de mai pour cause de mauvais temps, on l'a retenté en octobre.
Et puis surtout Julien nous avait "démarché" le meilleur des guides sur place, qui connait par cœur cette épreuve; Thierry (alias Levens).
Beaucoup de personnes le connaissent personnellement certainement, mais encore plus sans doute, à travers son pseudo sur les divers forums consacrés à la TransV, et notamment celui de Vélo Vert.
Encore une belle rencontre enrichissante et bénéfique.

On débarque du côté de la Colmiane à six, motivés pour deux jours en mode rando sur cette énorme épreuve qui nécessite de l'aborder de préférence sur deux jours, pour bien se rendre compte ce que ça représente.
Julien, Jean Yves, Jacques, Miguel, Thierry et moi.

Julien
Jean Yves
Jacques
Miguel
Thierry
Yves

L'an passé en 2012, on est venu "découvrir" la TransVésubienne en mode course. 
Mon CR fait à l'époque.

Cette fois il s'agissait d'en profiter un max, de prendre le temps en coupant la distance en deux jours et donc de trouver enfin ce plaisir qu'on n'a que trop peu lorsqu'on la fait le Jour J.
On gite à Saint-Dalmas, à l'Auberge des Murès. Ambiance sympa, accueillante et idéale pour bien débuter le séjour le vendredi soir.
Le temps du weekend sera parfait en plus.


Le samedi 8h30, on est tous fin prêts pour l'aventure.
3 km de route pour rejoindre le départ en haut du col et à 9h00, c'est parti pour la première moitié de la TransV, environ 45 km dans les montagnes avec 2000 m de D+.
Au départ, la TV c'est roulant sur cinq cent mètres, le temps de descendre la piste. Après, sauve qui peut !

La première bosse, je me souvenais plus trop qu'elle était aussi rude. Deux bornes bien pleines, avec des passages surdimensionnés au niveau pourcentage. Ça passe sur le vtt, mais bon... faut se faire violence. À froid c'est le top !
Vivement le premier monotrace qui arrive assez vite après avoir pris un peu d'élan sur un bout de chemin qui vous y envoie à grande vitesse.
Monotrace ondulant, c'est superbe dans les bois. On prend le temps d'apprécier, Thierry nous explique ce qui nous attend au fur et à mesure de la progression, nous briefe sur les passages divers, sur ces impressions de ces nombreuses participations etc.
On fait des photos, il fait beau, la montagne est belle, bref on se régale déjà.


Poursuite sur les sentiers chaotiques du GR5, vers le Col de la Madeleine (1700 m). La trace est rude, remuante, nerveuse sous la roue avec ce profil montant tout le long.
Déjà des portages et de gros passages esquintés où on s'emploie au mieux pour rester sur la selle. Dur dur, mais on a le temps et les paysages se découvrent tout autour.


Jean Yves nous fait quelques plans en caméra fixe. Thierry avale avec une belle impression de facilité la plupart des difficultés, Miguel est pas en reste avec un excellent coup de pédale, Julien retrouve la pêche après une interruption de vélo de quelques temps, et Jacques en mode guerrier increvable et tenace, découvre la TransV (tout comme Miguel).

Après le col ça grimpe encore jusqu'à atteindre les 2000 m. On reste un long moment sur cette altitude.
Passage juste au dessous du Mont Tournairet avant de se faufiler dans la petite descente toute en virolos serrés.
Un peu d'humidité, mais ça passe tranquille et on continue vers le Col d'Andrion, toujours sur le même type de terrain. La plupart du temps sur le vtt, plutôt en profil descendant puisqu'on perd de l'altitude maintenant. Il y a quelques passages pédestres mais ça dure pas longtemps.


Au col d'Andrion, pas de ravito 😀.
Pas grave, on a ce qu'il faut sur nous.
Première descente à suivre. Dans mes souvenirs, j'en avais bavé, plutôt surpris par le technique et le parterre de pavés et de racine humide.
Là c'était nettement mieux, mais ça reste du lourd encore. De plus, les forestiers ont fait plein de petits bois avec les branches de pins. Attention les glissades d'abord et puis, gaffe aux dérailleurs ou aux rayons, qui adorent qu'on leurs mettent des bâtons dans les roues.
Une descente déjà engagée qui demande de la maîtrise.

On continue dans les clairières et les sous-bois. Très jolis sentiers peu techniques pour parcourir la longue approche du Brec d'Utelle. Les feuillages d'automne donnent une lumière éclatante au décor. Splendide !
D'abord le petit Brec en bas, avant d'aller escalader le Brec d'Utelle. Portage pas très long, mais gaillard que ce passage entre deux immenses blocs de roches. Visuel impressionnant en montant. Si on connait pas, on dirait qu'on va se retrouver dans un cul de sac, tellement ça semble fermé.

Lorsque vous débouchez de l'autre côté, il n'y en a que pour les yeux.
Et puis comme on n'est pas pressé par le temps, on y reste pour le repas tant qu'à faire. Y a pire comme endroit.
Depuis le départ de la Colmiane, le compteur affiche 25 km environ. Ça fait environ quatre heures qu'on a enclenché. La moyenne est haute donc 😮😀 !
Grand soleil, ciel bleu, des trainées de nuages, la vue à 360°, le bonheur quoi !


Descente du Brec.
En voilà une autre encore un cran au-dessus en matière de gros technique.
Que des virages serrés, avec des marches en pagaille, des passages rocheux bien tordus et puis bien sur de la pente.
C'est pas simple, mais là encore en mode rando, ça reste moins stressant et plus abordable.
La première fois en mode course, j'y étais pas et je préférais assurer. Mais cette fois-ci c'était beaucoup mieux et ça passe à 80 % pour ma part je dirais.

La grande difficulté est concentrée sur quelques cinq ou six cents mètres, ensuite on enquille direct le monotrace qui va bien, et qui plonge vers Utelle.
Sensationnel celle descente là, avec ce long et rapide sentier en balcons. La paroi rocheuse à gauche et à droite le vide assez souvent. Très peu de piège, à part quelques cailloux qui se promènent ça et là. La visibilité est parfaite, Thierry ouvre devant et on file bon train derrière avec Miguel. Trop bon le passage.
Regroupement pour la dernière partie plus accidentée, qui demande une grosse technique, mais qui passe bien encore. Le mode rando, ça libère clairement l'esprit de toute contrainte de temps, de résultats etc et on peut réellement l'apprécier beaucoup plus.
Depuis la haut, la vue plongeante sur le village d'Utelle est superbe.


Arrivé au patelin, on refait de l'eau avant d'engager la dernière partie.
Direction la Madone d'Utelle, une chapelle sur les hauteurs qui vous met à l'épreuve d'entrée avec des raidars sévères et une première couche de portage.
Certains passages un peu plus loin rappellent les Terres Noires de Digne les Bains. On est plutôt en terrain découvert au début. Quand la végétation réapparait à l'entrée du bois, priez car ça va piquer aux jambes.
Portage gaillard pendant un bon petit moment, en zigzags et puis droit dans la pente ensuite. Ben oui la TransV c'est pire que tout, et encore là on se promène, mais on en bave.

On rejoint la route, on est sous le chapelle. Pour continuer, un sentier qui se pédale mais avec beaucoup d'énergie encore. Parfois vaut mieux pousser un peu. Ça grimpe dans le dur toujours et jusqu'au bout c'est le mode portage qui domine.
On fait au maximum des efforts pour rester en selle, mais c'est au prix d'une énorme consommation de watts.


L'église enfin, on y est !
Trente cinq bornes, pas tout à fait. Il en reste à peine dix et ça descend. Sauf la petite remontée du Col d'Embellarte, mais c'est très court et facile.
Séance photos à la Madone, bain de soleil, discussions, quelques vitamines pour la fin, et du plaisir à rallonge depuis le départ.

On approche vers la descente ensuite qui va nous emmener à Pont de Cros, en passant par le Cros d'Utelle et donc dévaler cette très longue et superbe partie qui alterne les passages rapides, les fortes pentes, les dévers, et plein d'autres bonnes choses à déguster.
Les premiers mètres du sentier sont trop engagés pour ma part. Thierry passe, mais je le sens pas. Déjà en course, j'ai même pas tenté deux mètres, et là j'en ai fait guère plus. Ça me dit rien qui vaille.
Si tu te manques, en plus des pavasses, le ravin n'est pas loin, surtout au-delà des dernières marches un peu plus loin.
Passé les cinquante premiers mètres bien trop rudes, on peut se remettre en selle pour la suite qui est malgré tout bien technique et engagée, mais moins pentue et moins impressionnante.

C'est peu après sur un passage à pied que Julien nous fait sa lourde culbute vers en bas.
Brutalement  la dure réalité de la vie vient assommer la troupe.
En vtt, dans les montagnes ou ailleurs peu importe, être en groupe c'est une quasi obligation il me semble. En tous cas, on comprend mieux pourquoi.

La suite est connue, les secours arrivent rapidement. Il faut saluer les équipes de secours qui font un boulot difficile dans n'importe quelles conditions et qui ont assurés impeccablement. Ils maitrisent bien ces situations difficiles.
Et du temps que l'hélico arrivait, les pompiers les plus proches sont venus en véhicules terrestres. Ils ont ensuite récupéré le vtt pour qu'on puisse le lendemain venir le chercher.
Julien quant à lui, sur shooté par les produits mais toujours bien conscient, suggère de continuer l'aventure et de se régaler comme prévu.
La machine s'allume, et c'est parti pour son premier baptême d'hélico.
C'est pas le meilleur choix pour débuter, mais on choisit pas toujours parfois.


Et peu après, on en est là tous les cinq au pied de la Madone.
Je suis pas croyant mais ça me fait dire que pour ceux qui croient, eh bien ça vaut le coup de brûler un cierge à l'occasion.

Pour le petit groupe, on en revient selon les personnes, choqué, éprouvé et troublé.
Surtout à chaud bien sur, où sans faire de mauvais jeux de mots, on est plutôt refroidi pour le coup.
Plutôt que de terminer la descente initiale, l'envie n'est plus là pour l'instant, ni l'esprit de pédaler, et on n'aura certainement pas la tête à l'apprécier pleinement si on la fait.
Il faut malgré tout rentrer, les voitures nous attendent en bas de la descente.
Thierry nous ramène jusqu'à Utelle. Une petite descente tranquille sur la route, permet de relâcher un peu le trouble et de passer le coup de l'émotion.

Pour raccourcir, il nous propose de terminer par le sentier GR5 qui ramène plus directement en bas, plutôt que la route bien plus longue.
Jean-Yves, encore bien bouleversé préfère tranquillement garder la route. On le retrouve en bas quelques temps plus tard.

Cette partie descendante nous a rassuré en fait et à permis de se remettre de ces sensations inquiétantes.
Le GR5 est superbe et offre une variante idéale à la descente du parcours qu'on devait faire. Un peu moins difficile certainement, mais tout aussi belle et qui reste dans le plus pur style TransV.
Le soleil rasant plein ouest illuminait puissamment le village d'Utelle.
Au final, on aura parcouru 49 km, pour 2000 de D+ et 3300 de D-
Tout ça en 8h30 environ.

De retour aux voitures et sur le gite, on a pu avoir quelques nouvelles de Julien qui tenait le coup tant bien que mal.
Soirée tranquille autour d'une bonne table et direct au pieu pour une nuit de récup.

Au petit matin, de bonne heure après un rapide petit déj, on redescend vers Pont de Cros avec un petit arrêt chez les pompiers pour récupérer le vtt de Julien.
Thierry venu en vtt depuis chez lui un peu plus haut sur les hauteurs, nous attend au départ du ride.
Jean-Yves a préféré ne pas rouler aujourd'hui. Encore un peu sur l'émotion de la veille, il choisit de rentrer tranquille tout en passant voir Julien sur Cannes.
On se retrouve à quatre pour ce deuxième jour.


Au menu, 40 km environ et proche de 2000 de D+.
Un programme encore rude et engagé, la deuxième partie de la TransV étant tout aussi dure, mais surtout plus technique en montant et en descendant.
9h15, on entame par un bref passage sur le Pont de Cros qui enjambe la Vésubie.
À partir de là, respirez à fond, ça va grimper. On passe sous le vtt d'entrée pour un portage costaud. Jusqu'à la déchèterie, il y a peu de roulage à part sur la fin. C'est environ deux bons km en mode pédestre.

Au parking de la déchèterie, la bosse recommence très vite avec de gros passages qui passent en partie sur le vtt, mais c'est limite limite. Et bien sur encore des portages, même s'ils sont moins longs et plus clairsemés. Selon votre niveau, vous passez plus ou moins bien.
Au bout de ce long effort, un bout de piste pour dérouler un peu, avant de se remettre dans le dur pour achever la grimpette à rallonge. C'est rude la TransV. Sur cette deuxième moitié, les monotraces sont très techniques et difficiles à négocier.

La descente sur le parking des chasseurs à Levens arrive à point pour enfin retrouver de bonnes sensations.
On se fait toujours bouger dans les descentes là-bas, mais c'est un plaisir dès qu'on s'y replonge.
Thierry nous apporte encore son vécu éclairé sur chaque sentier et secteur à venir. 
Au bas de la descente, direction le Col du Travail. Pas feignant le passage encore, faut appuyer fort, mais ça passe quasiment partout.

Pour se reposer, y a rien ensuite. On enquille plus fort encore vers Colla Bassa. Monotrace typique de ce qu'est une TransVésubienne avec de la caillasse de partout qui sort sous les roues. S'il vous reste encore des jambes, ça va. Sinon c'est vite une galère. On peut rouler quand même pas mal sur cette trace plus ou moins rectiligne en montant. Faut juste un paquet de mégawatts.
Les paysages sont là pour le bon côté visuel de la chose.
Au sommet, c'est la pause repas.
Le soleil nous quitte pas du weekend. Temps splendide.


À la reprise, Thierry nous fait bifurquer vers la gauche, plutôt que de faire la descente classique.
D'entrée petite descente avec du lourd pour poser les crampons, et une ou deux marches qui déchirent. On est dans de l'enduro là. Costaud le passage, mais très bon pour le pilotage.
Ça descend pas longtemps. On se remet à onduler plus ou moins en direction du Col du Férion.
Toujours rugueux les sentiers, les distances sont jamais bien longues, mais elles semblent s'étirer ou s'étaler plus qu'ailleurs.

De Colla Bassa en passant par le Férion et en allant chercher la descente suivante, on est quasiment toujours à la même altitude (800 & 900 m environ), mais les monotraces sont sur un profil en permanence changeant, sur de courtes montées raides et autant de petites descentes. Parfois, quelques petits portages viennent mettre un peu de piment encore.
Il y a longtemps qu'on voit là mer depuis les hauteurs aujourd'hui, mais on est encore loin.

En haut des bosses y a plus qu'à descendre. 
On engage la perte d'altitude sur une superbe trace. La Crête de l'Infernier. Sensas ! Rapide, et même très rapide, c'est un régal et la suite qui devient plus technique est même meilleure au fond. C'est de la pure descente en montagne.
Un paquet de virages serrés, des marches un peu partout, du gros pavés de chaque côté et une bien belle avalanche de plaisir. C'est plutôt engagé bien sur, mais tout se fait sur la selle.
Excellent celle là encore.

Plus bas on recoupe la trace originale de la course 2012 et on remet du gaz pour finir la dévalade sur Plan D'Arriou.
En mode course, c'est la dernière porte horaire de la journée.
On a fait une vingtaine de km depuis le matin, il est proche de 13h00. Un copain de Thierry habitant sur place nous permet de refaire le plein d'eau.


Ça repart vers Aspremont. Mais avant d'y arriver, remettez les manivelles en marche sur de bons gros raidars qui font mal aux cuisses. Quand y en a plus, y en a encore de la difficulté.
Quand ça se calme, c'est une portion bitume qui nous attend pour rejoindre Aspremont. Deux gros km pour dérouler.

Au village, cap en haut pour escalader gentiment le Mont Chauve. En course c'est la dernière grosse bosse de l'épreuve. Dès qu'on attaque direct au pied, c'est quasiment du portage sur les premiers mètres, à moins d'avoir de sacrées ressources encore et toujours une bonne technique de franchissement sur ces monotraces chaotiques.
On est toujours sur le GR5. La bosse n'est pas très dure ou hyper pentue, ça se monte bien avec des morceaux où le roulage est possible. Faut quand même mettre le vtt sur les épaules à plusieurs reprises.
Le décor tout autour est agréable avec une vue très large et plongeante sur la vallée du Var qui serpente jusqu'à la mer. Et avec Thierry aux manettes, durant la grimpette et sur la plaine ensuite, vous pouvez profiter de sa connaissance géographique de tous les massifs visibles et surtout revoir l'historique des passages qu'on a parcouru sur ces deux jours quasiment. La vue au plus haut de la trace est encore meilleure, même si on passe pas au sommet du Mont Chauve.

Sur les hauteurs ça roule bien et bon train. La trace est plutôt propre. On amorce un peu la légère descente en sur vitesse. Monotrace direct et tendu, aucune pente quasiment mais ça file vite.
C'est très instable sous la roue, truffé de pierres ancrées au sol. Autant dire que ça bouge fort. Derrière Thierry, qui ouvre la plupart du temps devant, on est dans une très bonne allure, qui même si pour lui elle reste raisonnable, on chôme pas. Je me rends compte aussi que sur ces passages défoncés  l'apport du 29 pouces est un plus au niveau sécurité, confort, tenue de cap. En 26, on est secoué beaucoup plus et ça demande plus de force ou de domination pour garder l'allure rapide.   

On poursuit très peu cette trace.  Arrivé au départ de la vraie descente toute en torsades (c'est le passage de Zongo), un ou deux km plus loin, on fait demi tour. Non sans avoir profité de la vue sur Nice et la front de mer qui s'étire.
Le temps est compté et on doit encore retourner aux voitures.
27 km au compteur, il est 14h00 passé. Il nous reste environ quinze gros km pour rentrer au plus direct.
On se remet quelques énormes coups de manivelles pour repasser ce qu'on vient de descendre. Bordel ça fait mal dans ce sens.
Ensuite c'est gaz ouvert jusqu'en bas. La descente de ce côté du Chauve qu'on a escaladé y a demi heure, est une douce musique maintenant. Enfin c'est plutôt Hard Rock, genre Highway To Hell d'AC/DC. Un festin jusqu'en bas, qui s'engloutit rapidement.


Depuis Aspremont on remonte (oui encore et toujours 😀) vers le Mont Cima. Là pour le coup, c'est plus facile. La pente est bien présente, mais c'est de la route au départ, puis une piste qui nous emmène en haut
4 km pour cette dernière difficulté. Ça tire un peu, on fatigue, mais ça passe. Le final est en monotrace, et au bout du bout un satané raidar de 100 m environ qui vous flingue direct.
Profitez des paysages ensuite.
Le ciel se couvre par contre avec des entrées maritimes qui assombrissent les sommets. Ça donne de supers effets de lumière à la vallée du Var. Magnifique encore !

Allez on se la fait cette descente vers Levens ?!
Du rapide pour la plupart, et de l'ultra remuant en permanence. Un fort penchant vers le plaisir tout le long.
Passé le final de ce super morceau, un peu de piste et puis la route pour retrouver le calme. Thierry nous emmène sans faiblir jusqu'à Levens et un peu plus bas ensuite jusqu'à revenir sur le parcours du matin, au niveau du parking de la déchetterie.
Dernière descente et pas des moindres. En portage tôt ce matin, c'est rude et pénible. Dans l'autre sens c'est juste du pur bonheur. Faut faire gaffe par contre, c'est pas un endroit à prendre à la légère, car c'est du lourd question pilotage et technique.
Mais c'est excellent tout le long, n'est ce pas Miguel ? Feu d'artifice final !
On a assuré bien entendu, mais l'allure était vive.


Pas de fortes pentes, mais un superbe final dans la caillasse pure et dure avec des petits sauts de marches, des enfilades rapides entre les dalles de pierre, des virages en épingles qui passent bien, c'est tout bonnement extra pour achever ce ride en beauté. Le final devient plus dangereux avec les pavés humides et les blocs rocheux qui se font plus gros et délicats à négocier. Malgré tout ça passe partout.
Et en bas le vieux Pont sur la Vésubie qui termine la balade.
Mon Garmin est à 46 km, avec 2000 de D+ et autant de D-
Ça a duré presque 7h00 aujourd'hui.  Sensass encore !

Le retour se fera via Cannes pour aller prendre des nouvelles de Julien qui attend d'être opéré lundi. Moral plutôt bon, même si c'est difficile. Le temps fera en sorte que ça reste un mauvais souvenir.
En attendant bonne remise en forme mon vieux et puis on se remettra en selle quand ça sera possible.

J'ai vécu avec mes compagnons, une superbe aventure de partage, de solidarité, d'engagement, de vtt, d'échanges et pleins d'autres choses qu'on peut apprécier en groupe et qui sont pour tous les vététistes, le lot commun de ces journées particulières qu'on met en place chacun de notre côté, tout au long de l'année.
Le vtt et la nature permettent toutes ces belles choses.
Les coups durs y sont parfois aussi, et on fait au mieux avec.
J'ajoute une phrase de Jean Yves – La TransVé, c'est du VDM, avec toute la magie et tout les risques associés.
Le vtt c'est aussi ça oui.
Et ce fut une belle aventure de plus, marquante en bien des points.


Sinon la TransVésubienne, que dire de plus ?
C’est pas commun comme épreuve. Et je n’aurait pas imaginé il y a deux ans, y trouver cette attirance.
J’ai aimé ce séjour supplémentaire, simple et convivial, difficile même en mode rando, mais ô combien appréciable.
Je pense revenir chaque année certainement, en mode rando sur deux jours et tous les deux trois ans peut-être en mode course.

Le profil montagneux de ce bord de mer regorge de sentiers pas simple à négocier, il faut aimer le très technique, mais c'est extra je trouve.
C'est très très rude, et surtout ça n'est jamais finit la difficulté sur 80 km.
Il faut sans cesse se remettre au combat pour y parvenir.
Mais la réussir, c'est une immense satisfaction ensuite.

Bon... d'accord, c'est pas exactement pour tout le monde, même si je répète que chacun devrait essayer au moins une fois d'y aller en reconnaissance, quitte à faire que de courtes distances de 25 ou 30 bornes, et se rendre compte de ce que ça représente, de ce qu'est le vélo de montagne, qu'on peut ne pas aimer bien entendu, mais qui fait aussi partie de la pratique.

Dans la colonne mille et un remerciement, y de quoi faire.
Julien déjà pour avoir planifié ce séjour niçois. Faudra y revenir mon vieux, pour refaire une autre aventure dans ce genre.
Thierry pour nous avoir accompagné, ouvert la voie, partagé sa grande expérience de l'épreuve. On progresse toujours à s'inspirer des autres et l'échange est enrichissant..
Jean Yves, c'est toujours un immense plaisir ta compagnie. On en fera d'autres ici ou ailleurs. Gopro attitude avec déjà une belle petite vidéo bien rythmée.
Miguel c'est quand tu veux pour une autre aventure, tu le sais. Comme me le dis Jacques à propos de moi, c'est passe-partout 😀.
Et le Jacques... pfff!! C'est le dernier des Mohicans, entier, inoxydable surement et en tous cas toujours guerrier où que ce soit.
Bon voilà un épisode de plus, plus que sympa à vivre.
Merci les gars et bon vent à la planète vélo et à tout le monde.

L’évidence est toujours là, le vtt c'est que du bonheur ! Juste en dessous sur la photo 😉.





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