24 mars 2013

2000 de Bruniquel

Passé l'hiver, le début du printemps nous emmène chaque année vététer sur Bruniquel.

Ce raid historique des 2000 continue au fil des ans en revisitant chaque fois cette belle région.



On présente plus cette classique qui nous régale à grands 
coups de sentiers remuants, de descentes splendides, de bosses piquantes et d’aligot fondant.

Dimanche 24 mars dès qu'on arrive sur place, il y a déjà un paquet de mordus sur le parking habituel. Pour le club c'est pareil, on débarque à 21 Maillons. Record de participations sur cette épreuve.
Juste le temps d'enfiler tout le bazar nécessaire au pédalage avant de se diriger vers le départ,
pour déjeuner, s'inscrire, serrer des pinces, faire des nœuds avec de la ficelle, et choper au passage une bonne blague de Charly.
Beaucoup de monde puisque au final 550 personnes se sont inscrites. Va y avoir du remue-ménage sur les singles. 
8h30 terminé les discussions, on se met en mouvement. Les départs sont libres pour tous.

2 parcours au choix, de 45 et 63 km. Le temps est bon, température douce, ciel un peu couvert, mais rien d'inquiétant.
La météo est annoncée correcte sur la région. On aura en fait un super temps tout le long, avec de longs moments ensoleillés. 



Allez gaz sur le grand parcours. Départ inédit cette fois sur le chemin en grimpette directe. 
Y a du monde qui mouline. Côté club, c'est assez bordélique le départ, on est plutôt éparpillé.
Les sentiers arrivent rapidement sous les roues et on a tôt fait de rejoindre la première descente qui va bien.
Elle nous ramène sur le village. Bien remuante et torsadée, elle glisse pas mal avec l'humidité.
Idéal pour commencer à se régaler, mais tout le monde est à pied ou presque.
Déjà faite il y a quelques années, c'est un passage extra à allure normale.
On arrive à doubler un petit peu au gré des bouchons et ça passe quand même un petit peu sur la selle.

Dans le village, y a plus grand monde devant et vous pouvez lâcher les freins jusqu'en bas. Les flèches fuchsias sur le bitume sont bien visibles et vous incitent vers la droite sur le pont. 
Vous êtes dans le Tarn-et-Garonne, mais faut traverser l'Aveyron. Allez comprendre !!
Un cordon de route pour rejoindre le lieu dit Pagès, (trop fort Charly 😀, et ça s'invente pas ça !).
S'ensuit un beau monotrace à profil montant. Gentille et splendide. On roule éparpillés au club, mais les écarts se resserrent. Julien taille fort la route devant, Patrick est en chasse quelques minutes derrière, je le perds pas de vue, Thierry - qui roule une fois par an - est juste derrière moi, JeanMi cravache pour revenir,
Martine Alain doivent pas être bien loin et les quinze autres j'en sais rien.

Au bout de ce superbe sentier, on bascule dans une autre descente. Ça file vite au départ, mais là encore on revient sur un troupeau de vélos.
Pas possible de passer les bouchons donc on adopte l'allure du groupe. Un super passage encore et j'ai pas souvenir de l'avoir déjà faite.
Petite remontée pour rejoindre le plateau, on est déjà trois Maillons groupés. Pat, Thierry et moi. On temporise l'allure pour voir ceux qui vont revenir. Le Coach arrive rapidement, et on repart sur le bon rythme.
On est quatre, la chasse au Julien est ouverte.
Chemins et monotraces pour continuer avec un super passage aérien en surplomb de la vallée.
Le terrain est impec pour l'instant, et le début du parcours idéal.
Descente sur Cazals. Attention, ça décoiffe. V max jusqu'en bas. Pas de difficulté c'est rapide, et même ultra rapide.
Deux ou trois virages un peu serrés et pour le reste c'est tout droit plein gaz.



Au village, 19 km c'est la pose ravitaillement. La table est bien garnie, on reprend quelques vitamines et on apprend aussi que Julien est à trois quatre minutes devant environ.
Bon du coup on flâne pas longtemps. Retour sur les manivelles et ça repart de bon cœur.
De nouveau on enjambe l'Aveyron avant de la suivre un petit km à contre-courant.
En fait, on va longer la rivière jusqu'à Saint-Antonin pendant une quinzaine de km en s'éloignant parfois de l'eau pour gagner les hauteurs et en replongeant dessus ensuite.

À peine plus haut, le hameau de Brousses annonce une bonne petite grimpette sur une piste.
Une borne dans les limites du raisonnable au niveau cardio. Ça grimpe pas mal, je la connais et ça passe bien.
Toujours pas de Julien, il avance le bougre car on chôme pas non plus.
Peu de monde maintenant dans les sentiers depuis qu'on est sur le grand parcours, quelques promeneurs parfois. Arrivé là-haut, le petit monotrace à gauche nous approche de belle manière vers une nouvelle descente splendide.
Ouverte pour l'occasion, le départ onctueux sur les mousses, tortille entre les arbres avant de plonger sans modération dans la pente.
Là ça vaut le coup ! Il suffit de jouer du frein arrière pour se faire une partie de glisse sensass.
Très humide, technique, sauvage, c'est un endroit extra.
Plus bas, la pente se calme un peu et le sol devient plus facile dans les quelques toboggans de terre et on reprend aisément de la vitesse pour finir fort sur la route.

Mais ça s'arrête pas là. Trente mètres plus loin, coup de guidon à droite pour enquiller la gravière en contre bas de la route.
Je me laisse aller à un peu trop d'optimisme sur ce passage, et ma roue avant décide à mandoné de sortir de la trajectoire.
Bon c'est là qu'on se couche donc. Pas terrible le genou qui se plante dans le gravier.
Rien de bien méchant heureusement, mais pleins de petits trous qui picotent.
En bas, la poursuite se fait paisiblement au bord du fleuve pour approcher la bosse suivante. Celle-là, tout le monde s'en rappelle. Comme celle d'avant, ça ne dure qu'un km, mais la bande de roulement et le dénivelé n'est pas identique.
Monotrace large, mais rempli de caillasse mouvante et de rocaille. Très dur à passer surtout la première moitié.
Passages en portage ou poussage obligé par moment, même si certainement y en a qui passent intégralement. Faut du jus et des cuisses.



Juste avant de basculer, on retrouve Julien. Enfin ! Nous voilà cinq pour la suite. Bon groupe !
Rapidement, les chemins nous rapprochent du ravito numéro 2. Mais avant ça, on a droit à une autre nouvelle descente inédite à Bruniquel.
Celle qui dévale sur Saint-Antonin. Et pour dévaler, on est bien servi. Le seul hic c'est qu'elle est bien grasse.
Difficile de vraiment se lâcher du coup, sous peine de s'envoyer en l'air sans aucun plaisir. Ça glisse beaucoup et il faut y aller mollo.
Elle a été aménagée avec des passages où on peut sauter sur des petits tremplins. Faut connaitre et être sûr de son coup malgré tout.
C'est excellent à descendre si on enlève le gras.
Une fois terminé ce bon passage, on rejoint le village pour se ravitailler. On n'est pas tout à fait à la moitié du circuit.
29 km au compteur. On retrouve Sébastien du club Tripotes et Mascagnes qui va rouler avec nous ensuite.

Une fois bien restauré, on s'y remet tranquillou. Une belle (et longue) bosse à venir évidement.
Un passage au début très rude et bien trop gras cette fois pour espérer passer sur la selle.
Mais sur l'ensemble de la montée, il n'y a que quelques deux ou trois cent mètres de très difficiles, le reste se passe bien et est très joli en sous-bois avec une trace bien sèche ensuite.
Le groupe de cinq se reforme rapidement tout là-haut.
Et ça repart sans transition avec une longue succession de monotraces entrecoupés de quelques pistes et chemins.
Une partie roulante d'une bonne dizaine de km qui se font à très vive allure.
Sébastien envoie fort sur ces parties, et quand il se relâche c'est JeanMi qui en remet une couche. Bordel, c'est le mode XC ou hyper pulse ou je ne sais quoi d'autre qui est de mise pour moi et ça lâche derrière.
Je résiste tant bien que mal à la furia du Coach. On reste un bon moment sur les plateaux.


Au bout de cet épisode véloce, on retrouve un super sentier en surplomb de la vallée.
Une trace plutôt technique et avec un peu de monde maintenant.
On a retrouvé le parcours commun à tous depuis peu, et y a du vététiste sur les sentiers.
Malgré tout on arrive à doubler en permanence, chacun te laissant le passage dès que ça devient possible.
Le monotrace est superbe pour rouler et on file bon train vers le début de la descente.
A l'entame, on salue Christophe alias Apache 31 qui est en mode pose sur le sentier et puis c'est parti pour affoler le compteur
Descente ultra rapide à Mach II sur une piste large truffée de petite caillasse.
Un ou deux virages pour sauter sur les freins et il suffit de quelques minutes pour se retrouver en bas.
On a doublé quelques concurrents qui semblaient user de prudence excessive.
Fort heureusement, ils laissaient bien la place de passer d'un côté ou de l'autre.

Passé le pâté de maison, on se retrouve de nouveau au bord de l'eau et j'étais persuadé qu'on était déjà passé là le matin dans l'autre sens. En fait non, mais la ressemblance est troublante avec le premier passage au bord de l'Aveyron après Cazals.
Un petit peu de route pour remonter à Penne un peu plus haut. Là, c'est le dernier ravito qui nous attend.
On en profite pour avaler quelques sucreries en attendant les autres compères qui devraient pas être trop loin.

Thierry arrive peu après, de même que Pax qui fera du coup le final avec nous.
Il nous reste onze bornes environ. Pas de grosse difficulté en plus.
Un petit monotrace sympa pour commencer, qui évite la route et présente quelques pourcentages copieux par endroits.
Un peu gras en plus sur ces fameux raidars, donc on passe en mode portage.
Un petit cordon de bitume et ça repart dans les sentiers jusqu'à Saint Paul de Mamiac.

Le final du parcours revient sur l'arrivée avec un superbe passage en crête bien remuant.
C'est très technique entre les arbres, les buissons, les passages aériens et heureusement c'est bien sec.
Les pierres bien ancrées au sol constituent autant d'obstacles qui obligent à jouer du cintre et du pilotage fin et fun. Terrible à chaque bouchée ce caviar.

La dernière gourmandise approche. Grosse descente qui s'est améliorée au fil des ans pour être un peu plus facile à négocier maintenant.
On s'y met de bon cœur et sans ménagement pour en profiter un max.
Sensass jusqu'en bas avec quelques virages épinglés dans la pente avant de terminer.
Quand vous touchez le fond, il reste en gros un km de route pour en finir avec cette 22 ème édition des 2000 de Bruniquel. 



Les données du Garmin affichent 60 km pour 1800 m de D+. Temps de roulage 4h07 plus 20 minutes d'arrêt.
Alors pour être clair, et ça va étonner personne, ça m'a plu beaucoup.
On a passé une super journée, vu beaucoup de monde sur les sentiers, on a pu rouler en petit groupe une bonne partie du temps.
Parfois ça allait tranquille, d'autres fois plus fort et même plus encore, quelques fois c'était du XC pur et dur, mais toujours splendide partout.
Total régal !



Et pour finir au mieux ensuite, direction le stand aligot fondant et la table ravitaillement pour apprécier toutes ces bonnes choses.
Beaucoup de monde se presse pour causer autour de ce très bon parcours encore.
Merci Charly, Raymond et toute la troupe du Stone Rider. 

Bravo à vous, très belle réussite comme d'hab.
On est habitué aux bonnes choses à Bruniquel, et on y revient volontiers chaque année.
Ce sera pas la dernière d'ailleurs.




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