20 mars 2016

Raid des Chapelles - Hard XXL

Journal du hard 😊. Ah vous en vouliez du hard ?!
Pas besoin de prendre un abonnement à Canal Plus, prenez juste un vtt et descendez au sud 😀.
Encore une formidable virée pour marquer les esprits durablement.
► Strava - Raid des Chapelles

Jean Marc (Pédalator) et son CR ultra complet des Chapelles

Le club CCC a encore frappé fort. Coriace - Costaud - Colossal.

On a ainsi pu goûter ce dimanche à la troisième version du Raid des Chapelles.
Pour ceux qui aiment le genre ultra costaud et très technique, c'est le type de raid qu'il faut venir taquiner, tout en sachant que c'est un franchissement bien souvent irréversible, et que vous serez contaminé chaque année ensuite.

Le premier jour du printemps fait descendre du monde à Saint-Jean-Pla-de-Corts au village d'accueil.
Le camping est squatté par les vététistes. De Paris à Nice, en passant par la Rochelle, Limoges, Toulouse, Nantes, et Boisse (petit patelin lotois 😊), c'est un vrai nid de riders, qui s'y retrouvent chaque fois un peu plus nombreux.

Arrivé l'avant veille, on est bien installé.
Le samedi on se fait une première balade top en Espagne pour la mise en jambes (Rosas - Cadaquès - Rosas)

Dimanche 6h00 du mat, ça bouge déjà dans les chaumières.

Vers 7h00 un petit crachin bruineux nous accompagne pour aller jusqu'au départ situé comme d'hab au stade du village. On croise les premiers qui ont déjà mis en route.
La journée s'annonce longue, mieux vaut partir très tôt.


La météo est mitigée, mais ça devrait bien se passer globalement.

Au Raid des Chapelles il pleut le samedi et pas le dimanche, c'est la règle établie 😊.

Au pied de la tribune du stade, on retrouve l'organisation du Cami Calent Catala.

Alors qu'est ce qu'on a ce coup-ci ?
Une belle plaque noire, un petit café noir, un ciel un peu de la même couleur, et des potes d'un peu partout à saluer.
Le programme du jour c'est Raid'hard selon ce qui est noté sur la présentation. Le nom colle bien au profil pour ce programme sympa qui tourne autour de 88 km et environ 3500 m de D+.
Tout augmente en France, et du coup, y a eu une petite inflation des distances on dirait ! C'est bien évidemment pour un plus grand plaisir on va dire 😮.
Il y a aussi des distances plus faciles, vous êtes pas obligé de tout faire 😀. 

Côté club on est 6 en tout, seulement je me retrouve seul sur le grand parcours.

Mais vu les prénoms du reste de la bande, je me dis que je suis pas autorisé à rouler avec eux peut-être. C'est le jour J faut croire, avec Jacques, Jérôme, JeanBa, Jean-Luc et Jérôme.

Bon pas grave, je m'en vais rider avec Thierry et Paulo, les Niçois qui mettent le cap à l'ouest chaque année maintenant pour venir tester des parcours catalans.

Quelques photos, derniers préparatifs et on enclenche.
7h20 la petite ondée de bienvenu s'est barrée et le soleil pointe presque derrière les nuages.
C'est parti pour l'aventure.


Le gps nous promène rapidement sur les extérieurs du village.

Le début du circuit est similaire à l'an passé. On abandonne Saint-Jean, pour s'échapper sur les chemins qui parcourent les vignes, les vergers et les abords de quelques Mas catalans.
La température encore n'incite pas à se découvrir, mais par moments le soleil sort la tête des nuages et rayonne sur les premiers km. Une belle lumière puissante se mélange au ciel orageux, c'est assez flamboyant.

La trace s'oriente vers les hauteurs sur la longue piste qui s'élève vers la Chapelle Saint-Ferriol. 
Suite aux pluies de ces derniers jours, le terrain est plutôt lourd et favorise pas trop le rendement.
Déjà un petit portage nous attend pour couper court à la piste qu'on va reprendre un peu plus haut.
La Chapelle est atteinte peu après, y a plus qu'à descendre tout schuss.
Petit délice de bon matin. Très glissante et superbe pour une première. On la fait toujours avec grand plaisir.


A suivre un petit sentier défoncé, suivi par le morceau de route cimentée, à peine ruisselant cette année.

Et puis direction Céret, le Pont du Diable, et les bords du Tech pour se la couler douce encore un peu avant de remonter dans les ruelles pour sortir au-dessus des dernières maisons.

On arrive dans le vert du décor. Ça commence à grimper avec un petit portage.

De Céret à Reynes, deux petites bosses et deux descentes qui vont bien. Certaines parties sont presque boueuses, et bien glissantes sur les pavés arrondis et bien lisses. Excellent pour s'amuser en léchant les freins juste ce qu'il faut.

Peu après, on se remet sous le vtt pour un portage à la queue leu leu. Le petit train de vététistes progresse dans le single grimpant.

Sorti plus haut, on remet en route et au fil du parcours... qui défile donc, on rencontre ou on retrouve des copains (et des copines oui 😊). C'est toujours un bon moment supplémentaire de passé.
Voilà Jean-Marc, Mary, parisiens oui plus que moi, mais quand même provinciaux par rapport au vrai parisien intra-muros 😉. 
Ils gravitent avec un groupe de collègues, dont un Fat Bike (dinlespeed peut-être ?). Cette pratique de vtt me plairait, mais quand ça descend seulement je crois.


Sur un petit bout de piste suivant, un petit salut à Jean Paul Routens qui est venu rouler très loin de ces bases. (L'Ultra Raid de la Meije 😍, c'est lui).

Juste à peine au-dessus, on aperçoit sur le gps la trace retour où on repassera bien plus tard.
20 bornes de parcouru, en repassant ici on en aura un peu moins de 70, mais avant ça il faudra compiler de sacrées bosses et savourer des descentes fantastiques.

Bon sinon, toujours pas de ravito encore.

Après renseignement, faudra être patient car la première halte est prévue au km 33  Ça fait loin tout ça et donc la valse des pâtes de fruits se poursuit depuis le début.


On revient vite dans du monotrace, et le dénivelé positif s'accumule intensément. c'est rude les bosses, pas roulant roulant le single du Vallespir. Les portages se font sentir dans les mollets, va falloir que je retravaille tout ça.

Et quand on est en selle, faut y mettre de l'énergie, le terrain est toujours un peu scotchant.

Les rencontres de connaissances continuent, et je revois Fred l'Auvergnat, et plus loin Stéphane, un des organisateurs de la Granit Montana à Ambazac. Si vous voulez associer le très dur et le super, comme par ici mais dans un autre genre, faut aller la faire celle-là aussi.



Quand arrive la descente, on oublie vite les petites misères des montées, pour se plonger dans le bonheur en grand. C'est du top en descendant. Un vrai régal de pilotage ! Un peu au-dessus d'Amelie, la descente est fabuleuse déjà.


Par la suite, c'est le parcours de l'an dernier en sens inverse sur les longs singles qui serpentent dans les montagnes. Le long monotrace s'étire en sous-bois sur un profil pas très difficile, avant de venir se poser sur un morceau du GR10.

Plus en avant sur un bout de route, on retrouve la très grande cascade du ruisseau Montdony. Et sur les passages suivants, profitez en pour ouvrir grand les yeux et profiter des paysages sauvages du Vallespir. Cette année encore, le soleil fait défaut, mais ça vaut le coup d’œil.

Une piste à dérouler remet un peu d'altitude, et au final de la bosse, c'est une dernière descente dans la vallée entre Amelie et Alzine.

Toujours géant à dévaler les multiples traces choisies.
Le grip est bon, malgré l'humidité parfois. Et puis ces passages proposent une palette complète et variée de terrains. Du très technique rocailleux ou du single de terre très pentu fusant entre les arbres, c'est ultra amusant, long et bonnard de se laisser emporter par ces tourbillons.


En bas le village d'Alzine Rodone. Trente bornes costaud déjà enquillées. Quand est ce qu'on mange ?!

Il faut parcourir deux km de plus à plat pour arriver à Arles-Sur-Tech et trouver le ravito numéro un.
Celui là est bienvenu. Plus de trente bornes, ça fait loin en distance, mais aussi en temps au vu du profil. Petite pause impec.
On n'est pas très nombreux, et je revois Louis-Marc le Charentais. Les bons plans il connait lui aussi 😉.

Faut s'y remettre, il en reste encore un paquet.

Traversée du Tech, zigzags entre les habitations et la route s'élève gentiment sur quelques virages pour commencer la deuxième et très longue montée du Raid.
Quand y a plus de bitume, c'est un cul de sac qui se présente. Bah pourtant c'est bien là 😮. Faut pas s'en faire, aux Chapelles, les traceurs vont te trouver le passage.
Bienvenu sur la méga descente des wagonnets... qu'il va falloir grimper cette fois. C'était un tel bonheur la dernière fois en descendant.

Bon là, ça sera moins drôle forcément. Grosse bosse en mode pédestre, escalade copieuse de marches de granit. Energivore la longue passe, et en même temps c'est bien sympathique comme décor.
En descendant on n'a pas le temps de voir grand chose, en montant on peut en voir de belles et de toutes les couleurs ! C'est rude, surtout que Paulo qui ouvre la marche prend les options direct dans la pente plutôt que de contourner parfois un amas rocheux ou deux.
José t'es où 😀? T'avais pas dis je sais plus où, que dans quelques portages, tu porterais mon vélo 😄?


Quelques passages sur cette partie arrivent à se faire parfois sur la selle, mais c'est très peu sur l'ensemble de la montée. Le bonheur dans celle-là c'est juste quand ça descend, en montant c'est du lourd. 

Ne pas venir en juillet août par ici je pense, sous le cagnard ce doit être une crémation rapide.

La fin de la torture arrive vers une petite cabane bien plus haut.

Et d'un coup on oublie les souffrances pour redescendre une belle partie de grosse régalade. Sente très pentue, plutôt terreuse et donc tout en glisse. Génial !

Après ça, faut remettre les gambettes en mouvement. La bosse est pas finit, et même si la descente intermédiaire est bien placée au milieu, il en reste encore la moitié environ à gravir.

C'est de la piste plus ou moins inclinée.
Je suis pas dans un super jour depuis l'entame du matin, je le sens bien. Alors je me mets sur mon rythme de gestion laborieuse. On vient de passer la mi parcours et je me rends compte que ça va être long et rude, dans les bosses.
La piste est encore un peu humide, ça avance pas vite. Thierry et Paulo avance un peu plus devant et je suis ravi de retrouver Miguel qui vient partager un bout de piste pour grimper plus haut faire des photos. Plus de quad cette année, mais un VAE et je serais bien tenté de changer de vélo là maintenant😀.
On discute un peu, avant qu'il file se mettre en place. Il m'annonce que la descente à venir va me plaire. Je jubile déjà, il connait parfaitement le coin et puis pour en avoir fait de belles ensemble, il connait aussi mon appétit pour tous ces amusements divers.


2 km de chemins en tout, le sentier suivant se profile pour rejoindre une petite traversée de ruisseau. Un gros km rude mais bien mieux pour changer de la monotonie de la piste, surtout quand t'es pas trop fringuant.

Paulo a ralenti et on fait le final ensemble.
Attention portage. La trace s'élève brusquement sur deux zigzags et continue l'ascension. C'est costaud cette partie, mais c'est très bon. On peut pédaler la plupart du temps, passé le portage.
Le sentier débouche par moments sur de splendides balcons découverts. Bonheur des yeux je vous dis. Et sous la roue c'est top les petites escalades techniques entre les pavés de roches.

Tiens revoilà Miguel planqué sous la roche en train de préparer son matos photos. Arf ! J'espère que t'as pu shooter avant que je disparaisse, cette photo à cet endroit je remonte pas pour la refaire 😃.



Le sentier rocailleux est bien sec et poursuit sa course sur un profil à peine montant, c'est extra. Et puis on bascule, place à l'ivresse des profondeurs.

Allez Paulo gaz ouvert en grand pour la descente.
Ouverture des suspensions (j'en ai qu'une, ça va vite 😀) et on file bon train.
Petite mise en bouche déjà top, avant un passage remontant un petit peu... argh c'est quand vous voulez qu'on descend franco ! Quelques portages d'une dizaine de mètres par endroits il me semble.
Ensuite ça dégringole tout le temps.

On s'en était fait un petit morceau l'an passé. Là on déguste le gâteau en entier. Délicieux !
Toujours très très technique, mais encore d'une grande classe celle là. Tout se passe bien, c'est sec pour le coup car bien exposé, mais ça remue fort. La sente magnifique multiplie la joie puissance dix tout le long.
Impossible à décrire, vous auriez du venir voir ça ! Un must !
Bon j'en bave aussi dans ce gros régal, j'ai besoin de faire de la récup, car je prends pas toujours la bonne trajectoire, je fais des conneries, le vélo obéit pas toujours ou alors à retardement, et je me fais des chaleurs fiévreuses parfois. Donc j'assure, mais avec passion.


Au bas d'un talus, salut à Pascal le Cadurcien, en vadrouille dans ce bon plan sudiste. Bientôt c'est son Roc Trespouzien (à noter impérativement sur vos agendas). Un autre énorme raid dans le Lot. Immanquable en avril.


Cap en bas encore pour un bonus de sensations fortes.

J'ai déraillé dans cette descente d'ailleurs. Je me souviens pas si ça m'est déjà arrivé en mono.
En y repensant, on a pas vraiment de moment de repos sur cette grande dévalade merveilleuse, il faut piloter partout.
Paulo descend comme une balle, je l'ai perdu de vue depuis un moment. Je le retrouve plus bas avec le vélo à l'envers. Bah rien de grave il fatigue pas lui, mais il crève et vient juste de ruiner un peu plus son pneu arrière.
Depuis la balade de la veille c'est la série noire pour le Crossmark.
Réparation et ça repart pour finir de descendre.

En bas le ravito 2. Parfait ça tombe bien au bout de 50 bornes environ.

Ça cause autour du pâté, entre le saucisson et les pruneaux. Le tracé fait que des heureux bien entendu. Quand on vient faire ce genre de parcours on sait qu'on va aimer.


On est redescendu dans la Vallée du Tech et pour la reprise, il va falloir se remettre au charbon pour en sortir la tête bien plus haute.

Une longue piste qui tourne et retourne encore. Cinq ou six bornes t'as le temps de voir le paysage et compter les virages. Pas grand monde pour la causette, la pente est pas très forte, ça se fait bien, mais je manque toujours de peps.
Je roule un peu au frein en mode ralenti sur image, et je vois passer Polo66 en mode accéléré fois 2 ou fois 4 je sais plus. 
J'ai même pas pu sortir l'appareil photo Polo, que t'avais disparu de mon radar. Avec un peu plus de cents bornes la veille, quelle santé !

Le temps passe, la bosse s'allonge, je fais au mieux en solo. 
Quand y a moins de jambes ou de jus, c'est la tête qui pédale plus que le reste et ainsi de suite, on finit par y arriver.
45 mn de grimpette depuis le ravito.
On va pas tout à fait au bout de la piste. Merci 😊! 
Ça bifurque à droite pour descendre direct sur un autre bonheur de monotrace. C'est fou comme ça fait du bien de retrouver le vent qui traverse le casque et fait briller les yeux.
Le profil est moins rude, sur cette traversée jusqu'à Montbolo. un peu de route permet de faire de la moulinette et on retrouve la trace du parcours 60 qui est balisé. On a moins les yeux sur le gps pour le coup.
La trace gps fournie est précise jusqu'à maintenant. Mais ça implique une autre façon de rouler et il y a inévitablement toujours des petites erreurs qu'on fait malgré tout sur quelques intersections où on peut manquer la bonne direction pendant quelques mètres.


Le circuit continue de plaire et de taquiner le physique un peu partout. Entre un bonheur par ci, une difficulté par là, et du plaisir partout... ou presque 😀, le temps passe malgré tout et on en ressort marqué, mais ravi au bout du compte.


La descente suivante c'est vers Palalba que ça se passe. C'est bon de respirer un peu et de se distraire sur les singles.

En bas, un petit ravito peut-être ? Non pas tout de suite visiblement. Ayant eu peur de le manquer, avec une erreur gps ou autre, je m'interroge un peu. Je suis avec un gars juste derrière qui ne l'a pas eu non plus, donc on poursuit.
Je me remet à mastiquer de la céréale des fois que ça dure encore un moment. Côté boisson, ça va il fait pas chaud, on sirote sans excès.
En fait il y avait encore deux bornes pour rallier le R3, dont une qui penche pas du bon côté. Argh, toujours copieux le roulage !

Km 65, on retrouve avec plaisir le CCC qui a ouvert le restau de plein air. Thierry et Paulo en avance sur le roulage, termine juste le dessert avant de repartir.

Je prends le temps d'une bonne pause salée et sucrée.
La météo est parfaite et reste tranquille sans une goutte de pluie. C'est toujours un peu orageux, il fait pas froid, et on est habitué maintenant depuis 3 ans, car sur chaque épisode des Chapelles, l'organisation maîtrise très bien les parcours, mais aussi parfaitement les prévisions météo sur ce raid, pour jouer impec avec le temps prévu 😊. Toujours à la limite de l'averse, mais ça tient bon, les nuages osent pas lâcher la pression.


Allez go, trop de pause c'est bon pour les papilles, mais pas pour les muscles.

En selle pour le final. Vingt bornes encore ! C'est pas finit.
La piste à gauche ondule sur quelques km avant de redescendre rapidement sur le Tech.
Après la traversée du pont en bas on longe la rivière tranquillement sur une partie routière.
Les sentiers reviennent un peu plus haut pour grimper à nouveau. C'est pas long avant de filer rapide dans un single facile et joueur qui fait presque un aller retour pour se conclure par une belle petite descente chaotique. Elle est bien sèche et finit par nous envoyer dans un petit cours de ruisseau asséché. Bien bon !

Arrivé en bas, je suis hors parcours, plus de trace sur l'Etrex. Ah put... je le crois pas ! Grrr !
Un coup de zoom vite fait me fait voir où je l'ai manqué. Bon je remonte à pied. Pas envie de manquer un petit bonheur de single descendant. 
En haut je vois deux participants qui font la même erreur, et confirment que c'était bien la bonne trace cette descente.
Bon du coup je les suis, et me revoilà pour un deuxième passage. C'est un petit bonus on va dire 😊
En fait y avait une erreur sur mon tracé affiché, certainement dû au fait qu'il manquait quelques points de traces je pense, car on était vraiment assez loin du circuit à l'écran.


Tout près d'un Mas, en piste pour une longue partie de pédalage bosseur. On approche les 75 bornes, une petite quinzaine et c'est gagné.
Peu après l'entame de la piste, on aperçoit un panneau ball-trap à gauche. 
Y en a plein qui ont du le voir, mais pourquoi s'attarder sur cette info totalement inutile ?
Ben j'occupe mon temps de roulage en solo comme je peux et quand je zieute ce panneau, tout sourire intérieur, je me dis déjà que j'espère m'en rappeler pour écrire quelque chose du genre - je m'arrête pas car ça fait longtemps que j'ai plus de cartouche. 
Et puis j'ai eu aussi d'autres pensées bien plus grivoises à l'esprit, mais je vais pas les annoncer ici, pour faire une allusion beaucoup plus graveleuse, ce serait pas raisonnable 😀.

Sur le final roulant, la piste est longue, très longue, une belle bugne raidasse ou un portage serait bienvenu, même avec la fatigue, ça couperait la sensation de se traîner.

Personne devant, pas un type derrière, seul au monde, les jambes tourne au mieux, mais ça manque de jus.
Sur un passage un peu plus haut, on pédale dans le lit de caillasses qui appartient au ruisseau avoisinant.
La pente se cabre soudain avec un mini portage qui vient interrompre la routine de la piste. Je tente un peu de passer sur la selle mais c'est trop rude.
Quelques dizaines de mètres de pédestre et on reprend la piste qui continue gentiment vers les hauteurs. Même gentiment ça fatigue l'aventure à rallonge, et je suis ravi de l'insertion soudaine dans la petite sente qui fuse entre les genets maintenant.

Petite partie descendante en enfilades ludiques, et très amusante pour jouer autour de l'ornière centrale en prenant appui d'un côté ou de l'autre. Extra ce passage pour remettre du baume au cœur !
Deux virages serrés et nous voilà à nouveau à un croisement où on est passé environ huit heures plus tôt ce matin, juste à quelques longueurs de la Chapelle Saint-Ferriol.


On revient d'ailleurs immédiatement tout au pied du monument pour un deuxième passage aujourd'hui dans l'excellente petite descente à suivre. Et là ô surprise c'est totalement sec. Vive les dernières secousses jubilatoires de cet endroit. 

En bas de tout ce dernier crédit de plaisir, y a plus qu'à rentrer le long des plantations diverses et rejoindre le village départ. 
Le vent de face affaiblit vos piles, faut trimer encore quelques km.

Et puis allez, soyons fous et prenons une petite dernière secousse pour finir. A croire que les vergers en fleurs ont inspirés les traceurs pour une petite cerise en cadeau.

En passant un petit gué cimenté vous devez sautiller des deux roues dans un ruisseau aride, sur un dernier petit passage ultra vibrant. Un sol de caillasses chicaneuses et mobiles, qui finissent de vous brasser copieusement. C'est pas long, c'est pas bon, c'est juste très fun 😀!

Bon vous aurez compris qu'aux Chapelles, les concepteurs du parcours vous essorent jusqu'au bout. A défaut de vous faire rincer par la flotte, qui décidément ne veut pas toujours pas venir. 

Pas encore du moins 😉


Je vois successivement défiler le Château Aubiry, le clocher du village qui grossit au loin, la vieille voie ferrée, la traversée du lotissement, un dernier espace vert, l'ultime morceau de bitume, et enfin à ce stade là de ce gros raid, je passe la ligne.

Fichtre ! Ça fait un bail qu'on est parti non ?! 
Ça va mieux là d'un coup 😀!

Il est 16h30 quand se finit ce périple catalan ultra costaud.

Le temps est gris mais les mines sont réjouies.
Un petit peu de monde sur l'aire d'arrivée.

David et Paul

Les données brutes du parcours affichées sur le gps, confirment que c'était long, très long..

9h13 de temps total, 91 km, 3350 m de D+. 8h40 de massage sur la selle.
On a eu le temps d'apprécier le circuit !

Petite parenthèse technique pour les gps.

Une fois tout reporté sur les divers logiciels et sites de visualisations, on a des données affinées, mais parfois avec de belles différences pour un même parcours entre les participants, ou selon les sources et les divers appareils de mesure.
Pour se faire une idée de mes données, j'ai fait un petit tableau comparatif (voir plus bas) sur les différentes lectures. 
Les distances ça va encore, mais pour les dénivelés les mesures sont pas mal différentes selon les sources. Fin de la parenthèse.

Sans transition, direction les vestiaires. Pas pour se changer non, mais pour se mettre à table.

Pâtes, saucisses grillées, et quelques autres denrées vous attendent. Le cubi de vin est accessible en bout de table. On peut tranquillement se refaire une petite santé au chaud.
Durant le roulage, même bien nourri aux sucreries, pâté, saucisse sèche, fromage, coca, et tout le reste, ça suffit pas pour enlever la grosse faim quand on termine, et on arrive généralement avec un appétit aussi féroce que les portages.
Tiens au fait, y a toujours pas de bière, c'est presque le plus dur du raid ça 😀! 


Quelques temps plus tard, une fois qu'on a un peu beaucoup récupéré, on revient prendre l'air frais.

Il fait pas chaud, et la météo a décidé que c'était bon maintenant. 
Elle avait laissé suffisamment de temps comme ça à tous pour boucler le Raid, et donc ça tourne gentiment mais surement à la pluie, pour pimenter encore les derniers km de ceux qui font durer le plaisir sur cette très longue journée de vtt.

Espérons que les derniers km sous le crachin pour les guerriers raidhards et raidhardes, ne gâche pas un pet le plaisir je suppose. C'est pas très agréable, mais l'essentiel étant bien de finir l'aventure.
Au vu des prévisions journalières, la fenêtre météo a été parfaite encore cette fois. Comme d'hab quoi, à savoir que le dimanche il ne pleut pas au Raid des Chapelles.

Pour tous, il est temps de rentrer. Retour au camping avant de reprendre la route.

Le bar est ouvert, on en profite pour déguster une petite pinte délicieuse avec Ana, Thierry et Paulo. La plupart des copains sont déjà rentrés.
On aura passé un weekend fabuleux encore. Merci pour ça.
Dans un an, par ici ça recommence 😍.


Le Raid des Chapelles version 2016 aura mis à nouveau la barre bien haute.

C'est un récital de descentes extra qu'on a pu apprécier cette fois encore.
La difficulté est omniprésente, les bosses en sentiers sont rudes ou très rudes, avec un assortiment de portages bien velus et des efforts gaillards pour passer chaque cap.
Le terrain scotchant du début fait redoubler les efforts.
Le soleil n'a pas été très présent pour éclairer les paysages, mais ça reste bon partout dès qu'on ouvre les mirettes. Merveilleux balcons en surplomb sur des passages ouverts en longs et en larges vers les vallées ou plongeants sur des gorges.
Le tracé vous en fera voir de toutes les couleurs.

On n'a pas été mouillé, mais il a fallu bien se dépouiller pour en venir à bout.

J'en ai bavé, parfois profondément, mais ça valait le coup encore une fois de se faire violence pour aller chercher ses sentiers perdus qui font chuter le dénivelé de la plus belle des manières.
Le vtt par ici est excellent, mais aussi très exigeant, on s'en rend compte tout le long, dès qu'on délaisse les parties roulantes du début et de la fin des circuits.
Grand raid, grande difficulté, grand plaisir !
Tout le monde peut pas le faire certes, sauf à être prêt physiquement et techniquement, mais quand même, comme je dis toujours il faut tenter ce genre d'épreuve pour se dépasser encore et réaliser combien c'est bon à passer, tout en restant très très dur.


Bon, il se murmure officiellement qu'en 2017 ça pourrait partir de Arles-sur-Tech.

Autrement dit on serait de suite dans le vif du sujet. Autrement dit ça risque d'être encore meilleur. Autrement dit, où est qu'on s'inscrit déjà 😀?!

Un départ au pied des bosses, donc un concentré de trace du début à la fin. Finit l'entame roulante et le final qui allonge la distance, c'est un bonus qui peut permettre de changer de la routine et d'optimiser encore la trace.
Bon en gros, jusqu'à là c'était soft, là ça va devenir plus sérieux 😃!
Mais quoi qu'il en soit, pour ceux qui aiment le genre bien dur et très bon à la fois, coriace et magique en descendant, ils seront là de toute façon pour célébrer la suite de ce culte des Chapelles qui grandit à chaque nouvelle procession.

Bye bye à tous. 
C'était bon à faire, et ça l'est encore à travers ces quelques lignes, pour prolonger encore un peu plus les émotions fortes.
Un grand bravo et immense merci au CCC, Oscar et Miguel, en tête de groupe et l'ensemble des bénévoles qui se démènent pour offrir ce splendide raid.
Faut poursuivre dans la même gamme. 
Vous êtes vernis d'habiter au pied de ces merveilles, et ce sera chaque année une belle occasion de descendre plus au sud pour qu'on en profite un max. 
Les plaisirs rares sont plus intenses encore !

Bon donc comme je disais au départ, vous en vouliez du hard ?! Vous en avez eu non ?!

Au plaisir. Et même au méga plaisir.





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Sur l'aire de départ






David - Paul et ??






Logistique organisation







Single de départ







Passage aérien - Top !






Le Pont du Diable à Céret






Bord du Tech après Céret






Un Fat. Gaillard !






Raviro 2






Quelque part dans un portage

4 commentaires:

  1. Le Fat Gaillard c'est Fred du team VTT Escapade, il est un peu dingue. mais l'an passé il a bouclé la TransV en fat alors, rien n'est plus impossible pour lui.

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  2. Merci de nous faire revivre ton raid. L'année prochaine, ce sera montagnesque !!!

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  3. Très beau Yves comme d'hab !! Ca donne envie d'y revenir ! Merci. Stéphane Granit'Montana

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    1. Comme tu dis Stéphane, ça donne envie d'y revenir. ce que je ferais certainement en mai ou juin, pour refaire juste le meilleur du parcours en partant de Céret. J'ai l'avantage par rapport à toi d'habiter pas trop loin :-)

      A la prochaine.
      Peut être en 2017 j'espère. Par chez toi sur les "petits" monticules d'Ambazac, pour en baver tout autant qu'on s'y régale.

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