6 juillet 2014

La Pyrénéenne

Une superbe cyclo sportive de plus ce dimanche 6 juillet du côté de Saint-Lary Soulan. Village charmant et gourmand, en plus d'être très touristique, que ce soit l'été ou l'hiver. 

► Strava - La Pyrénéenne

La Pyrénéenne prend forme chaque année avec l'association de trois villes situées dans chacune des vallées environnantes. Bagnères, Argeles, Saint-Lary.

Le départ est ainsi différent chaque année et les parcours peuvent être plus diversifiés.
La région ne manque pas d'attirance et de piquant pour les sportifs qui recherchent de belles épreuves en montagne.
C'est la 8 ème édition, et ma deuxième d'affilée. Je la découvrais l'an dernier, et je pense y être chaque année certainement. 

Les partants du jour, on en a quelques uns, en plus des 500 sur la grande distance et autant sur la moyenne. J Luc, Christophe, Momoye, Xavier, Eric et moi. Sur place on retrouve Stéphane, le local de l'étape qui est organisateur, coureur, bringueur, et bien en jambes sur un vélo.
Et avant que j'oublie, on était aussi accompagné par nos dames qui se sont appliquées à nous encourager le lendemain. Ça fait plaisir avant d'entamer la dernière bosse infernale.

Samedi on approche le village pour poser les valises à Cadéac. Hôtel du Val d'Aure, tout proche de la rivière Neste. Parfait pour rester tout à côté du départ et attendre tranquillement le lendemain.
Très bon cette adresse au passage.

Un petit saut à Saint-Lary pour récupérer la plaque, les dossards et les bricoles habituelles, avant de se diriger vers une terrasse ombragée pour s'échauffer et mettre en place les stratégies de course.
Mention très bien au Bilitis, un troquet du centre ville. Le type est très bon, sympa et accueillant. 
D'habitude on consomme avec modération, mais elle était pas dispo aujourd'hui, donc on a consommé avec constance. Heureusement qu'on était que 5.
C''est pas raisonnable on le sait à la veille d'une course, mais tant pis, on vise pas tout à fait le podium demain. 
Le village est plein d'animation, très joli à visiter, dommage que plein de commerces ou d'attractions soient fermées. Curieux phénomène en plein été.

Repas du soir de qualité et nuit paisible. 

7h00 du mat on est prêt, casqués, et ravi que le temps du jour soit bon. Une part de gâteau sport englouti et en avant.
La tenue été est de rigueur encore malgré des orages annoncés en début d'après midi, mais normalement on sera arrivés.
Les vélos sont ok, en selle pour rejoindre le départ quelques 8 km plus haut.
Chemin faisant on croise les furieux de la grande boucle qui ont démarrés à 7h00 du mat eux.
180 bornes avec le Tourmalet en plus, bon courage !
On sera mieux sur le moyen parcours avec 110 km et 2800 de D+.

Sur place au départ, y a pas foule encore. On se positionne tranquillement devant.
Demi heure d'attente, c'est pas long.
8h00 pétante, gaazzz !


12 bornes de faux plats descendants jusqu'à Arreau. Ça va vite sans trop forcer, mais faut essayer de tenir sa place. Quelques villages à traverser et le passage étroit sous le porche de Cadéac.
On attaque l'Aspin rapide, les deux premiers km de la bosse filent vite, puisque ça monte pas vraiment encore, et je me fais un peu déposer par pas mal de gonzes je trouve.
Dès qu'on met la barre à droite au virage, ça change de musique et je commence à reprendre des places. 
Gabarit taille basse, léger et en forme quand même encore, ça va tout de suite mieux dans les cols. Bon on en bave aussi je vous rassure, mais on a un avantage certain sur les rugbymen quand ça monte.

Le col est long de dix bornes dans sa partie la plus pentue. Super à grimper, pas très très dur avec une portion un peu plus cool au milieu. 
Je suis bien dans le rythme, le cardio est en haut comme d'hab dans les cols pour moi, mais ça passe impec. 
Vers le dernier tiers, je me fait rejoindre et passer par deux minettes qui font pas semblant. 
Très bonnes cadences de pédalage, elles montent un peu plus vite. Y en a une de Narbonne avec quelques liserés bleu blanc rouge sur le maillot et le cuissard. Je pige vite que ça doit pas être des touristes.
Bon je continue dans mon rythme, elles vont un peu trop vite pour moi là, même si elles s'éloignent plus beaucoup par la suite. On passe le col quasi ensemble.

Avec le recul, je me dis que j'ai juste foiré un peu le final dans le dernier km, en ayant pas voulu faire l'effort de revenir sur un petit groupe avant la descente, pensant justement que je rentrerai en descendant. Sauf que ça l'a pas fait, les types descendaient pas pourris et je les aies pas rejoint. C'est pas faute d'avoir essayé.

Petit ravito en haut du col. Bof ! Je fais fissa vers en bas. Un gel, un gorgeon de liquide, pas de temps perdu. Descente très courte 6 km environ et très rapide, peu technique avec un bon revêtement et des courbes faciles à négocier à fond, plus quelques virages serrés. 
Les dames grimpaient bien, mais en descendant je reprends le dessus si je puis dire. Bye bye les filles, on se retrouve dans la prochaine bosse.


En bas je suis seul, un peu obligé d'attendre quelques types qui vont pas tarder. On se retrouve à quatre ou cinq.
Le groupe devant est pas loin, trois cents mètres peut-être en visuel, à peine plus, mais ça veut pas trop s'entendre pour les rejoindre. Dommage.
C'est des parties descendantes où ça roule entre 40 et 50 km/h pour rejoindre Sainte-Marie de Campan.
Ça continue dans les grandes vitesses vers Campan un peu plus bas. 

Ensuite à droite on enjambe l'Adour et la poursuite reprend sur la route parallèle en bord de rivière jusqu'à Bagnères en passant par Asté. Petite bosse juste avant, on la sent même pas, ça passe à la plaque.

Au fur et à mesure, ça revient de par l'arrière. Les traversées de petits bleds se font en sécurité, les stops, les priorités ne comptent pas aujourd'hui, on fonce. 
Des signaleurs sur chaque points dangereux  règlent la circulation parfaitement et en sécurité. 
Tiens revoilà les filles qui rappliquent en cadence, et un bon groupe maintenant, mais les relais sont pas toujours sérieux.

Traversée de Bagnères, un ravito, du monde, le marché du dimanche matin, une nana qui a rien compris et qui traverse avec son caddy, des types au bistrot en train de siroter la binouze surement, jusqu'ici tout va bien.
A la sortie de la ville, on a enfin rejoint le petit groupe de cinq ou six qui filait devant depuis 20 bornes.
On doit bien être une grosse vingtaine now.
Le profil s'inverse aussi maintenant, avant c'était descendant, là il faut remonter les mêmes vingt bornes à l'envers.
L'allure se maintient autour de 20 ou 22 km/h sur ces parties. Je me contente de suivre en laissant bien les oreilles à l'abri le plus possible. Je reste toutefois dans les premières positions autant que possible du groupe.

Peu de type au relais, certains tentent de partir un peu plus vite, mais ça va jamais bien loin.
Du côté de Baudéan, si on lève un peu la tête (on a le temps là, ça va pas trop vite et y a pas le feu) sauf sur le bord de la route, on peut voir des couvreurs en train de déchaumer le toit de paille d'une baraque et faire cramer tout ça. 


Retour à Sainte Marie de Campan avec quelques rampes courtes mais pentues. Un ravito en bord de route encore. Qu'est ce que ça bouffe un cyclo 😮!
On poursuit vers Payolle ensuite. 
Au passage du pont, 70 km qu'on mouline.
La température est bonne, c'est une belle journée pour faire du vélo.

Deuxième col par ici. Dix km à la grimpette. A nous la Hourquette D'Ancizan.
C'est le plus beau celui là. 
L'approche gentille sur la prairie au bord du Lac, une belle route bien lisse, la forêt abondante pour accrocher les premières pentes, c'est plutôt gentil en pourcentages et c'est bon pour les yeux aussi. 
Sur le bas, le trou se fait assez vite dans le groupe et on se retrouve à cinq ou six.
Dès que ça démarre dans les pentes un peu sérieuses, je me fait un peu lâcher par quelques types et toujours les deux minettes qui sont un peu plus à l'aise.
Je gère mon effort et ça va plutôt bien, surtout que c'est pas finit encore.
Ce col est vraiment bien à faire, et au deux tiers on a droit à un gros km de descente très rapide. 
Ça fait beaucoup de bien d'autant que juste avant je rentre sur le petit groupe qui m'avait un peu distancé en bas.
Passé le bout de descente, il reste trois bornes pour traverser le final de la bosse.
J'ai la pêche maintenant et y en a pas un qui résiste, y en a qu'une. 
On termine la bosse sur un très bon rythme. Sa copine a lâché sur le dernier km et je la reverrai pas.

Un gel vite fait, et je me mets à fond sur la descente. Très rapide et plutôt rectiligne sur une grosse moitié. La fin est plus technique avec quelques virages aveugles. 
Je bourre au max jusqu'en bas, personne revient de derrière et je rattrape trois gars en tout.

10 bornes plus bas que la Hourquette, le village de Guchen, la fontaine, les ruelles étroites et la sortie à l'équerre sur la grande route.
Cap vers Saint Lary sur la route empruntée le matin à contre sens.
Un groupe devant, et je suis seul avec un gars. Vent de face c'est pas évident, mais on s'entend bien et on revient petit à petit
Sauf que on y laisse pas mal de jus. Malgré tout on rentre au bout de quatre ou cinq bornes, mais c'était une connerie en fait de faire ces efforts pour revenir sur ce groupe. On aurait mieux fait d'attendre un peu que ça revienne de derrière. Bon pas grave, c'est le métier qui rentre.

Village de Saint Lary, on passe plein centre, y a du peuple un peu partout, le bistrot du Bilitis est ouvert, on fait un petit tour sur les pavés et on ressort vers Vignec.

Au passage on a une bonne salve d'encouragements de nos dames à nous, qui campent au bord de la route.

Un rond point, un deuxième et puis on est au pied du mur en gros.
Le Pla d'Adet. Vacherie de final infernal.
10 km pour presque 900 m de D+. Sur le final d'une course, c'est le top croyez moi.
Les cinq premiers km sont les plus dingues. Entre dix et douze pour cent. Laisse tomber, ça fait mal partout.
Je suis pas au ralenti, mais j'avance pas il me semble. Les types passent les uns après les autres, et même la minette me repasse plutôt à l'aise. Je la reverrai plus. Elle finit trois minutes plus rapide là-haut.
Il fait chaud, mais ça va encore.
Jusqu'à Soulan, je fais au mieux mais c'est clairement très dur. Je reprends des gonzes quand même un petit peu.
Passé le village et un coup de fouet avalé, ça va un peu mieux, même si le km qui suit le bled est encore à 10%. C'est du lourd perpétuel cette bosse.


A trois bornes et demi, trois cents mètres de descente permettent de refaire tomber les pulses.
Et ça repart pour le final dans des pentes heureusement moins fortes. Je retrouve de bonnes jambes et j'appuie maintenant à bloc. Les crampes sont pas loin encore mais je vais les faire patienter sans qu'elles me pourrissent la fin.
Dernier km contre les immeubles, ça repart dans des raidars qui te ruinent le moral et les reste. Faut tenir.
J'ai un type devant à cinquante mètres, je reviens dessus, trente mètres, vingt mètres encore, mais put... je peux pas aller le chercher.
Quand on bascule sur le plat, c'est trop tard.

Les trois cents derniers mètres je connais pas mais ça semble plat. Mouais, sur deux cents mètres ok, mais les cents derniers ça grimpe encore, y a deux virages à droite et la route est toute en graviers. T'as bonne mine à la plaque là-dessus.
Bon je perds pas de place, mais c'était limite, un gars est revenu me talonner et il s'en ait fallu de peu. 
Quel final ! 
108 km, 4h24, super épreuve. 
Dure et éprouvante comme peuvent l'être chaque cyclo sportive, mais celle là c'est comme je les aime, et idéale pour profiter de sa forme et s'amuser à notre niveau.



Bon alors, voyons voir ce que donne les classements après s'être bien gavés de fromage et de cochonnaille. Bon ravito à l'arrivée, ça fait du bien le salé. Manque juste la tireuse.

Alors c'est assez bizarre mes classements et ma progression foudroyante d'année en année.
L’ariégeoise je suis classé 101 en 2011 et 100 en 2014. 
La Pyrénéenne, je fais 54 ème en 2013 et 53 ème en 2014.
Je m'améliore c'est l'essentiel 😀.
J'avais pour objectif de faire dans les cinquante ici. Je me loupe de peu, mais je me loupe. Dommage.
Les courses sur route, c'est tactique une fois qu'on a la forme et j'ai fait deux petites erreurs de gestion de course je pense, qui m’empêche de faire un petit peu mieux.


Le premier met 3h52, c'est hallucinant. Probablement qu'il doit freiner en montant parfois, pour prendre les virages 😮 !
Le dernier met 8h30, c'est hallucinant aussi. Lui il n'a carrément plus de patins, à force de freiner 😀.

Une fois que tout le monde est rentré (tous dans les deux cents au classement, pas mal pour des vététistes), on se refait la bosse mais dans le bon sens.
On redescend surtout sans trop attendre car l'orage menace.
Vent violent pour descendre sur les parties du haut un peu découverte.
En bas la chaleur étouffante maintenant est bien ressentie.

On revient au village de Saint Lary pour le repas complet. 
Plateau garni et paella pour retrouver de belles couleurs.

On retrouve toute notre charmante compagnie féminine en ville un peu plus tard. 
La flotte se met à tomber épais sur la région, et il faut bien du courage à ceux qui entament la dernière difficulté du jour avec ce qu'il tombe.
Quant à nous, après une douche qui redonne un bon coup de boost, on pouvait pas finir cette belle journée sans faire un petit tour au bistrot. Bière et crêpes font bon ménage sur la table.

Et avant de partir, vous pouvez même acheter un gâteau à la broche (spécialité gourmande des vallées environnantes), c'est idéal pour recharger la machine.

Cette Pyrénéenne était excellente, meilleure encore que l'an dernier. Parcours plus sélectif, et bien montagneux.
Merci pour cette organisation et bravo.
Vivement la prochaine.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire