1 juillet 2012

Raid des 3 Vallées

La montagne, le vtt, des paysages grandioses, des vallées immenses, une ambiance festive et joyeuse, du partage entre équipes ou équipiers, une organisation qui multiplie les ressources pour toujours faire au mieux et plein d'autres bonnes choses encore, c'est un peu tout ça le Raid des 3 Vallées.

Testé et approuvé l'an dernier, on s'est remis en ordre de roulage en 2012 pour revenir profiter d'un super weekend vtt dans le Béarn.

Le Raid 2011 nous avait ravis et on s'est pas privé pour rameuter plus large chez les Maillons
et venir en nombre pour cette troisième édition.
Ainsi, c'est 9 équipes du club qui étaient inscrites pour l'aventure.
Au final, seules 6 ont pu arriver sur la ligne de départ le vendredi soir.
Quelques infortunes ou blessures ont empêché la totalité des teams d'être présent pour que la fête soit totale.
Ce n'est que partie remise on va dire.

Le Raid des 3 Vallées, mis en œuvre de fort belle manière par le club VTT Ô Béarn, propose une épreuve montagne trois jours durant. Avec des étapes en ligne chaque jour.
Une semi nocturne le vendredi soir, une grande étape de haute montagne le samedi et une "petite" dernière le dimanche pour faire le compte.

Les inscriptions débutent en janvier. Épreuve disputée par équipes de deux.
C'est un bon principe de roulage que de le faire en duo, et ça nous change de ce que l'on fait la plupart du temps sur les quelques courses qu'on dispute.
Une fois inscrit, bien entendu, il convient de se préparer un minimum si on veut arriver à passer dans les délais.
Et puis pour ceux qui veulent jouer avec le chrono et le classement, ou ne serait-ce que se jauger un peu sur sa forme ou ses capacités à performer sur trois jours, là il faut carrément se préparer en conséquence.


Arrivé sur place à Oloron dans l'après-midi, on récupère les plaques, et les différents documents nécessaires.
Pour les pointages course, vous emportez avec vous un doigt électronique que vous devrez passer ensuite dans chaque pointage de balise.
Une bonne façon de chronométrer les participants et de vérifier les passages.
Chaque soir, un classement provisoire est ensuite détaillé rapidement avec les relevés électroniques.

1ère étape le vendredi soir.
Un peu plus courte et moins dure que l'an dernier.
Parcours plutôt roulant, sans difficulté, si ce n'est que ça se fait avec le cardio très haut dans les tours. 32 km avec 750 m de D+.
Rendez-vous pour le briefing sur la place du village au centre d'Oloron. 
Thierry, le boss du Raid, nous explique un peu ce qu'on va vivre durant cette première soirée et ces trois jours.

Et vers 20h30, c'est parti pour le Raid des 3 Vallées 2012.
Le temps est correct, température un poil orageuse, on aura pas froid.
On sort du village derrière la voiture ouvreuse et ensuite plein gaz sur les premiers monotraces.
Y a du monde, chacun veut faire sa place, mais il faut pas trop se cramer à vouloir passer à tout prix, le weekend sera long.
On longe le Gave d'Ossau sur le premier tiers du tracé avant de s'en éloigner un peu ensuite.
Beaucoup de petits sentiers joueurs sur la première partie. Profil montant sur cette étape en ligne, on part de 200 m d'altitude pour finir à 400.
Le dernier tiers du circuit étant composé de pistes plus roulantes avant de plonger sur Arudy avec une descente bien glissante. Et comme on est en nocturne, ça rajoute encore des sensations.
Avec Julien, on s'en sort bien en finissant onzième en 1h59mn (aucun arrêt).
Les premiers mettant 12 mn de moins.
Notons au passage, le balisage impeccable avec panneau et bandes fluo, peinture rouge ou rubalise. Tout ça est bien positionné et facile à suivre. Aucun loupage, pas besoin de regarder la trace gps.

Entre les étapes, vous pouvez faire confiance à l'organisation qui gère tout impeccablement.
Douche, repas, lavage de vélo, classement, transport des bagages, etc.
La première nuit est courte. Pas simple de dormir pour moi (et d'autres aussi). Quasiment l'impression de passer deux nuits blanches.
N'étant pas en plus un gros dormeur en temps normal, là ça devient très dur de trouver le sommeil.


Au petit matin à 6h00 c'est déjà l'heure de remettre le cuissard.
Petit déjeuner dans un premier temps et fin de la préparation avant la grosse étape du jour.
Le profil est sans ambiguïté, ça va être corsé. 71 km avec 2900 m de D+.

Pour le départ, c'est classique derrière le véhicule course pour sortir du village avant que la troupe soit lâchée dans la nature.
Les 10 premiers km sont roulants pour rejoindre Bielle et attaquer la grande ascension du jour.
Ensuite c'est 20 bornes à grimper. Une petite portion descendante vers le 18ème km, avant de terminer avec 10 bornes de plus vers le haut dont un portage final pas très dur et de toute beauté.

Un premier ravito peu avant le 20ème km et le deuxième idéalement placé juste avant le portage pour passer le Col de Lansatté.
La montée se gère bien globalement, même si sur le début il y a plusieurs passages avec des pentes flanquées de gros pourcentages.
On reste dans une allure convenable qui permet de gérer l'effort.
Sur cette étape d'un grand plaisir visuel, on navigue sur les hauteurs au-dessus des nuages.
Le temps au départ était un peu bouché, mais une fois sur les sommets, c'est le soleil qui nous éclaire.
Paysages grandioses à des altitudes qui se situent vers 1800m.

Au passage du col, on commence pas à descendre trop fort encore, le parcours en monotrace continue sur les pâturages en perdant un peu d'altitude pendant quelques km.
Et c'est sur une bifurcation à gauche dans une enfilade rocheuse qu'on se met vraiment la tête en bas.
Deux signaleurs de l'équipe organisation sont là pour prévenir du passage délicat.
On est alors encore à quinze cent mètres et on va en perdre 850 m environ sur 4 km de bonheur.
Une trace de montagne gravée dans les estives. Très technique avec une multitude de virages en épingles plus ou moins serrées.
Splendide passage tout le long qui ravira tout le monde sans aucun doute. Bonheur à rallonge et sensations garanties.

On retrouve le ravito numéro trois en bas proche du village d'Aydius. Thierry est là pour accueillir les participants.
On fait la pause sur chaque ravito. Deux ou trois minutes de repos pour refaire de l'eau et manger une bricole, c'est toujours appréciable et pour ma part c'est nécessaire. Tous ne s'arrêtent pas je suppose devant, mais c'est un autre mode de roulage.

À ce moment du Raid, on est en cinquième position sur cette étape. Et ça fait un moment qu'on ne voit plus personne derrière et devant.
A la reprise, on repart vers un profil descendant encore dans des superbes sentiers jusqu'à Bedous quasiment qui sera le village d'arrivée, mais on a encore le temps, il reste près de trente km pour finir.

Durant cette partie, les sous-bois nous déroulent des trésors de monotraces. Véritable régal que cette étape. Une liaison relativement facile et roulante nous promène jusqu'à Lees.
C'est sur ce village que se trouve la porte horaire qui doit être franchie avant 15h00. On y passe à 13h05 environ.


La suite du programme est à la reprise d'altitude.
Passé un bout de route, ça grimpe sec sur un chemin accidenté. Il faudra même pousser quelques centaines de mètres avant de remettre en marche les manivelles et retrouver des pentes plus faciles sur les pistes.
Le ravito 4 est bienvenu avant d'attaquer la montée finale et le portage.
Une fin d'ascension difficile qui oblige à un effort soutenu et rude.
Le portage est pas très long, mais pas facile avec une trace tout en dévers dans l'herbe.
Deux ou trois zigzags dans les pâturages abrupts pour en venir à bout.

Sur ces parties, 3 équipes reviennent de l'arrière et nous passent avant le sommet.
Une fois remonté sur le vtt, alors qu'on pense que ça va être finit et enquiller la descente,
il reste encore un peu d'altitude à prendre avant de piquer dans un bout de descente remuante jusqu'au Col de Bouésou.
Une route nous permet de respirer un peu vers le Col de Hourataté.




Pour rejoindre la descente, un chemin irrégulier qui demande encore un peu d'énergie sur deux ou trois passages, et puis on ouvre grand les yeux sur le final plongeant vers l'arrivée.
La vallée immense envoie les images à grande vitesse dans les prairies de verdure.
Pas de grosses difficultés, ça va plutôt très vite si on lâche totalement les freins.
Un très bon final dans le négatif jusqu'à Lees Athas.

Les derniers km sont faits à bonne allure sur les bords de rivière.
On est revenu à la faveur de la descente sur deux équipes qui nous avait doublées sur les hauteurs. La ligne de pointage marque la fin d'une étape excellente.
Du pur vtt de montagne avec un grand plaisir visuel sur les hauteurs et un régal à rouler tout le long.
Étape dure certes mais ô combien appréciable. Sensass les 3 Vallées !
On termine à la 8ème place de l'étape en 6h50 de temps total (15 mn d'arrêt) et ça nous place également 8ème du général au soir de la seconde étape.

La douche, le lavage du vtt, un peu d'entretien, de la récupération au mieux avec un casse-croute en guise de gouter, une ou deux binouzes avec les copains qui arrivent. On parle vtt, étape du jour bien sûr.
Quelques blagues salaces, des bons mots qui résonnent dans les montagnes, c'est un peu tout ça l'ambiance raid.

Repas du soir soigné avec les cuistots qui mettent en œuvre leur talent pour proposer des plats cuisinés sur place. 
Encore une fois, l'organisation est au top pour gérer 200 à 230 personnes sur 3 jours, avec une disponibilité sans limite. Bravo !
Avant de se mettre au pieu, un petit tour au bistrot du coin s'impose pour meubler un peu la soirée. La pluie s'invite hélas avant la tombée de la nuit. 
Le lendemain sera une journée humide selon la météo.
La nuit quant à elle est éprouvante, pas de sommeil, terriblement longue et ennuyeuse,
quelques mobylettes qui font des montées en régime côté ronflement. À oublier vite.


Au petit matin, on reprend les mêmes habitudes et on recommence le schéma de la veille.
Petit dèj, préparation et rangement des paquetages avant de pointer la balise de départ.
Le dernier programme de roulage est tout de même non négligeable.
70 km et 2300 m D+. Plus "facile" que la veille on peut dire, mais encore rude dans les montagnes béarnaises.
On déroule sur quelques portions roulantes avant de se mettre en mode grimpette vers le Pic de Lacoste, km 15 environ.
Une montée régulière, sur des routes forestières, quelques morceaux de singles et des bouts de route. Un premier ravito vous attend à la cabane avant le sommet.

Si vous avez buché la carte le matin, vous verrez qu'en fait on monte pour rien 😀, puisque la première boucle démarre de Bedous pour y revenir au bout de 25 km à peine. Bon on y va quand même, en suivant le balisage.
Le temps est bien grisonnant, pas de pluie. Et le terrain sec sur la première moitié de l'étape.
On est dans l'allure de la veille, en gestion de l'effort.
On double des équipes en montant qui sont moins bien placées que nous au général
et on roule une bonne partie de la bosse avec le team des Revenants, qui eux sont juste derrière au classement.
L'occasion de discuter TransVésubienne puisque eux aussi l'ont fait cette année.

Au sommet, les monotraces reviennent et on engage la descente sur Bedous.
Sensationnel dénivelé négatif. Quelques zigzags très pentus et glissants sur le début, et deux ou trois contournement de vaches qui semblent habituées à voir des types bariolés sur deux roues.
Toute la descente apporte son lot de sensations. Des pentes bien raides, du technique remuant, des épingles rapides et de bonnes portions à Mach 2 pour refroidir les plaquettes.
La montée fut longue, mais la descente atteint des sommets de plaisir. Quel bonheur !
8 bornes environ pour perdre toute l'altitude et de la plus belle des manières. Terrible ce raid !

La suite est encore meilleure. Le Gave d'Aspe porte bien son nom. On se gave littéralement de sentes sensationnelles. Certains passages sont tendus, glissants ou carrément dangereux donc on fait gaffe malgré tout, mais que d'émotions sur ces monotraces sauvages enfouis dans la végétation. Encore un trésor à rouler cette longue portion.

On roule avec Pax et Kangout12 sur cette partie, tout comme la veille où on était quasiment ensemble sur la première partie.
C'est la Team LPiste présente au Béarn, et des potes qu'on a l'occasion de retrouver un peu partout sur les bons plans vtt de la région.
Un peu de repos à Sarrance avec le ravitaillement number two.
On vient de passer un paquet de km depuis le col tout là-haut à se régaler.


On poursuit dans les mêmes conditions, sur des monotraces joueurs encore quelques km.
Le Gave serpente et nous déroule ses sentiers ludiques. À vivre pleinement.
Un peu de route plus loin pour s'approcher de la bosse suivante. On est à mi-course, environ 36 km.
Sur cette portion roulante, deux équipes nous rejoignent et passent.
Pour ma part, je peux pas vraiment faire l'effort de rester au contact, je préfère gérer l'effort et garder des forces pour les bosses à venir.
Julien est en meilleure forme et il pourrait aisément les suivre.
Le roulage bitume se poursuit un long moment. On suit les équipes de devant qui nous précèdent de 80 m environ.

On saura au bout de 3 km de route (en trop) qu'on s'est planté comme des blaireaux.
On est allé jusqu'à la centrale électrique d'Asasp Arros. C'est au moment où on s'en aperçoit que Thierry nous rattrape avec le 4x4 course.
Il avait pas pu mettre en place la bifurcation sur la route, un signaleur aurait dû être présent et il devait y avoir des flèches au sol.
Thierry en était plus que désolé pour tous ceux qui s'étaient loupé sur le carrefour. On était 6 pour l'instant.
Bon allez faut refaire à l'envers, avec une petite bosse en plus.

Dans ce genre de plan, quand on se plante, il y a deux attitudes.
1 - On se met la pression, on est passablement énervé ou carrément en colère, on rumine (meuh). Non, ça c'est à bannir vite.
2 - On est joyeux, on chante la chanson du dindon (à écouter pour ceux qui connaissent pas, c'est un grand moment de musique), et bref... on fait avec, ce qui est mon cas immédiatement.
Bon… j'étais pas joyeux quand même, mais je me fais vite une raison et je garde la pression pour plus tard au bivouac, devant le manège carré et la tireuse.
Ça m'emmerde de me planter en course, mais faut passer vite à autre chose et se remettre dans le droit chemin.
Et du reste, sur ce coup là, l'organisateur n'y est pour rien on va dire.
Surtout que gérer une épreuve de ce type, sur 3 étapes en ligne, toute la logistique, les bénévoles, les masseuses (aahhh ! les masseuses… y en qui ont encore des émotions ?!!),
les repas, les trajets et tout le reste, je leur dis bravo sur tout la ligne.
Même s'il manquait une flèche ou un type, on avait la trace et c'est là où je m'en veux le plus.
Je l'avais branché et active chaque jour sur mon gps, mais m'en étant pas servi de la journée, ni même des 3 jours d'ailleurs, car le fléchage est parfait, je roulais toujours sur mode compteur et cardio, sans trop me préoccuper de la trace.
Ça m'emmerde pas pour le temps perdu (15 grosses minutes je suppose, on peut toujours virtuellement se situer dans le classement ensuite), mais c'est le genre de choses que j'aurais dû éviter, et qui font pas le plus grand bien au moral certainement.
Ça m'apprendra (encore) à suivre les autres sur une course ou un parcours. Bèèèèè… on a fait le mouton quoi.


À la jonction du bon croisement, on retrouve du monde pour rouler maintenant et les copains du club tout d'abord. 
Le team MLA Tranquillous (Momoye - Thierry), assurément le meilleur duo au club s'ils le voulaient, et puis le Team Fossile (Guytou et Thierry). Le Père Guy qui du haut de ses 63 piges et de son 29 pouces, tient une forme épique.
Un fossile prêt à vous mettre un coup de marteau 😀 quand ça monte et qui n'a pas son pareil pour faire passer une crampe. Bravo les compères et au plaisir de rouler encore ensemble.

On se remet donc à mouliner dans la deuxième bosse du jour, il reste 30 bornes pour finir ce superbe raid, mais les jambes commencent à devenir lourdes. Je suis là déjà en train de chopper une grosse fatigue.
Julien tient la forme encore, mais pour ma part, c'est un petit calvaire qui débute.
Ça va durer une bonne vingtaine de km pour que je retrouve quelques sensations. Les bosses paraissent interminables.
Mon partenaire qui reste au top de la forme m'embarque le vtt pour un double poussage sur quelques parties montantes.
Et même sans le vtt, j'ai parfois du mal à suivre le rythme. Je suppose que je paye là le manque de sommeil sur les deux nuits précédentes.
On est dans des parties très grasses, un final de parcours digne du Chalenge de la Lomagne. En juillet c'est peu commun.

Passé le ravito d'Issor, la pluie se met à tomber pendant une quinzaine de minutes.
Pas très fort, ça gène pas trop. Un bref arrêt pour mettre le kway et go.
Les jambes n'y sont plus et c'est le mental qui pousse. On roule malgré tout mais je sens bien qu'on lâche un peu de temps à chaque km.
Les décors montagneux sont charmants malgré la grisaille. Sur les prairies en hauteur, on repasse sur les portions de la nocturne 2011, à cet endroit même où les lampions illuminaient toute la montagne sur des centaines de mètres. Superbes souvenirs !

Le roulage en mode gadoue se poursuit, tant bien que mal.
Dernier ravito peu avant le 60 ème km. Je me suis un peu lâché pour le coup sur le fromage (fameux) et la charcutaille.
Soulignons la qualité des ravitaillements et la gentillesse des bénévoles tout au long du séjour. Que des dames en plus sur ce celui-là.

A la reprise, Julien attaque la bosse dans le pâturage en poussant les deux vtt. Quelle santé !
Les similitudes avec le raid 2011 continuent. L'an dernier, JeanMi mon équipier qui avait comme moi cette année un coup de moins bien, me laissait porter ou pousser son vtt, et cette année c'est Julien qui s'occupe du mien.
Bref, on a établi une règle au club sur les épreuves de ce genre, c'est le plus jeune qui pousse ou porte le vélo du plus vieux.
J'ai cru comprendre que Benoit et Alban avait scrupuleusement respecté la règle eux aussi 😊.


Allez, c'est pas tout ça mais faut terminer. On s'amuse malgré tout, même si je suis pas à la fête. La progression est laborieuse avec ce terrain ultra gras, et les petites bosses à gravir sont raides.
J'arrive à avancer un peu, mais c'est le rendement minimum.
Petit à petit on revoit malgré tout un peu de monde devant et à l'entame des dernières descentes, je me sens un poil mieux, ce qui se confirmera sur la dizaine de derniers km restant.

Profil descendant, et quand on choppe une descente, c'est Holiday on ice.
Tout en glisse, en travers en essayant de rester sur le vtt tant bien que mal.
Le passage bien raide au début de la descente dans le bois, vaut son lot de petites frayeurs.
On peut pas normalement se faire bien mal sur une chute à cet endroit, mais on peut par contre avaler un max de terre et achever de changer de couleur.
Passage hasardeux à plusieurs reprises dans cette partie. On tente et puis on verra bien, mais finalement ça passe avec quelques ultra glissades incontrôlées.

La descente se poursuit ensuite sur des sentiers moins bourbiers et très ludiques.
J'ai adoré ces bons passages en slalom dans les bois.
Les pneus ont élargis au maximum, gavés de terre, instables, mais si on joue un peu les équilibristes ça passe. Faut juste faire attention de pas s'enrouler sur un arbre. 
Par terrain sec, ce doit être un véritable régal ce final.

En bas, il reste simplement à rejoindre le village d'arrivée avec quelques km de roulage à plat et Oloron arrive rapidement avec les derniers monotraces.
Le terrain de sport est en vue et à ce stade là, on tient le bon bout.
Un dernier effort et on passe la ligne pour boucler ce fabuleux raid des 3 Vallées.
Ouf ! On en termine enfin. Sacré aventure !

Au compteur temps, on a 6h12 de temps total (15 mn d'arrêt à peine) à la 17 ème place de l'étape et on se retrouve 9 ème au général.
À noter que l'organisation a décidé de recaler les temps des équipes qui se sont plantées de route. Ce qui enlève 15 mn de temps environ.

Bien qu'à mon sens ce ne soit pas de leur faute, et qu'il aurait été normal en ayant les traces qu'on ne soit pas recalé, il faut les en remercier.
On aurait alors finit 10ème au lieu de 9 au général.
Quant à ma grosse fatigue, sur cette étape, je pense que c'est environ 15 mn de lâchées. Ce qui nous faisait gagner une place peut-être.
Ca change pas grand chose de toute façon.
En tous cas, on est classé sur notre valeur du moment au classement. Aucun souci mécanique, pas de temps perdu, une bonne gestion des 3 jours impec.
On tient la forme cette année et pour ma part, je pouvais pas faire plus rapide. Gestion de l'effort au mieux.
Julien était mieux tout le long par contre. On a bien roulé ensemble, durant ces trois jours. Ca a été sportif et plaisant.
La préparation depuis le début de l'année a été bonne et on a pu la mettre à profit.


Et le Raid côté club maintenant ?
Où le plaisir de vivre ensemble une grande aventure, n'est pas simulé. Un partage qui convient à tous.
Les Maillons Libres étaient en bon nombre. Tous ont participé à la fête avec la même intensité.
- Momoye et Thierry en balade tranquille et solide. Momoye cause et Thierry donne la cadence. En mode facile les deux compères. Deux phénomènes pour une équipe joyeuse.
- J Louis et Nico en mode Bombardier au long cours. En mode photos et prise de plaisir maxi aussi. L'expérience du briscard avec la jeunesse fougueuse et impatiente. Aaaahhh Nico voilà un duo de choc.
- Alban et Benoit. Des jeunes pleins de potentiels qui ont joué l'entraide à fond, à coups de fil de fer barbelé en guise de cordes pour la traction terrestre 😀. On devrait les voir plus devant dans l'avenir pour agacer les vieux.
- Christophe et Fred, what a team ! Le sérieux et la rigueur d'un côté, associé à la malice teigneuse et l'électron libre incontrôlable de l'autre. Voilà un autre duo percutant. 
Ça a été le coup dur du début de Raid. Désagréable pour Christophe surtout qui a explosé sa transmission d'entrée. Retour au bercail anticipé. Pas simple de faire avec cette infortune. On en était désolé tout autant. Fred a eu la bonne décision avec le recul. Il fallait continuer et il a pu franchir les montagnes de fort belle manière. Même pas mal ! Bravo ! Y en aura d'autres raids pour reformer le duo.
- Et puis on avait enfin le duo Benjamin et FredOff.
Là on touche à ce qui se fait de mieux en matière de préparation de raid 😃😎. La ronde les foies gras gersoise d'un côté et les tapas y tortillas de l'autre. Mais un team résolu à passer le cap et qui a montré des aptitudes clairement au top avec peu de roulage au compteur.
Mise à part les ennuis mécaniques du samedi, la boucle a été faite en intégralité dans les délais. Chapeau les gars !
Les moins entrainés sont toujours les plus méritants car un raid de trois jours, ça s'improvise pas, et il faut en vouloir en plus d'en avoir la capacité pour le terminer. En tous cas le bonheur dégagé faisait plaisir à voir.

- Côté club on aurait aussi aimé voir le duo de "vieux" JeanMi et J Luc. 110 ans passés à tous les deux. Et en forme en plus les bougres.

De même que Alain et Martine pour défendre leur titre en mixte.
Et puis qui sait maintenant si en 2013, on n'aura pas encore d'autres associations avec des duos authentiques, improbables, insolites, persévérants ou même instables, qui découvriront que ce genre d'aventure va bien au-delà du vtt dans un groupe. 
C'est à vivre tout simplement.
Quand on voit ces paires de Maillons qui se forment sans trop se poser de question et qui vont marcher quoi qu'il arrive, eh bien il y a toujours un truc qui vient à l'esprit, on se régalerait tous à partager l'aventure à l'intérieur de n'importe lequel de ces groupes.
Bien joué encore une fois.
Tous avaient la capacité de passer le raid en intégralité, ça aussi c'est une bonne chose.


Un petit mot pour saluer les copains de raid habituels qui étaient aussi présents sur les 3 Vallées
Fred G de Pau grand rouleur qui nous ravi chaque fois de sa présence.
Les deux compères Salvetain Christophe & Christophe, Guy et Thierry du CPRS, Benoit (Kangout) et Fred (Pax) qui ont fait une belle équipe très performante.
Au plaisir de se retrouver par ci par là pour rouler un peu et s'amuser beaucoup.
Et puis une autre team fort sympathique avec Félix et Xavier pour cette longue traversée des montagnes béarnaises.
Et saluons aussi les participants qu'on a connu tout au long de ce super weekend.

Pour finir ces quelques lignes, rappelons que le Raid des 3 Vallées 2012 nous a proposé une fois de plus des parcours savamment élaborés.
Je les ai trouvés encore bonifiés par rapport à 2011. Et c'est l'avis général qui prime de la part des participants.
C'est une grande réussite sur ce plan essentiel qu'est la partie vtt.
Côté paysage et dimension des espaces, on a eu droit à un visuel exceptionnel par endroits.
Sur l'instant on n'apprécie que brièvement car le nez est souvent sur le guidon, mais ça reste des moments intenses.

L'organisation quant à elle, assure un gros travail de suivi comme toujours et on y trouve tout ce qu'il faut pour un bon confort.
Des repas au ravitos en passant par le petit dèj et la collation post étape, il manque rien.
Il y a derrière tout ça beaucoup de travail dans l'ombre, un max de préparation et une mise en œuvre le jour J qui se déroule parfaitement.
Il faut saluer la performance de l'organisation, reconnue par tous.
Le mode course est bien adapté et on est loin ici aussi de l'ambiance XC bourrin.
Pas de problème pour faire sa place, même si ça bouchonne parfois dans les singles.
Bon y a toujours deux ou trois chieurs qui se croient meilleurs (pendant 10 mn) et qui mettent le cligno rapidement ensuite, mais c'est anecdotique.

Jamais deux sans trois on dit.
C'était mon deuxième Raid, y en aura un troisième et certainement d'autres encore.
Ça me plait, et pas qu'un peu. Et je lutte pas contre le plaisir, c'est perdu d'avance.
Rendez-vous en 2013 avec Thierry et toute son équipe. Le plaisir est immense chez vous, à l'image des montagnes.
Merci pour tout, félicitations à tous, et continuez dans cette réussite, vous le Vallées bien 😊.












































































































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