19 mars 2016

Rosas - Cadaquès - Rosas

Le weekend s'annonce faste en vtt. Une petite sortie vtt en Espagne le samedi, et un épisode catalan à suivre le dimanche.
Premier jour un aller retour Rosas - Cadaquès - Rosas
Deuxième jour, le Raid des Chapelles.

► Strava - Rosas Cadaquès Rosas

   Les photos de Arnaud           La vidéo de Daniel         

Ce raid qui généralement place le curseur de la difficulté à un niveau élevé on va dire 😊.
Donc faut se préparer en conséquence.
Vendredi on se rapproche du départ à Saint-Jean-Pla-de-Corts, en s'installant peinard dans le village, au camping des Casteillets.
J'y retrouve deux compères de Nice, Thierry et Paulo pour deux jours de ride festifs et musclés.

Dans le sud il fait toujours beau, c'est bien connu, mais cette veille de printemps est fraîche.

Restau, dodo et au petit matin, cap sur l'Espagne vers Rosas.
On y retrouve le club du CPRS en stage dans le coin. Guy et toute la bande de joyeux compères, sont à l'heure espagnole depuis deux jours déjà.
La région est propice au tourisme, mais aussi idéale pour le vélo et le vtt. 


Le regroupement se fait au bord de mer devant l'un des nombreux hôtels.
Une bonne vingtaine de vététistes présents. C'est turbulent et joyeux comme groupe.

Le menu de la journée est complet.
55 bornes de vtt, 1600 m de D+ environ, et pour pas faire tout d'un coup, une belle pause ravito est prévue au delà de 30 bornes, un peu après la mi-parcours.
Bon les ravitos en Espagne, ça n'existe pas, donc ce sera un restau 😀, sur un bord de mer éthylique. Euh non mince idyllique je voulais dire 😄.
Et comme bord de mer idyllique, l'option retenue c'est Cadaquès qui arrive largement en tête dans le coin.
Voilà pour le menu du jour.

8h45, la troupe déroule sur les pavés longeant la mer.
4 ou 5 km gentils en ville, et l'altitude se fait sentir. Les chemins se cabrent et ça cause un peu moins.
On revient sur la route bien plus haut, pour une option goudron obligée.
La trace bifurque un peu plus loin et remet de la pente sur une piste un peu défoncée.
Quelques petits portages brefs et on ondule dans les sentiers, bien fournis en épineux ou en genets scorpions, selon le botaniste du groupe. Ça asticote un peu les gambettes.


Sur les hauteurs, les points de vue se multiplient un peu tout azimuts.
Le temps du jour est moyen, il manque le soleil la plupart du temps, et on a pas mal de vent.

Allez hop, on bouge dans la première descente, plutôt rapide et très remuante. Y a de la caillasse tapageuse un peu partout dans ces montagnes. La circulation est dense dans les singles, avec une bonne vingtaine de types qui déboulent.
Le sentier est très bon, ça file et c'est parfois bien technique sur les rocailles. On s'y régale déjà sur cette trace sauvage.

Sur le bas, un petit pont empierré pour passer un ruisseau et c'est terminé pour la descente.
La suite c'est vers le haut. On doit remonter quasiment là où on a entamé la descente, en passant d'abord dans le Mas de l'Estela, une belle propriété biomécanique, avant de poursuivre sur la piste au-dessus.
La poésie du groupe est agréable pour passer le temps. Il y a des spécialistes du genre, et les rires sont épais parfois.


Les sentiers pierreux complètent la bosse ensuite et c'est gaillard pour revenir au point haut.
On cavale superbe sur la crête un petit moment, avant que ça bascule dans une rampe abrupte qui se jette sur la route.

Au fil de la progression dans ces paysages, on franchit de nombreuses clôtures qui bordent les pâturages et il faut donc ouvrir et refermer les passages à chaque fois.

La troupe poursuit son escapade sur un bout de route grimpante pour passer les collines environnantes et revenir au dessus de la crique de Montjoï. Rosas étale sa baie un peu plus loin.
Dommage que le soleil ne vienne pas allumer les paysages, ce serait parfait.

Un beau monotrace pour continuer. Les chasseurs sont pas des plus accueillants en Espagne, au vu de l’intonation de leur langage, mais le sentier lui nous fait la fête. Excellent ce passage pour sautiller de joie entre les pierres qui obligent à soigner le pilotage.
Au bout de ce très bon morceau, une pistasse large avec un gros penchant vers le haut, fort en pourcentage.
C'est pas très long, et on se remet bien vite dans un superbe sentier très long et splendide, une pure trace vtt qui gravite sur un profil horizontal, tout au long de la cambrouse catalane. Extra !


Le soleil daigne enfin se montrer de ce côté-ci et sur les sommets de crête on domine Cadaquès maintenant.
Le sentier arpente les flancs de montagne avant d'entamer la descente. On est dans le Parc Naturel du Cap de Creus.
Une bonne partie de la sente est maintenant en profil descendant, jusqu'à la piste du bas qui arrive pour gravir un chemin carrossable.
Ça ressemble à une réplique de l'Alpe d'Huez. Autant de virages et une belle pente à passer en vtt.
Cette merveille qui chauffe les cuisses, conduit directement au vieil ermitage de San Sabastian et à mesure que vous grimpez, le visuel est splendide sur le village de Cadaquès et des alentours.
Arrivé là-haut on peut souffler un peu avant de s'attaquer à la descente.


C'est parti pour de longues turbulences sur de la pierraille instable. Ça descend assez fort sur des passages bien techniques. On est prisonnier entre des murs de pierres plates, qui sèche depuis des lustres par ici. Pas le temps de lever les yeux pour admirer le paysage, ça vibre vachement sous les roues. Le brassage musculaire est copieux, et ce sont des passages qui restent difficiles en descendant et apporte pas autant de plaisir que dans bien d'autres secteurs, mais ça défoule pendant quelques minutes 😀.

Quand on fait une petite pause plus bas, la vue plongeante sur la village est superbe.
La blancheur des maisons est lumineuse.
Le final est plus facile et achève d'arriver très rapidement dans ce superbe village de pêcheurs.
On rejoint alors le port en longeant les plages.


Vers treize heures, le timing est impec pour l'installation à table.
Une bière vite svp. Dans la bonne humeur ambiante, quelques pizzas circulent pour l'apéro et les assiettes sont abondantes. Repas complet et solide. On devrait pas faire d'hypoglycémie cette après midi sur le vtt. Et personne sera déshydraté 😀!

Pas tout à fait quinze heures quand on se remet en mouvement.
Après quelques ruelles, c'est du lourd à grimper sur la belle route cimentée.
Le premier km est pénible pour se remettre en selle. Plus haut c'est meilleur quand on revient sur les chemins.
Un joli retour dans les sentiers un peu plus loin pour fouler une belle trace naturelle et excellente à rouler.
Une fois sur les points les plus hauts, on serpente dans les garrigues, déroulant une superbe vieille voie tracée sur un balcon de pierres. C'est splendide et un vrai bonheur ce passage.

Depuis Cadaquès on a repris pas mal d'altitude pour gagner le Puig des Bufadors.
Ensuite ça descend et ça file bon train pour revenir bien plus bas et perdre rapidement le dénivelé durement gagné. Une bonne partie de descente en ligne qui secoue copieux, remplie de bonnes sensations. Très bon !


Sur la route, on retrouve le calme pour remonter sur une paire de km.
Ensuite c'est un bout de piste, qui longe une belle demeure en pierre et on revient sur des sentiers excellents, mais qui demandent encore et toujours de gros efforts. C'est bien technique sous les roues, et pour apprécier, il faut encore être en jambes, sinon on subit beaucoup.

Au Mas de Romanyac, on recoupe la trace du matin.
Il nous reste un peu plus de dix km pour rejoindre l'arrivée.
Le final s'accélère un peu. On grimpe sur le plateau pour choper une descente géante. Très pentue, bien accidentée, on se régale dans ces très bon passages.
Quand ça se calme, c'est des chemins rapides à profils descendants et une dernière variante coriace se présente. On pensait que ce serait finit les difficultés, mais il y en a encore un peu de grimpette piquante et faut y mettre de l'énergie pour passer les derniers talus.

Enfin il n'y a plus ensuite qu'à se laisser aller en roue libre sur les premières habitations de Rosas.
On repasse devant l'ancienne citadelle, et bien vite on est en bord de plage pour terminer la balade un peu plus loin.


Belle virée espagnole, premier roulage sur cette région et on peut dire qu'il fait bon y faire du vtt. J'y reviendrai aussitôt que possible pour découvrir d'autres parcours.
On a fait 58 km en 8h00 de temps total. 5h00 de temps de roulage avec 1800 m de dénivelé.

Un grand merci à Guy pour son invitation. 
Le roulage avec toute la bande est toujours aussi bon. 
Le ravito restau en plein milieu, j'avais jamais fait, c'est une belle première.
Le secteur de Rosas Cadaquès a de beaux parcours vtt, plutôt rudes certes, mais très attractifs. 
Le côté visuel entre mer et montagne apporte en plus un atout charme supplémentaire.

Avant de rentrer, une petite bière au bar, et on repasse la frontière pour revenir au camping.
Demain c'est le gros Raid des Chapelles. 
On a fait un pré chauffage super réussi aujourd'hui.

Weekend faste, qui a bien commencé.
A demain.



Au départ le matin





Première bosse






Didier & Guy 





Le Dide à l'animation






Michel & Thierry






Paulo - Didier - Jérôme






Un petit portage






Pause en bas de descente






Arnaud






Passage privé et superbe, dans la ferme biomécanique






Remonter sur piste






A défaut de voir passer des trains, on matte du vététistes






Cadaquès - Magnifique






Petite Alpe d'Huez dans le Cap de Creus






Descente sur le village






Maillon Libre






Guy  - Façonneur de bonnes traces






Au fil de l'eau






Après le repas - Rude la reprise






Sentier balcon splendide






En bas de la dernière top descente
Une descente typée TransVésubienne, avec deux spécialistes





La courbe



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