10 avril 2016

Roc Trespouzien

On était habitué au meilleur à Trespoux, et au costaud aussi.
Et le meilleur et le costaud était encore là en 2016, pour ce Roc Trespouzien, solide et follement divertissant. 
Le dernier à chaud, étant toujours le meilleur, on a toujours 
l'impression que c'est de mieux en mieux.

► Strava - Roc Trespouzien

   Les photos de Jacques               Le CR bonus video by JPR31

Et ça donne encore une belle réussite totale du coup.
Merci par avance.

Les années passent, les parcours changent, les sentiers refleurissent au printemps, et le plaisir excessif reste intact.
Un raid au top, des circuits extra, un temps splendide et chaud, il en faut pas plus pour que la foule des grands jours débarque de bonne heure sur le parking du village, qui affiche complet bien vite.

Ça grouille de monde et l'enthousiasme déborde déjà de partout dans la salle des fêtes pour accueillir les participants.

On est descendu plutôt nombreux du 31, et la planif mis en place affiche 22 personnes au compteur.
Sur place, des copains de partout bien entendu.
Le Roc Trespousien c'est immanquable ! C'est le 9 ème cette année.


Avant le départ (libre), ça cause, ça déjeune, ça gribouille du papier, et ça déconne aussi ouais.
Les tables sont mises, mais avant d'avaler le repas final, il va falloir déguster quelques bornes dans la campagne lotoise.
Programme au choix côté circuits avec trois petits parcours de 12, 25 et 32 km et puis pour les affamés de distances plus pimentées, vous avez 43 et 57 km. Avec un dénivelé toujours rude à passer.

Bon allez gaz pour la troupe déjà prête.
8h30, ça tourne sur la route pour déguerpir du village et arriver bien vite dans le premier sentier au bout d'un gros km.
Voilà là c'est terminé pour le roulant.
Maintenant, place aux sentiers sauvages, aux monotraces à rallonges, aux singles énergivores, aux caviars de petites descentes, aux belles trajectoires tendues, aux talus de la mort raides comme des échelles, aux traces de renards, aux enfilades furtives, autour de paysages lumineux sur des travers interminables, avec parfois des arbustes sans gènes, etc etc.
Et pour faire tout ça, c'est pas mal d'être accompagné, en plus des copains, d'une bonne tranche de condition physique.
Le fin du fin, le must, c'est que tout ça va vous donner cette fois encore un bonheur de parcours hyper ludique, qui enchante constamment.

La première moitié du parcours est tendance grassouillette.
La veille il a dû pleuvoir pas mal, car c'est plutôt scotchant et glissant.
Un régal pour piloter, mais ça use vite le bazar. Les pneus se chargent à peine pendant qu'on enfile du monotrace à l'infini.
Le sol évacue très bien heureusement et reste roulable sans problèmes.
La deuxième partie sera quasi sèche. Le soleil et le vent ayant parfaitement combiné leur taf pour que ce soit bien meilleur.


Les portions plates sont excellentes pour récupérer, sauf que y en a pas une il m'a semblé 😀.
On est comme d'habitude, toujours en train d'alimenter la machine à mouliner.

Les premiers km sont à profil descendant pour passer dans les combes avant de remonter sur Flottes.
D'un sentier à l'autre, on se régale.
Les bosses sont jamais très longues sur le début, mais c'est plutôt raide sur les parties finales des grimpettes, et le terrain plutôt lourd facilite pas la tâche.
Sur les petites descentes par contre c'est de la top jouabilité.

Il y a beaucoup de monde dans les sentiers et c'est le petit train qui défile pendant une bonne douzaine de km, jusqu'à la première séparation des parcours.
Ensuite, ça roule plus régulier.

Depuis Flottes, on passe d'un vallon à l'autre en cavalant dans les singles. On gravite vers le petit hameau du côté de Les Junies, avant de rejoindre le ravito 1.
15 km déjà et que du top sous les roues.
Grignotage sérieux et bonne humeur autour de la table.
Faut pas oublier de recharger en glucides, saucisses et fromage pour faire des menus équilibrés. Il en reste un bon bout encore à faire, et vu le déroulement de ce premier quart de circuit, faudra pas faire de fringale.


Reprise tranquille et plane, mais ça dure pas.
On replonge bien vite dans le sentier qui va bien pour redescendre dans la combe de Pradines.
On découvre en bas, quelques traces nouvelles qui remplacent certaines petites liaisons qui se faisaient sur des bouts de chemins.
La machette a du fonctionner par ici et dans d'autres endroits qui ont été ouverts.

Respirons et remontons svp.
Là haut c'est le Cap des Courmies, et il faudra quand même appuyer un peu plus que gentiment sur les bielles, pour gagner la hauteur.
Ensuite sur la plaine, c'est profil descendant et une belle régalade pour la descente à suivre. Quelques travers entre les genièvres, des slaloms géants en singles perdus, y a que du bon par ici !
Et hop on descend de quelques courbes de niveaux, vite fait bien fait.

Aucun souci de balisage, avec les classiques panneaux et rubalises. C'est fluide et visible.
A nouveau dans la vallée, on remet des watts pour se faire la très longue bosse qui remonte au site de parapente. En grimpant, le visuel sur la droite est fort sympa avec les méandres du Lot. et le village de Douelle.
La trace est belle aussi, mais ça calme sur la longueur avec des passages plutôt coriaces en pourcentage.
Un peu de répit au premier étage de la bosse, dans une friche intermédiaire sur le Cap de la Cévenne.
Ça redescend même un peu plus loin sur un monotrace large et bien rocailleux avec des petits sauts à faire sur les marches rapides.
La partie finale de la montée est plutôts raide pour rejoindre un peu plus loin le superbe point de vue.


On vient de faire quasiment la seule grosse et longue bosse.
Et on va avoir droit de même, à la seule longue et grosse descente.
De nouveau, on reprend les riders qui font les parcours plus faciles et ça bouchonne épais sur le début.
C'est la partie la plus technique, et celle qui demande de la maîtrise pour le coup, car c'est du gros rocher humide et hyper glissant, avec des marches bien aiguisées qui te remuent comme on l'aime.
Bon moi j'adore et ça passe impec ou presque, avec de larges glissades et des secousses épaisses.
Ça glisse vachement, c'est un mini enduro épique, et si tu te manques, bé... y faut éviter de se manquer en fait. 
Mais comme ça va pas bien vite dans cette zone, pas trop de danger quand même de se fracasser, sauf à prendre beaucoup de risques pour passer à tout prix.

Une fois qu'on a passé la zone de turbulences, on file à Mach II dans un monotrace ultra rapide jusqu'en bas. La pente est forte par endroits, mais ça grippe bien sous les crampons.

Le super single nous dépose dans les ruelles du village.
Et juste après, un petit passage étroit sur le pont, avec une double équerre droite gauche pour passer le pont sur le ruisseau d'Auronne. C'est excellent pour travailler la technique lente.
Bien vu cette option. Ça passe juste mais ça passe. Sinon c'est le grand bain 😀.


Double sentier très large pour rejoindre la ravito 2, peu après le bas de la méga descente des pylônes. On la fera pas aujourd'hui celle-là.
29 km à peine, la table est bien garnie et la rillette est abondante, entre autres choses.
Une petite pause bienvenue encore.

La reprise sans surprise, faut remonter.
Le top single de Fontanusse. Quel régal !
Si le début est facile, au bout d'une borne environ, ça grimpe plus rugueux en bord de vigne pour un final costaud encore sur le chemin.
En haut on bifurque à droite, et on va s'incruster dans un long travers excellent, qui sillonne toute la plaine. Toujours aussi bon celui-là dans un sens ou dans l'autre.

Enfin on termine la bosse sur le haut du monotrace des Pylônes, et quelques centaines de mètres après, on est sur la petite piste du GR36.

Un peu de calme avant que t'en pètes.
L'an dernier on a inauguré une sente de huit bornes environ, interminable et bien usante, qui nous emmenait juste là, et cette fois, pourquoi ne pas la faire dans l'autre sens pardi.
J'ai pas zieuté le parcours au départ, mais quand on s'en ait approché, je me suis douté qu'on allait y avoir droit.


C'est parti pour une grosse et large tranche de physico ludique.
Faut qu'il reste du jus, car c'est gaillard, même si maintenant elle est meilleure qu'en 2015, du fait de multiples passages qui l'ont façonné et lissé, c'est une ondulation sans fin sur des petits monticules, entre les arbres, où en saute mouton sur plein de petits murets de pierre.
C'est plutôt rude et sans trop de répit là encore.
Et puis tiens, voilà que je retrouve un peu plus loin Alex, et Freddy qui retrouve la jeunesse avec son Look d'enfer.
Une belle occasion de rouler un peu ensemble et de faire passer le temps tout en faisant un brin de causette autour de ce parcours de ouf auquel on a droit encore cette fois.

Huit bornes ça passe pas vite, mais enfin on sort du bois pour se jeter sur le dernier ravito.
Km 41.
Au soleil, c'est une super journée pour pédaler.
Salé et sucré, ça se laisse manger toutes ces bonnes choses.
Un peu d'eau dans la fiole avant de repartir et on s'y remet.


Le circuit file en piste rapide vers Cournou.
Ça s'excite un peu dans le groupe, les jeunes mettent le feu, quand c'est pas les vieux, et avec un fort vent de côté ça commence à bordurer 😀.
Un peu avant le patelin, on part à gauche toute pour dérouler du bon sentier un peu plus loin. Ça descend à peine et rapide.
En levant les yeux on aperçoit ceux qui sont un peu plus en avant en train de batailler dans un petit portage.
Argh ! Le passage à venir.
Une épingle à gauche, et ça pique fort vers le haut. J'aurais pas cru qu'on passe, mais avec la grosse énergie du pâté ou de la rillette sûrement, on a pu grimper le passage assassin qui se termine par une put... de marche en plus.
Bon ça c'est fait !

Pour le reste, ça descend fissa sur un nouveau monotrace encore il me semble. Très fort !
En bas, on est revenu très proche du ravito 2, qu'on a laissé une heure trente plus tôt.

La trace ressort sur la route et y reste pendant deux cents mètres environ. Et c'est reparti dans de la nouveauté fraîchement ouverte. 
Un single de printemps, qui pousse à l'automne et traverse l'hiver en attendant les furieux qui vont se régaler dessus ensuite.
En bordure de la route, c'est top, mais c'est aussi toujours difficile au niveau rendement. Et puis les crampes commencent à venir me pourrir le roulage.


Il faut remonter toute la combe avec ce sentier qui va en rejoindre un autre plus haut.
La trace est pas toujours bien sèche dans les zones ombragées, et ça mine encore le roulage.
Pour finir la grimpette, c'est encore plus coriace sur le sentier du haut et on doit y mettre de l'ardeur pour pas lâcher.

Sur la sortie du sentier, non loin de Plafaisan, on file vers les Ténèses. La sente ondule un peu avec quelques dévers fuyants et puis c'est la descente très rapide et bien ludique dans la combe au-dessous de Rassiels.
JeanBa ouvre devant et on déboule sans modération.
Grand bonheur !

Un petit regroupement en bas, un bout de route, et re gaz dans un trop single tunnel de végétation. C'est tout droit et ça file doux et moelleux là-dedans.
52 km au compte tour.
Il en reste quatre ou cinq et une ultime bosse pour terminer.
Deux options sont dispos au pied.
La classique facile sur un sentier extra large, ou alors la bonne variante single, qui va certainement nous pomper le peu de jus que j'ai plus depuis un bon moment.


Allons y gaiement dans la pente pour débuter.
On bascule bien vite sur le bon sentier dans le sous-bois. Un régal mais c'est de plus en plus rude de tourner les manivelles.
Je commence à chopper des crampes un peu partout.
Le sentier est très long. Deux bornes et demi d'amusement entre les arbres. Seul un petit passage sur la partie facile au milieu revient pour souffler un peu.
Mais de suite après à droite un petit portage de trois mètres vous remettait dans la trace pour une autre grosse dose dans le dur.
C'est top mais ça couine maintenant.
Il faudrait pouvoir être encore frais physiquement pour apprécier au mieux ces derniers sentiers sensass. Surtout avec le taf accompli pour les ouvrir ou les maintenir ouverts, car y a pas mal d'arbres qui ont été coupés je pense pour que ça puisse passer.

Retour sur le final commun à tous, et la fin de la bosse.
Ça grimpe encore sur le chemin, mais on atteint vite le petit hameau de Larroque et son splendide sentier tunnel de buis.
Une petite merveille pour la fin.


Enfin, c'est quasi finit. Un km de goudron à plat, et on rentre au village d'arrivée.
Les 57 km y sont avec 1700 m de dénivelé comme annoncé. 5h00 de plaisir en tout dont une demi heure d'arrêt.
Et sur l'arrivée, on retrouve un paquet de potes, les larges sourires sur toutes les bobines, en disent long sur la qualité du parcours. On est marqué aussi c'est clair 😋.

Pas de balisage pour indiquer le bar, mais on sait vite où ça se situe vu la file d'attente d'assoiffés. Allez gaz vers la pression, la mousse nous attend. 
Une bonne bière bio, d'un brasseur local. 
La Rapiette, au village de Montcuq, là où on aura droit au deuxième des 3 Rocs lotois au mois de juin. 


Celle binouze elle est méritée, et puis c'est ce qu'il manquait les autres années à Trespoux, donc encore un bon point de plus.

Juste à côté, un petit repas pour se remettre de toutes ces émotions. On avait bien entendu pris l'option repas en plus de l'inscription. Les sentiers lotois transforment l'estomac en gouffre sans fond dès qu'on se pose autour de la table.
Soupe au fromage, pâté, fromage, petit dessert, et le vin qui va avec. C'est impec après ce qu'on vient de faire.

En milieu d'après midi, le parking est déjà presque vide. 
On repart après une sortie vtt encore fameuse et complète.
Trespoux 2016 continue dans le très bon.
Un parcours superbe, surgavé de sentiers.

Ça fera un grand cru millésimé de plus, où on finit bien cuit.
Circuit extrêmement joueur comme d'habitude, mais qui demande aussi une bonne condition physique pour qu'il soit encore meilleur.
Le dénivelé positif est toujours très rude à passer. Le monotrace sans fin, demande beaucoup d'énergie tout le temps. Et le dénivelé négatif est peu technique dans l'ensemble, sauf le début fameux de la descente de Douelle, pour le reste c'est généralement très rapide, et par contre extrêmement ludique tout le temps.
On a sans cesse envie d'aller vite, pour jouer entre les arbres et dans les enfilades tortueuses.


Bon je me suis encore régalé partout.
Merci à toute l'équipe de Cahors Cyclisme. Les traceurs se sont encore surpassés pour dénicher la trace qui va bien tout le temps.
Rendez-vous dans un an, c'est sûr.
Que du bon à Trespoux ! 
Bravo !


3 Rocs au top






Début d'un gros raid excellent






Y a de la place à l'accueil






Peu avant d'enclencher la partie






Guy sonne le rassemblement du CPRS






Décor local quand on s'éloigne au début






Jean Marc & Mary, toujours très au sud ces temps ci !






Pat Furious & JeanBa





Dans une bosse je sais pus où 😊






Freddy que je retrouve dans un des best of (rude et top) de la trace






Ravito 2






Freddy et Patrick (Patroc10 - Saint Michel de Cours - Autre lieu qui va super bien en vtt)






Patrick facile - qui rêve de se lever encore plus tôt pour venir à Trespoux 😀






Sur la piste avant Cournou - Vent fort de côté






JeanMi - JeanBa et  Thierry qui roule au frein 😀






La bande des cinq au roulage depuis le début quasiment.
Mon bike se repose 😀






Sur l'arrivée






Freddy - Alex






Christophe






A côté du bar





Jacques







Les fêtards - Jean Pierre et Pierre avec du Specialized en test - Et Babar46 qui organise






Karine - Martine






Jean Pierre - Jean Marc - Mary






Courbature




Final de raidar avant le R1


6 commentaires:

  1. En effet que du très bon, c'est une super randonnée VTT, assez difficile, super jolie et joueuse du départ à l'arrivée; et la météo était au rendez-vous alors que la veille il à bien plu! ENCORE.

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  2. toujours du top niveau tes CR Yves !
    Trespoux c'est du Miam Single Lotois, bravo à l'organisation !

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  3. Yves.
    tu as rédigé ce cr durant la nuit??
    encore une partie de manivelles extra.

    a très bientôt.

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    1. UN top parcours Freddy oui. Toujours meilleur Trespoux !!
      On y revient dès que possible.

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  4. super CR Yves en te lisant j ai l impression d etres sur le bike !!!!
    Content que sa t
    es plus .
    A+ sur les singles

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    1. C'est toi qu'il faut remercier Pascal. Vous avez des sentiers extra, et c'est tracé impec.
      Et si vous faites un 100 bornes en 2017, on va souffrir grave !! :-)
      Peu de monde le fera je pense, mais ce sera un truc unique. Prévoyez de commencer tôt et de finir très tard :-)
      Moi en tous cas j'en serais.

      On en avait fait un en 2010 pour les 10 ans de la Rozière, et il y avait 3000 m de D+.

      A la prochaine par chez toi, c'est trop bon.

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