22 février 2015

Détours à Lastours

- Au fait le Cabardès c'est comment ?
- Vous zaviez qu'à venir pour savoir !! Et on en aurait bavé tous ensemble, en plus de se régaler bien entendu.
Donc petite sortie guerrière dans le Cabardès. Argh 😮!

► Strava - Détours à Lastours

A une semaine du mois de mars et de quelques grands rendez-vous vtt dans les PO, une balade du côté de la Montagne Noire se présentait pour peaufiner les réglages musculaires 😀.

Un peaufinage avec globalement que du lourd. Un programme de roulage sur 55 bornes avec 2500 de D+.
A la fin le compte est bon pour tous.
Malgré une petite bouclette de 5 km shunté pour cause de temps qui passe trop vite, on avait tout de même 2500 D+, ainsi que cinquante au compteur, mais curieusement on aurait dit soixante dix dans les jambes. 


C'est pas cool cette région, il y a dans chaque bosse une hostilité évidente, que ce soit sur piste ou sur sentier. Ça fait mal un point c'est tout.
Pour les adeptes des promenades champêtres en vtt, fuyez !
C'est clairement orienté très rude cette région. Et la fraîcheur de l'hiver ajouté à la préparation de début de saison qui manque encore de km pour la plupart, ça augmente la difficulté.
Idéal pour enquiller du gros vtt et travailler le mental ce genre de sortie, qui sera bénéfique ensuite.

On se pose à Lastours sur le parking au bord de l'Orbiel.
On aperçoit déjà les deux Châteaux Cathares qui surplombent le village. On verra les deux autres un peu plus haut sur la fin du parcours.
Pour mouliner ce jour on est 9.


Martine, Alain, JeanMi, Yohan, Jacques, Jean Luc, Jérôme, Thierry et moi.
Yohan étrenne sont Lapierre 527 flambant neuf et multicolore selon la tendance actuelle.

Février, ça caille encore. Deux degrés à peine et le vent du nord pour un ressenti encore plus froid.
Le soleil a joué à cache cache un peu toute la journée, la matinée ayant été meilleure que l'après midi.
Bon c'est parti et mal parti, j'ai pas la trace sur mon Garmin. Les joies et mystères de l'informatique surement. Qu'importe les autres l'ont bien chargé, y a qu'à suivre.

9h00, on traverse le patelin. Quelques marches d'escaliers à descendre et cap en haut par la route. Petite descente et roulage en sentier vers Limousis, avec une première bosselette pour chauffer.

Un peu plus tard, l'excellent passage le long du ruisseau de la Grave, une classique de Cap Nore dans l'autre sens, les abords de Marmonières, des Grottes de Limousis, et on poursuit pour une petite boucle vers Sallèles Cabardès.
Le terrain est bon au roulage, pas de boue malgré les pluies de la veille.

Beaucoup de sentiers sur ce début de tracé et jusqu'à Trassanel, la progression reste relativement facile et très ludique.


A ce stade du parcours, environ 15 bornes, on a mangé le meilleur si on peut dire. Il va rester de belles choses encore, mais il faudra les gagner au combat en quelque sorte, et comme annoncé sur la planif, on va aller vers plus de difficulté maintenant et jusqu'à la fin quasiment. Les bosses vont devenir rudes et agressives au rendement.

Passé le village de Trassanel, on teste un nouveau passage qui peut présenter, selon le Coach, quelques portages ici ou là. Huhuhu 😃! Ici ou là ! Eh bien c'était oula tout court oui !
Ah ces petites phrases qui annoncent la couleur, bien souvent dans un groupe c'est assez drôle, et bien sûr on s'attend tous à quelques surprises pour mettre du piquant dans l'aventure (et sur les jambes aussi parfois).

Au final, ce monotrace bien planqué, c'était un bon passage à faire effectivement. Un portage ici, un autre là, tiens encore un, et celui là par ici pas prévu, un autre petit par là, et le dernier pour sortir. Alain t'es où on t'entend pas !
Bon c'était très fun ces petits pédestres cachés. Faut toujours y mettre du jus quand même.
Mais entre chaque petit portage, on avait droit à une petite descente gentillette.


Pour la géographie, on passe tout proche de la Grotte de Casals, qu'on n'a pas vu d'ailleurs.

Au bout du sentier, après une très bonne descente, et un monotrace truffé de pavés sur la garrigue, on se retrouve au pied d'une piste.
Bon ça c'est cool, les pistes sont plus faciles c'est bien connu.
Arf bordel pas celle là ! C'est la montée vers le Mont Simel. Deux bornes, 240 m D+. Respirez l'air frais et appuyez parce que vous êtes à la peine la dedans. Le rendu est épouvantable sous la roue avec un espèce de granulat mollasson, ça avance pas.


Là-haut 650 m d'altitude. Ça pèle et on trace la piste qui descend un poil. Ça remonte un peu et on enquille la descente le long du ruisseau de Montredon. Celle là est toujours aussi bonne. Plutôt rapide mais bien technique et piégeuse aussi si on se laisse aller à trop d'optimisme. En plus des dévers fuyants, de gros pavés aiguisés tout le long, gare aux flancs de pneus.

Plus bas, avant de traversée le ruisseau, deux ou trois épingles torsadées entre les arbres mal placés, dans une pente très très raide toute en glisse. C'est bon ouais, mais chaud bouillant !
La descente continue un peu ensuite avant de s'engouffrer dans le lit du ruisseau pour entamer la remontée.
Passage à gué un peu plus loin. Pas évident faut être plus ou moins acrobate, car pas question de mettre les pieds dans la flotte.

Y a plus qu'à remonter. Encore une misère de bosse dans un superbe sentier. En étant frais physiquement, y aurait la possibilité de la faire presque en entier au prix d'un gros effort, mais là c'est plus rude.
Y a jamais assez de dents derrière pour mouliner. Quelques brefs passages en pédestre, soit pour se reposer un peu, soit parce que ça passe carrément pas. Et puis les cinquante derniers mètres se font obligatoirement avec le vtt sur le dos. Ouf !


Une dinguerie à chaque fois qu'on la fait. Malgré la fraîcheur ambiante, on y attrape une bonne suée. Mais ce sentier est extra si on oublie la difficulté.

Place à la descente sur Roquefère. Trois bornes et demi de plaisir à suivre et à faire sans modération.

Un bout de piste au départ et ensuite gaz dans le single hyper remuant.
Bien technique, rapide, faut pas gamberger, ça passe partout bon train et c'est très bon et très long. Donc tout va bien... jusqu'à là.

Petite pause repas au village. Faut recharger nos accus.
Ce serait bien d'ailleurs d'avoir des VAE pour la suite.


Passé les diverses cochonnailles et autres cakes truffés au gingembre et imprégnés d'huiles essentielles, on se remet en selle vers l'avenir immédiat, c'est à dire sortir du village, faire cinq cents mètres de goudron et pan à droite.
Si vous êtes en jambes, vous passerez peut-être, mais vous avez cents mètres ultra rude. Sinon c'est portage direct.
Gros effort pour passer sur le vtt. Ensuite c'est plus cool pour rejoindre Mas Cabardès sur le sentier, mais faut s'employer quand même sur les manivelles pour finir de glisser vers le village.

A suivre, la big one du jour.
Une bosse classique, faite une ou deux fois par an à l'occasion de nos périples divers et personne ne l'aime celle là ! Et c'est pas prêt de changer.
Trois bornes environ et 400 m de positif, le long du ruisseau des Douilhols. Un chemin large qui monte simplement tout le temps et tout le temps de plus en plus il te semble. 
Jamais au dessous de dix pour cent de pente certainement, et ça fleurte pas mal avec les quinze pour cent. Que du bonheur !
Demi-heure pour se la coltiner. Pour faciliter la chose, à cette époque, le roulage est un peu grassouillet.
C'est rude pour les jambes et le dos, surtout que si on relit le bazar depuis le début, ça fait quelques heures qu'on se charge de fatigue.
Mais faut tenir jusqu'au bout et quand les jambes demandent une pause, la tête doit permettre de continuer. Et la montée en petit groupe permet de pas se relâcher.


Enfin on en voit le bout. Un coup de cintre à droite sur la piste plate et ô surprise c'est tout blanc.
Au début sur les premières parties, on apercevait la neige au loin sur les hauteurs. Maintenant on y est en plein dessus. Le chemin est bien blanc sur quelques centaines de mètres.
On fait une pause regroupement à l'abri du vent.
Quand tout le monde à recollé, on repart à travers les pistes roulantes.
Pour descendre, c'est les ardoises musicales sur Roquefère. Quatre bornes en single, rien que ça.
Ça entame sur les rocailles, on s'enfonce dans la végétation et les enfilades furtives. Plus bas, les petites épingles avec des marches en bois pourrissent le passage. A moins d'être trialiste, ça passe pas.

La dernière partie est devenue très difficile à rouler sur la partie ardoise. Beaucoup d'arbustes qui referment le sentier et te choppent le cintre pour te mettre au tas.
Des petits éboulis de murets et une mauvaise visibilité font que cette trace a beaucoup perdu de son plaisir sur la dernière partie. Un entretien de cette partie serait une bonne chose, et ça peut être mis en place par un groupe de vététistes à l'occasion.
On va voir ce qu'on peut faire pour mélanger une petite journée de roulage et un entretien de ce sentier sur la partie basse au moins.
La fin de la descente est très remuante dans la séries de virages et on dévale directement sur Roquefère.


Le temps passe trop vite, on décide de shunter une partie du circuit et de garder la route en descendant sur Les Ilhes. Quatre bornes à une allure de routiers.
Il reste 6 bornes tout rond. Et 3 pour descendre direct par le bitume à la binouze.
Plouf plouf dans le groupe. Le Coach pioche pour savoir qui continue et qui redescend direct aux bagnoles.
Pff j'ai jamais de bol, la pioche me met dans le groupe qui continue. Et y a pas un gredin qui veut changer sa place avec moi bien sur 😊.

Bon allez go vers la "grimpette". La partie la plus rude, c'est du lourd pour finir rôti tel un canard selon les dires de Yohan. Une borne et deux cents mètres de positifs quasiment (c'est tout ??!!).
Faut être siphonné un peu. Mais rassurez vous, ça passe pas partout sur le vtt. Bien frais peut-être mais là, c'est trop rude pour tenir.
On en vient à bout malgré tout et ensuite c'est bien meilleur pour la fin.


On débouche sur le plateau avec une vue splendide sur les Corbières et tout au fond la Canigou extra blanc. Superbe !
Mais le top à venir, c'est la petite descente ultra joueuse qui nous attend. J'enquille direct et sans sommation. Une pure trace qui s'enroule entre les chênes. C'est propre, quelques ornières pour frotter la roue avant, une ou deux marches sans problèmes et vous allez vous régaler.
Le pied total c'était. Un petit bijou. Sensass !

Petit passage à gué sur la dalle de ciment de la route et on remonte à peine au village de Villanière.
Une borne plus loin, c'est la vue sur les quatre Châteaux Cathares de Lastours. Martine nous les as baptisés avec les quatre prénoms qui étaient dans le groupe de roulage final. 
Pour les noms véritables et l'Histoire (toujours intéressant), allez faire un tour sur Wikipédia et ailleurs encore pour approfondir.


Un dernier dessert pour finir en beauté. La descente sur Lastours. Excellent ce petit monotrace qui te fait glisser rapidement jusque dans la rivière.
Il faut juste longer le ruisseau en pédestre sur les cents derniers mètres.
Retour aux voitures un peu plus bas.

Wouarf le parcours du jour ! 7h30 en tout dont 5h30 de roulage 👂!!!
Lundi c'est repos pour le vélo, y a intérêt.
En pleine saison, c'est déjà costaud, mais alors l'hiver sous la pelante, c'est encore plus hard. Et puis cette région est brute et éprouvante pour le vtt.
Au delà de ça, on passe surtout une bonne journée dans l'ambiance d'un bon groupe à chaque périple.


Le dernier épisode de l'aventure est immuable, c'est un bon ravitaillement final bien savoureux.

Une belle journée de vtt encore... en attendant les autres qui se profilent.
Merci à tous pour la balade et bravo.



Sympa les décors







Un troupeau guerrier 







dans le Cabardès sauvage et rude








Regroupement







Les petits ruisseaux







Les dames d'abord 😀




Jean Luc






Début de l'aventure




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