6 septembre 2015

Brunickel - Mode Warrior

Après les vacances, qui font beaucoup de bien 
pour pas relâcher la pression (Super Bock), travailler l'apéro, les bonnes bouffes et la fiesta sur des séances spécifiques de trois semaines au moins, y a rien de tel qu'un bon ride bien secoué et gaillard pour se remettre en selle.

► Strava - Brunickel - Mode Warrior

C'est l'occasion de voir un peu s'il reste encore quelques acquis d'avant l'été. Ça disparaît pas comme ça heureusement.


Comme disent nos chers politicards (très chers d'ailleurs), la reprise est là donc !
Alors que je cherchais plus ou moins quoi faire pour une belle rentrée vtt, voilà qu'un groupe de joyeux drilles, me propose une partie de manivelles qui respire le bon plan.
A quinze jours de l'Ultra de la Meije, c'est ce qu'il me faut.
Tous ces compères, se sont des Bruniquelistes. Rien que les trois premières syllabes, on sait vite dans quel coin ils meulent les singles.

Via le site Plani-Cycles que le monde du vtt régional (et national aussi pas mal) connait bien, on trouve vite son bonheur en réseau, pour pédaler en groupe selon ses envies, sa forme, ou son terrain de jeu.


Bruniquel, c'est un spot qui va bien pour se régaler.
Je connais pas mal pour y avoir pédaler quasiment à tous les coups sur le Raid annuel, mais le Boss du jour, lui il est expert du coin et il nous offre un parcours à rallonge, qu'il semblait vouloir tenter depuis quelques temps.

Allez c'est parti pour un sympathique 100 bornes (105 d'après la trace), avec accrochez-vous bien au cintre, pas moins de 3200 m de positif.

Et encore c'est un minimum ce dénivelé, car il semblerait qu'il y en ait un poil de plus finalement. 200 m de plus peut-être. Pffioui ! C'est pas un poil, c'est une tignasse ça 😀!
Bonjour le programme !

Mais y en a qui aiment ce genre d'aventure on dirait !

Ainsi on se retrouve huit au départ vers 7h30 du mat. Christian, Patrice, Jerôme & Jérôme, Cyril, Claude, José, et moi.
On devait être une bonne dizaine au moins pour cette big trace du jour, mais y en a qui ont joué les feignasses 😊. J'ai les noms d'ailleurs !


Le rendez-vous, c'est sous le Château de Bruniquel au bord de la Vère, qui logiquement se jette... ben oui, dans l'Aveyron cinquante mètres plus bas.
Le soleil est avec nous pour la journée. Ça s'annonce parfaitement bien.

Passé les présentations enthousiastes et l'enfilage des uniformes, c'est parti pour une longue journée.

Une petite borne de bitume pour débuter sous la fraîcheur matinale. Impec pour dresser le poil et te sortir la chair de poule.
On attend la première bosse presque impatiemment pour faire monter la température.
Ça arrive vite avec le premier sentier. Une trace ouverte il y a quelques années à peine, et qui est maintenant superbe à rouler. Plutôt costaud sur la première moitié, ça va mieux ensuite. Deux bornes idéales en mode chauffe déjà gaillarde.
En haut on rejoint le passage en crête très technique et joueur. Très bon pour le vtt et tout aussi bon pour les yeux.
Et puis, une première descente monotrace on se met tout de suite de bonnes sensations sous les roues.


La bosse suivante, pas des plus gentilles d'ailleurs, c'est pour aller chercher la descente des Gorets. Un pur régal sur ces travers (de porc) ! Super monotrace sauvage à engloutir sans modération.

Sur les quinze premiers km, on enchaîne trois bosses bien velues.

La une ça va on se réchauffe, la deux ça pique aux jambes, et c'est pas que grâce aux petits épineux du coin ou à quelques ronces.
Et puis la bosse trois c'est mortel. Christian nous a prévenu, on va en baver épais. C'est pas faux !
Sur de la caillasse remuante et pompeuse de watts, ça monte parfois très sévère, malgré quelques petites variantes dans les genièvres qui améliorent le rendement.
Et on peut en profiter longtemps, vu que c'est très long. Pas possible de passer tout sur la selle, manque de jambes à force d'appuyer, c'est du lourd ici.
Bon mais tout ça se fait dans la bonne humeur joyeuse et transpirante du groupe.
Et ensuite, les descentes vont bien pour vite oublier l'intensité des bosses.

Christian (Grosplac) Sur son terrain de jeu

La forêt de Grésigne présente quelques bons singles pour continuer sur la trace qui s'oriente maintenant vers Fontbonne. Un profil montant, un peu plus roulant avec quelques pistes forestières, des chemins et une petite bosse boisée avec un bon raidar au milieu.

Sur les portions roulantes, de pistes ou chemins, on roule pas trop à l'économie. Pour un cents bornes, c'est une entame à bon allure sur le premier quart du parcours.
Claude se trouve trop juste pour suivre sur l'ensemble, et décide de poursuivre plus cool sur son rythme qui lui va bien.


Durant la journée, on constate que la tempête de la semaine précédente a fait pas mal de dégâts selon les endroits du circuit. Sur les sentiers, beaucoup de petites branches cassées, des bouts de bois en pagaille et aussi des arbres à contourner à plusieurs reprises tout le long de la journée. Ça ne nuit pas au roulage malgré tout, mais y a du taf sur pas mal d'endroits pour dégager les singles.
La végétation est rugueuse tout le long et chatouille abondamment de caresses profondes les bras et les jambes. On est bien marqué.

Après le hameau de Fontbonne, le sous-bois est de toute beauté, et c'est un régal de tournicoter dans les enfilades entre les chênes.

Quelques petits bourg à traverser, le parcours alterne les différentes traces. Le profil est moins rude, mais toujours bien vallonné pour passer le dénivelé positif qui s'accumule.
Les petites descentes sont toujours là pour te charger de plaisir.


On continue de grimper jusqu'au village de Vaour, et encore au-delà jusqu'aux antennes après Peyralade. Une fois là-haut, c'est du bonheur pour se laisser plonger sur Roussayrolles.

A partir de là, on enquille une belle boucle de treize km, qui va nous ramener par ici pour le casse croûte.

Facile sur la première moitié, avec des sentiers de plaine pour filer sur la descente qui cavale jusqu'à Milhars. La trace est pas évidente au début, elle est juste matérialisé un peu au sol entre les arbustes, et ensuite, c'est un plongeon rapide et parfait pour la partie finale. Excellent tout ça !


Après le village, faut se remettre au charbon.
Une côte gaillarde de plus. Ce matin au départ, on en avait treize de bosses à passer pour boucler le parcours. Je sais plus où en est le compte, mais c'est pas tendre. Y a de quoi couiner sur ces portions exigeantes.

Les monotraces descendants compensent les efforts et dans ce coin de paradis, on a droit encore à une superbe sente en sous-bois, avant de remonter tranquillou sur l'aire de pique nique.

55 bornes parcourues, il en reste autant ou presque. 5h30 qu'on a enclenché environ.

Et quasiment 13h30 à la pendule, il fait grand faim.
La table est mise, on s'installe. Un super moment pour refaire des forces.


Pour s'y remettre, on traverse le petit hameau plutôt désert. Les vieilles pierres des demeures locales sont surement centenaires par ici. Durant le parcours parfois, on a eu l'occasion d'admirer quelques une de ces splendides villas.

Rattaquer la partie de manivelles par un profil descendant, le long d'un petit ruisseau, c'est très bon.

Un peu plus loin, Jérôme se sent trop juste de poursuivre jusqu'au bout ce parcours appétissant mais guerrier. Il préfère mettre le cap vers la bagnole.
On continue à six donc vers la suite.

Une bosselette pas bien méchante, une descente de mieux en plus, et nous voilà au pied de la longue bosse de Sainte-Sabine. On aime se faire martyriser par ici !

L'accumulation pèse aux jambes maintenant, La montée est assez régulière, pas trop cassante heureusement, mais il faut s'employer amplement sur les bielles pour hisser le bourrin. Devant y en a deux qui cavalent au grand galop.
Derrière on fait ce qu'on peut pour rester pas trop loin.


Arrivés au regroupement tout en haut, sur le bout de route suivant, on préfère rester ensemble en raccourcissant le parcours, plutôt que de se séparer à nouveau et finir tous un peu éparpillés. On se rend compte là (après coup), que Jérôme (Yeti) aurait pu poursuivre à peine un chouïa de plus tout à l'heure à savoir ça, et terminer avec nous je pense.

Christian nous concocte rapidement un retour plus rapide, en enlevant la boucle qui va vers Saint Antonin Noble Val. Une petite quinzaine de km de gagnés, ça permet de finir tous ensemble.


A partir de là, sur une grosse douzaine de km, on reste sur la plaine pour dérouler à bonne allure les longs sentiers qui traversent tout le plateau.

Pas de difficultés à gravir, c'est tout en faux plats. C'est des passages plutôt agités sous les roues sur ces traces caillouteuses, on se fait bien masser l'arrière train pour ceux qui n'ont pas d'amorto.


On suit le guide, qui nous ramène en coupant parfois sur un petit bout de trace pour tailler au plus court et éviter un détour.
Direction les Suquets pour admirer le joli point de vue depuis le rocher.
Et puis, on sait aussi qu'on file vers la descente du soutif bleu. Avec un nom pareil, inutile de dire que ça aiguise vigoureusement les sens, rien de plus normal !
Pour la petite histoire, c'est parait il cet accessoire de lingerie qui a été aperçu un beau jour, au début de ce passage. On sait pas si l'heureuse proprio a été aperçue aux alentours ce jour-là 😊.
Arrivé au début de la dévalade, le sympathique village de Penne juste en face.


Cette belle descente est bien connue de la région. Et aujourd'hui c'est ultra sec.
Sensass et hyper vibrant tout le long. Le virage à gauche sur la dalle de pierre est extra comme d'hab.
Dommage l'arbre explosé en travers du sentier un peu plus bas, qui oblige à passer à pied maintenant.

En bas, on finit de descendre par la route vers les rives de l'Aveyron, qu'on va longer jusqu'à Penne.

Passé la rivière, on remonte par le sentier du GR46. Il est bien obstrué un peu plus haut, et plutôt que de revenir chercher la route, on choisit l'option  portage pour achever de se ruiner les guibolles.
Un bon gros raidar bien costaud avec le vtt sur les épaules. C'est une descente enduro ni plus ni moins à escalader. Une petite dizaine de minutes pour faire deux cents mètres à l'arrache.
José adore les portages maintenant ! 😀


On retrouve la route un peu plus haut et cap à gauche dans les sentiers pour entamer la dernière partie. Ça roule bon train par là, avec quelques portions avalées très rapidement. C'est joueur, on s'amuse encore tant qu'on peut chopper quelques watts dans les jambes. Il nous reste une petite dizaine de km sur les hauteurs.

Une dernière halte à la table d'orientation pour la photo de groupe. Il nous manque nos deux compères Claude et Jérôme, dommage.

Le Château du départ expose un superbe visuel sur le versant opposé.


La der pour finir en beauté et replonger une dernière fois au bord de l'Aveyron, sur un monotrace rapide, sans oublier de prendre une variante bien planquée au début qui propose un passage aménagé tout en dévers ludiques. La déverdante elle a été baptisée. Très bon en fin de boucle !

Le pont sur la rivière et le retour aux bagnoles vers 17h00 bon poids, après un ride d'un peu plus de 9h00 de selle.

Les données du Garmin sont de 92 km pour 2600 m de positif.
On n'a pas pu tout faire, mais c'est pas grave. De plus on aurait finit quasiment une heure trente ou deux heures plus tard au moins, et ça aurait été trop long et trop tard pour garder du plaisir jusqu'au bout.
Du reste, j'avais largement mon compte, après une grosse semaine de roulage. Mais la forme est bonne, ça c'est positif encore.


Rangement des bikes dans les voitures et direction la table au bord du ruisseau pour refaire les niveaux. Impensable de finir une sortie vtt, sans une dégustation en tout genre.

Et la bière coule bon train depuis le fût qu'à amené Christian. 
Moments délicieux pour terminer cette belle journée.

En vtt, ne jamais relâcher la pression !!

Bruniquel c'est toujours très bon pour rouler. Bien sec à cette période en plus, ce qui arrange encore les choses.
Par contre cet épisode était très costaud. C'est pas une balade champêtre le bazar.
Le long kilométrage amène du gros dénivelé dans cette région, ce qui demande d'être prêt à encaisser une tripotée de bosses.
Je suis en forme très convenable, mais c'était rude.
Les 15 ou 20 premiers kilomètres sont éprouvants et on les as pas trop fait en mode gestion, ce qui ensuite accentue la fatigue en milieu d'après midi.
Pour le boucler en groupe, faut tabler sur 10 heures au moins.
En tous cas bravo, fallait le tenter !

Bon voilà pour ces quelques lignes de vécu. Grand raid ou petite rando, peu importe, c'est toujours 
bon de revivre ces moments.
Merci Christian pour ce bon plan sur Bruniquel, et merci à tous pour le partage.

Au plaisir de se retrouver.



Christian




Patrice




José




Jérôme




Claude




Jérôme




Cyril




Quelques marques sur les bras 😊

4 commentaires:

  1. Super CR Yves, comme d'ab et merci pour se remémorer tout ces détails, quelle mémoire.....
    Comment fais-tu pour réussir à prendre toutes ces superbes photos ?
    Respect.......

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    1. Salut Christian
      Pour les photos, j'en fais deux fois plus au moins que celles qui sont visibles, mais plus de la moitié sont pas réussies ou peu intéressantes.
      Merci encore pour ce bon plan sur Brunik.

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  2. En effet super CR dans les moindres détails ... impressionnant ... Un petit détail, je souris pour la photo mais je ne pense pas apprécier les portages un jour ... lol
    Un magnifique souvenir de dépassement de soi, de camaraderie et de bonne humeur ... Donc une sortie parfaitement réussie.
    Merci à tous et à très bientôt ...

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    1. T'es bientôt prêt pour la TransV José :-)
      A la prochaine

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