29 avril 2007

2000 de Bruniquel

Permettez que je vous fasse part d'un petit commentaire puisque j'ai un peu de temps là ?

Le temps parlons-en tiens. 
On en trouve toujours du temps, pour faire un peu de vélo. 
C'est bien normal en fait, il y a un temps pour tout. 

Surtout si comme c'est le cas à chaque fois, on prend du bon temps. 
Et comme on aime ça, il n'y a jamais de contre-temps finalement. 
Bref le vtt peut se conjuguer à tous les temps. 

Dimanche 25 mars, on a vérifié encore une fois que le temps ne changeait rien à l'affaire.
Bruniquel 8h du mat, le jour se lève, il nous manque une heure de sommeil puisqu'on a du avancer le temps dans la nuit. Qu'importe, six Maillons Libres de Cornebarrieu, un peu décalés horaire, pour le nouvel épisode de ce raid connu et reconnu. 

Sur la douzaine d'éditions précédentes, j'ai du le manquer une paire de fois tout au plus. Avec des hauts et des bas pour la météo, selon les années.
Là c'était tendance bas pour le coup. De bonne heure dans la saison, et alors qu'on a pas eu d'hiver, voilà que ce jour là le temps fait des siennes. Un samedi bien pluvieux et une nuit abondamment arrosée inondent copieusement le parcours. Pour faire bonne mesure, ça continue de tomber le dimanche matin. Une pluie pas très forte mais sans interruption, qui a du en refroidir plus d'un et en inciter plein d'autres à rester sous la couette. 

Jusqu'à huit cent inscrits les meilleures années, le bon plan vtt tombe à l'eau pour 2007. Malgré tout, une petite centaine de courageux a fait le déplacement, et se tient prêt pour une bonne dose de circuit détrempé. La météo et l'état du terrain incitent l'organisation du raid à une prudence légitime. Charly qui connaît bien son affaire, explique à la troupe d'irréductibles affairés devant le café, qu'il ne peut raisonnablement prendre la responsabilité d'envoyer des vététistes sur le parcours et garantir la sécurité de chacun tant les conditions sont aléatoires. Ainsi donc, les inscriptions ne sont pas prises en compte, mais ceux qui le souhaitent peuvent quand même emprunter les parcours balisés à leur convenance et sous leur propre responsabilité, et revenir ensuite sur l'arrivée pour se voir offrir un ravitaillement bien sympathique et à l'abri.

Pour nous c'est clair, j'y suis j'y reste. 
La plupart des personnes présentes feront de même. Même si on se doute que ça va pas être simple, la troupe de départ décide de boucler ensemble le petit circuit de 45/50 km. Le temps d'enfiler les tenues de camouflage, on enclenche pour s'éloigner du village. Quelques hectomètres de route pour bifurquer sur le premier sentier montant. Un sous-bois bien trempe à l'image du parcours. C'est bien mou sous la roue, ça tortille dans tous les sens, mais ça passe bien, on monte tranquille sans forcer. Je me souviens de certaines années où on traînait deux kilos de boue à chaque roue, là non, c'est tout l'inverse. 
Les pneus, c'est d'ailleurs la seule chose qui reste propre tellement c'est détrempé. Les fringues changent de couleur rapidement dès qu'on prend un peu de vitesse sur les premiers chemins roulants. Malgré le garde-boue, le masque de terre est inévitable.

Dans les descentes, c'est vtt on ice. Très glissantes, bien fournies en pierres remuantes ou en plaques façon dalles de marbre. La part belle est faite à la technique, ça fuse et faut bien doser sa vitesse. Prière de lécher les freins juste ce qu'il faut pour rester dans le bon sens. Quelques virages relevés par moments qui sont un pur bonheur et puis de bonnes portions rapides peu piégeuses où on peut pousser fort l'allure. Oui je sais j'abuse mais qu'est ce que c'est bon. Trois descentes de ce genre longues et pleines se sensations.

Les bosses sont gaillardes comme il se doit et coriaces sur ce type de terrain. L'adhérence est faible sur la roche et faut s'employer pour trouver le passage ou l'angle le moins glissant. Mais on arrive à monter quasiment tout pour peu qu'on ait les jambes.
Beaucoup de monotraces tout le long avec toujours un profil agréable. Même si le rendement sous la roue est moyen dans cette colle, on ne se lasse pas. Un peu de goudron pour traverser les villages comme Cazals ou encore celui de Penne. Joli coin, ça monte à peine. Arrivé sur le haut, le château planté sur le rocher attire immédiatement le regard. Il est un peu moins en ruine que nos transmissions qui commencent à fatiguer. A la fin du bourg, vous disparaissez dans un escalier suivi d'un bout de descente tout en glisse. Extra !

Le final du parcours tout en surplomb sur une crête. Superbe ! Un sentier tout en torsades qui incite à la relance avant de dévaler façon mégavalanche la dernière descente. Un dernier petit excès pour le plaisir.

Un petit km pour gagner l'arrivée et on se retrouve vite fait en tenue plus présentable pour déguster le petit repas prévu par Charly et sa troupe. On sait se tenir sur un vtt et on n'est pas pourris non plus autour d'une table, surtout quand y a ce qui faut dessus.

Bruniquel 2007, ça aurait du être une belle fête pour plein de monde, ça l'a été pour toutes les personnes qui ont bravé le temps je pense. 
Loin de la galère qu'on aurait pu penser, on a au contraire passé une journée agréable vu les conditions. Certes c'était dans la boue, l'humidité ou le froid aussi par moments, mais ça fait aussi partie du vtt et le plaisir est réel une fois que c'est finit et plus encore avec le recul. 
Des souvenirs sympas qui restent encore une fois et ça vaut toujours le coup de se rendre dans cette région. 
C'est pas Gildas qui nous dira le contraire. Au fait, il est réapparu, soudainement entre le café et les croissants. Même qu'il a fait le parcours avec nous et tout et tout. Il tient la forme quand même.

On peut remercier et féliciter l'organisation. 
Pas simple de mettre en place un raid, de le peaufiner, d'y consacrer une longue préparation, de faire en sorte que tout soit bien calé et de voir ses efforts ensuite mal récompensés. 

Encore une fois, c'était une belle réussite de leur part. Le temps c'est le seul paramètre qu'on maîtrise pas (heureusement) et malgré tout ils ont fait avec et très bien fait même. Bravo et merci.

Le dernier mot je le laisse à Didier qui a décrit simplement ce raid pendant le repas: "C'était nickel, c'est normal c'est Bru…niquel"

Bon vtt a+

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