1 avril 2012

Héraultaise (Cyclo)

Vététistes mais adeptes du cintre tordu aussi.
Qque ce soit pour l’entrainement quotidien ou à l’occasion une ou deux fois l’an, on n’hésite pas à faire une cyclo sportive.
Il en manque pas dans le grand sud-ouest toute l'année.



Mieux que les courses sur route où il faut être hyper affûté, les cyclo sportives peuvent être faites dans de bonnes conditions pour peu qu’on ait une préparation physique suffisante.

En tous cas, en pratiquant des raids vtt de quatre à six heures comme on en fait régulièrement, on peut sans crainte s’aligner sur ce type d’épreuve route et faire bonne figure.
Tout est dans la gestion et le positionnement, vu qu’il faut se protéger un maximum en peloton.

Ne pouvant faire l’Ariègeoise pour cause de raid vtt dans le Béarn en 2012, on se positionne pour faire la Roger Pingeon le dimanche 1er avril.
Cette cyclo située à Gignac dans l’Hérault, vous propose 156 km et 1700 m de dénivelé positif.
Il y aussi une distance plus courte de 90 km pour satisfaire tout le monde.

Un décor magnifique avec les Gorges de l’Hérault, Saint Guilhem le Désert, le Cirque de Navacelles, le sud du Larzac, Saint Privat, Saint Jean de la Blaquière avant de rentrer sur Gignac.
C’est une des seules épreuves quasiment qui propose un départ par handicap d’âge.
D’abord les "vieux" plus de cinquante ans, puis cinq minutes après les quadras et enfin cinq minutes encore pour le départ des vingt à trente neuf ans.
300 inscrits environ pour la grande distance et beaucoup plus pour la course de 90 km.


Pour ma part, c’était une première sur ces routes et j’ai apprécié cette course.
Même si je la trouve un peu trop longue et roulante à mon gout (je préfère quand ça monte un peu plus, quand il y a plus de difficultés), mais avec notre pratique on s’en sort plutôt bien au milieu des pelotons cyclistes.
Le plus fatiguant, outre le rythme élevé d’un bout à l’autre, c’est l’hyper concentration qu’on est obligé d’avoir pour rester dans les roues sans faire d’erreur.
C’est une pratique qui n’existe pas en vtt et à laquelle il faut s’habituer pour éviter de toucher la roue du coureur précédent et en même temps ne pas rester trop loin sous peine de sortir de l’aspiration.
Délicat et tendu, de trouver le bon compromis, quand on manque d’habitude.

Les dix quinze premier km passent sans problème dans le paquet de tête, le premier faux plat montant est trop rapide pour moi et je relâche un peu, ça monte trop vite.
Ensuite des petits groupes se reforment car ça a pété un peu partout.
Les liaisons entre les bosses se font bien à l’abri dans les groupes, on relaie quand c’est possible et si on peut.

Les premiers des «gros» partis 5 minutes après nous, se pointent vers le 45ème km, et du coup on profite un peu pour se mettre à l’abri et l’allure s’en ressent de suite.
Ca avance fort d’un coup jusqu’au pied de la bosse suivante.
Une côte en lacets, superbe visuellement, mais qui éparpille épais.
Entre 8 et 10 % environ selon les endroits, plus facile sur le haut, ça m’a permis de reprendre quelques places avant de plonger sur Navacelles.
Rapide descente et en bas sur le final, vous traversez la Vis et face à vous arrive un mur supérieur à 10 %.
Argh ! Ca surprend autant que ça fait mal. Et c’est là le début de l’ascension du Cirque de Navacelles.
Peu après les premiers virages, on aperçoit tout là-haut les concurrents en avance, qui surplombent déjà le village.
Y en a pour 3 bornes environ avec des pentes sévères par endroits.

Tout au long de la bosse, le visuel est splendide, ça le fait moins pour les jambes, mais ça passe relativement bien car c’est pas trop long.
Le final est tout aussi beau dans les derniers lacets.
En haut km 83, ravitaillement à la Baume d’Auriol avant de poursuivre sur une partie plate
pendant une grosse quinzaine de km jusqu’à Saint Pierre de la Fage.
Dans ces portions quasi rectilignes, vaut mieux être en groupe et en bon nombre si possible,
car tout seul c’est très dur de rouler à cet endroit.
De plus vous êtes exposé au vent, même s’il n’est pas très fort ce jour là.
Passé le village, on retrouve un peu de végétation pour redescendre vers Soubès et le dernier ravito.
Ensuite on repart dans une petite bosse dans la forêt de pins. Sympathique endroit pour rouler. On a quitté les longues droites pour une partie bien plus amusante dans des portions sinueuses qui sont nettement plus agréables.
On rattrape quelques concurrents qui grossissent le groupe.
L’allure est bonne encore, mais pas trop de monde pour relayer.
Aucune difficulté à signaler sur les parties finales, juste quelques petits faux plats montants pas très longs heureusement, car ça tire dans les guiboles.



Saint Privat, Salces, Saint jean de la Blaquière, les villages défilent au milieu des plaines de l’Hérault.
Le cap se maintien jusqu’à l’approche de l’autoroute non loin du Lac du Salagou et ensuite on oblique à gauche pour terminer la quinzaine de km qui manque.
Saint Guiraud, Saint Saturnin, Jonquières, Monpeyroux, des patelins charmants certainement mais qu’on avale plutôt rapidement sans lever le nez, les crampes sont pas loin et il faut lutter pour garder sa place à l’abri dans les roues.
Le moindre petit bout montant durci les cuisses.
Final rapide encore pour retraverser la rivière (y a un pont rassurez vous) et foncer sur l’arrivée à Gignac.
Ouf !!

Au final sur mon Garmin, j’ai 155 km – 4h51m30s – 31,9 km/h de moyenne – 1928m de D+.
Mon temps de course au pointage de l’organisation - 4h52m08s.
Côté organisation, rien de particulier à dire.
Le petit déjeuner, les plaques à puces, un plateau repas complet à la fin, la gestion course avec moto devant les groupes, c’est du classique je suppose.
Le maillot offert est pas sensass par contre, taille beaucoup trop petit et poches arrières ridicules.
Le classement est fait en tenant compte du handicap, ce serait pas mal aussi d’établir un classement réel au temps scratch pour tous.

Une cyclosportive que je retenterai avec plaisir dans le futur, mais que je referai aussi un de ces jours en rythme touristique pour apprécier pleinement les superbes décors qu’on prend pas le temps de voir ce jour là.


Bravo et merci












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire