19 mars 2006

Brive Rocamadour

Comment va t-on faire pour améliorer nos escapades club si dès la première grosse sortie de l'année, on a déjà tous les ingrédients pour sublimer le vtt ?
Faut donc revenir un peu sur la journée de dimanche. Enfin quand je dis revenir, c'est sur le papier bien sûr car sur le terrain ça va on a donné 😊! 

Les jambes sont encore un peu marquées.
Bien nous en a pris en début de saison lors d'une réunion énergétique de programmer la rando Brive-Rocamadour, 10ème édition en plus. 
Résultat, 11 Maillons au départ. Plus de cinquante pour cent du club, la majorité a raison encore une fois.

On se l'ai fait façon lève-tôt. 4h30 du mat, à l'heure où d'autres en boite sont déjà positif à l'alcootest, nous on démarre également plein, mais d'enthousiasme. 
Chargement de la remorque et des musettes, JLuc toujours premier au scratch pour attacher son vélo et cap vers le nord.
Aller à Brive, ça équivaut à passer la 5ème à la sortie de Cornebarrieu et à l'enlever une fois arrivé. 
C'est un peu ça tellement c'est direct. Bref, trajet sans histoire, timing impeccable et aucune bretelle manquée dis donc. 
Du coup on était déjà en place une grosse heure avant le départ. Ça laisse du temps pour le déjeuner, voir du monde et se préparer peinard. Quinze minutes avant le top, direction le devant de la scène pour éviter les bouchons au premier goulet et on patiente devant le speaker qui fait durer un peu. 


Faut aussi qu'on attende le chauffeur de la Clio qui doit nous piloter dans les rues de la ville. Une fois au volant, il a pas fallu qu'il traîne car la mêlée de vtt gaillarde comme le nom du patelin poussait fort dans les rétros. 
Une allure beaucoup trop rapide pour moi d'ailleurs. 
100 bornes à faire et déjà trente de moyenne sur le premier kilomètre. La première trace arrive et on essaie de respirer un peu, chacun prenant son rythme.

La première partie du parcours est la plus humide. Pas mal de portions goudrons, et des bosses pas si longues mais pénibles du fait du terrain grassouillet. Comme cette montée sous le village haut perché de Turenne avec du galet, de la glaise, une forte pente, le tout copieusement mouillé. 

La descente derrière est du même type mais ça se passe sur le vélo, parfois entre deux vttistes en vrac. Un peu de bonne glisse et de grosses remontées de terre sous les narines.

La progression continue avec des sections roulantes, de jolis bords de cours d'eau et un beau plongeon en deux temps depuis le site de parapente. Waouh, je m'en reprendrai bien une dose !! 

Tiens au passage, même si je sais plus si c'était avant ou après, il fallait absolument s'arrêter au gigantesque ravito de Martel. De la soupe au dessert, il y avait le repas complet. Très appréciable, dommage qu'il faille repartir. On s'installerait bien une demi heure. 


Je reprend assez rapidement le périple qui n'est pas de tout repos, les km défilent sous la roue dans des coins toujours agréables surtout que le terrain est sec tout du long maintenant. 
Passé le troisième ravito au km 60 environ on a droit à la bifurcation des parcours. 15 km du bonheur en continuant tout droit et 40 d'efforts supplémentaires à droite (va tout droit que me disait une petite voix intérieure). 
Bien obligé de suivre mon Giant qui refuse d'aller tout droit ! 
Eh bien pour ceux qui pouvaient, le bonheur était à droite. 

Pour ma part, c'est la partie que j'ai le plus apprécié même si ça a été la plus dure. D'entrée un descente sensass, rapide avec quelques passages techniques et des virages relevés. Hop on se lâche. Bien sûr quand tu desserres les freins faut pas trop lever la tête.
Un sentier violent en suivant, collé au rocher qui te remonte sur le plateau avec une vue plongeante sur la Dordogne. Un peu de portage qui te ruine les mollets, ça fait mal mais l'instant est beau. C'est gaillard encore. 


Plus loin on repart dans le dénivelé négatif d'une descente endiablé. Super ! 
En sous-bois la plupart du temps, un monotrace rapide et bien propre, quelle ivresse ! En bas on repart pour longer pendant de nombreux kilomètres le bord d'un ruisseau sur une piste bien large. 

Là il faut que je m'arrête. D'abord pour faire passer un petit besoin pressant et puis surtout pour vous parler d'une présence hostile, un démon récurrent depuis le matin qui ruine vos efforts solitaires. Vous l'avez eu vous aussi non ? Autant en emporte le vent du sud ! 
Toute la journée dans le nez et dans l'oreille à te souffler que t'avances pas. Quel bonheur total ça aurait été que de faire Rocamadour-Brive ce jour là, avec vent dans le dos !
Enfin... après cette pause il faut s'y remettre malgré les kilomètres qui semblent à rallonge, plus tu regardes le compteur moins il tourne. 
Mais heureusement, le charme du tracé compense la fatigue et toujours en bordure d'un cours d'eau on peut apprécier un sentier sauvage dans une longue vallée qui se termine par une petite montée pacifique je dirai par rapport à ce qu'on a enduré. 



De plus on peut aussi bénéficier des encouragements de nombreux piétons. Une fois au bout de la piste, ça sent la faim. 
A gauche toute pour revenir sur le village d'arrivée qu'on aperçoit après quelques kilomètres d'un magnifique sentier caillouteux. Dernier assaut sur la descente finale quasiment droite avec une forte pente, pas vraiment de pièges mais faut rester concentré vu le niveau de fatigue. 99 kilomètres au compteur tout au fond de la DH. Le gentil monsieur qui surveille les routes me dit plus que deux. 

Pffff !! 'tin la dernière montée goudron, j'ai pas aimé non plus comme vous. 
Le village est joli certes mais gravir un mur après presque six heures de km. Dix minutes à souffrir au moins et enfin l'arrivée plus que ravi d'en finir.
Quelques chiffres en passant la ligne. 101 km au compteur pour 100 annoncés. Du beau boulot.



2160 m de côtes et 2000 de descente, je vous le dit qu'il faut le faire dans l'autre sens.
1185 participants et une sacré organisation, des signaleurs de partout, un fléchage précis et bien visible même un dindon pouvait pas se perdre. 


Faut pas tourner plus longtemps pour savoir que c'est parfait comme rando. Juste une petite pique en passant, les tarifs beaucoup plus chers si t'es pas préinscrit c'est pas le top. 

Allez bravo au club organisateur et à tous les gens qui viennent se greffer. Merci pour cette superbe "balade" et sûrement qu'on se reverra.

Poursuite du débat
Un circuit départ arrivé séparé n'est finalement pas un problème si t'arrive à t'organiser en conséquence et puis une fois n'est pas coutume. 
Question logistique on commence à être rodé. Patoche, membre du club à vie depuis longtemps déjà, nous a grandement facilité la notre de vie pour le coup, en se proposant comme chauffeur. 
Un grand merci à lui car aller dans une région vouée au vtt et ne pas pédaler, j'aurais eu plus de mal que lui à le faire. Quand t'arrive vanné et que tu vois l'attelage idéalement placé sur une prairie verdoyante perchée sur un rocher, tout de même ça le fait bien non ? 


Attaque en règle du fourgon par les portes arrières où se planquait depuis le matin le festin classique du MLA. Cochonnaille, cervoise, foie gras, agrumes, et à peine deux kilos de fromage pour dix. Un peu juste !! 
Et puis le petit dessert qui va bien. Habituellement, c'est le pâtissier d'Aussonne qu'on apprécie, là c'était juste des crêpes mais quelles crêpes !! Chercher pas vous en trouverez pas ailleurs des comme ça. Quasiment sous scellés depuis Toulouse, on était beaucoup moins nombreux qu'elles, elles ont résisté longtemps vu le nombre, mais on a eu le dessus finalement avant la fin du voyage. 
Merci Chantal pour ces gourmandises mais attention, avant on y avait droit simplement en réunion, là c'était une sortie officielle on va dire et j'entends presque des voix qui commencent à s'élever pour en réclamer tous les dimanches bientôt. 


Bon... t'inquiètes pas, je suis de ton côté, il suffit juste que tu m'en passes une discrètement et je tacherai de calmer leurs ardeurs. Affaire à suivre.


Épilogue
Après le petit café réparateur, on rattache les montures pour reprendre la route toujours sous le soleil. Le soleil tiens parlons en, vous l'avez eu vous aussi non ? C'était le printemps quasiment, et un jour avant la date prévu. C'est pas beau ça?
Voyage retour peinard, emplit de souvenirs et de chaleur avec une belle pensée collective pour Rémy qui devait être de la fête à l'origine et qui se rétablit tranquillement de sa dernière descente de vélo. Bientôt la reprise Rémy ! Encore plein de belles choses à faire.
Dernier péage, dernier kilomètre, derniers sourires et dernier vélo sur la remorque. Fin de la journée.

Bravo pour le club du plus novice au plus affûté, il fallait le faire.
Je laisserai le mot de la fin à JLouis qui a qualifié cette aventure de "Journée Maillonesque". Et hop, le label qualité est établi au club. 

On aura cinq degrés sur l'échelle MLA représentant les différents stades de satisfaction. Je situerai cette journée à quatre sur l'échelle. Vivement le cinq avec la "Journée Maillonissime".





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