27 juin 2015

Ariégeoise - Mountagnole

Une grande classique annuelle parmi les cyclos sportives, c'est tous les ans le dernier samedi de juin.
L'Ariégeoise est mondialement connue, et le millésime 2015 était très bon encore. 
21 ème édition. 4000 inscrits environ. 



Très grosse épreuve cycliste qui déplace des foules de coureurs et coureuses, et procure chaque année une grande fête autour du vélo.

Je laisse le grand parcours aux spécialistes, aux amateurs de longues distances, aux rouleurs, où à ceux qui veulent simplement le boucler. 
170 km quasiment, 4 cols, 3600 m de dénivelé et un paquet de crampes à gérer, si on adopte le mode course. 
Environ 1000 inscrits pour cette Ariégeoise grand format.

Pour ma part, je me régale sur le parcours moyen de la Mountagnole sur ces 115 km pour 2700 m de D+, avec trois belles bosses à négocier.
Des efforts moins longs, un parcours plus joueur, permettent plus facilement de mieux gérer sa forme et de courir contre le temps.
Le moyen parcours 2015 était en plus sur le papier un top tracé, qui m'a plu dès qu'on j'ai pu voir le contour de présentation par l'organisation. Moins roulant que l'an dernier, ça me conviendrait surement mieux.
C'est d'ailleurs le circuit qui est privilégié par le plus grand nombre chaque année, et cette fois encore, c'est la cohue avec 2800 inscrits sur la Mountagnole.


Coté club, Maillons Libres, et copains de roulage, on est plutôt nombreux. 
Christophe, JeanBa, Fred, J Luc, Benoit, Charles, J Pierre, Jeff, Karine et moi.

Samedi matin de bonne heure (7h15) rendez-vous à Vicdessos, proche de l'arrivée à Auzat. 
On n'est pas sorti des bagnoles, qu'on se fait livrer les plaques et dossards comme des VIP (merci Jeff)
Dossard 2019 pour moi. 

Y a un peu de soleil, mais c'est pas encore le grand beau annoncé.
Préparatif d'usage, vérif que tout soit ok et on descend la vallée pour rejoindre le départ 15 bornes plus bas. Échauffement idéal et ainsi on évite cette séquence après l'arrivée de la course.

Départ de l’Ariégeoise à 8h00 et de la Mountagnole demi-heure plus tard.
La mise en grille, y a foule chaque année et si vous arrivez pas de bonne heure, c'est au milieu ou en queue de peloton que vous serez.
Bon on est quelques uns à avoir des dossards prioritaires. Du coup c'est plus facile et on se retrouve dans les 200 environ. Là c'est la bonne place.


Vingt minutes d'attente, et ça démarre. 
C'est la course les gars, donc faut se faufiler au mieux pour essayer de gratter quelques places.
Ça couine toujours sur les dix ou quinze premiers km, des gros coups de patins, des accélérations, des bagnoles en face qui font chicanes mobiles, des rétrécissements etc, on s'ennuie pas et faut rester concentré. C'est toujours très nerveux et puis ça roule fort bien sûr.


Tarascon - Foix c'est rapide. Y a quelques toutes petites bosselettes très courtes, dont une plutôt sévère sur trois cents mètres.
Je m'applique à pas lâcher les furieux de devant cette fois. Montée à la plaque, ça met les cuisses sous pression déjà.
Pour le reste c'est du très roulant qui se passe entre quarante et cinquante à l'heure. 
Les patelins de Arignac, Amplaing, Prayols, et Ferrières sont avalés plein gaz.

Je tiens le rythme cette année jusqu'à Foix et je me fais pas décrocher.
JeanBa parti en milieu du paquet, est déjà revenu devant après sept ou huit km. Les jeunes y sont intenables ! 

La traversée de Foix c'est pas simple.
A l'entrée de la ville comme d'hab on bifurque sur la petite route qui descend vers la rivière. Deux virages serrés pas évident, et on se retrouve au bord de l'Ariège à rouler bon train.
Ça passe vite, on traverse la ville, y a du monde, les piétons laissent passer, pas de bagnoles, mais on pourrait pas trop déjeuner en terrasse, car le temps est pas décidé à se mettre au beau.


Depuis le départ, le soleil est masqué, c'est plus ou moins brumeux, et plus haut dans la première bosse, on aura même un peu de flotte crachin et une route trempe parfois.
Bon pas grave, il fait pas froid côté température. Mais la météo c'est un peu gaufré il me semble.

Foix - Sommet du Portel, c'est vite dit, mais ça reste à faire et c'est plutôt long cette partie.
30 bornes sur une bonne route, mais avec un paquet de petits cols à passer avant la bascule.
Ça roule dans un bon rythme, mais ça temporise quand même un peu sur les premiers km.
Je reste bien placé dans les cinquante soixante environ.
Je roule en aveugle car mon gps est dans la poche arrière. Souci de fixation au départ. J'ai l'habitude de gérer avec le cardio, mais là je me démerde avec les sensations. Et ça va plutôt bien jusqu'à là.

On passe en bordure des villages sur le bas, Saint-Pierre, Serres, Burret plus haut dans la bosse et dès qu'on entame le Col des Marrous, le paquet s'étire et explose vite. Pente qui oscille entre six et sept pour cent, c'est déjà pas mal pour calmer les ardeurs.
Sur le bas, j'ai toujours besoin d'un temps d'adaptation dans les bosses, alors j'y vais pas trop fort, la journée sera longue et puis celle là c'est l'apéro juste.

Arrivé au petit col, y a quasiment plus de groupes, c'est déjà éparpillé. La pente se calme, c'est plus facile.
Je retrouve JeanBa un poil plus haut qui a mieux entamé la bosse que moi.
On reste ensuite ensemble, en optimisant les efforts pour revenir sur un petit groupe un peu plus loin.
Passage par le petit Col de Jouels et on poursuit en petit groupe jusqu'au Col de Péguère.
C'est rapide dans des pourcentages plus faciles, mais la cadence course oblige toujours à faire des efforts même dans les roues en groupe.


Au Péguère qui est très gentil par ce côté, y a un ravito, mais c'est pas l'heure de s'arrêter.
Gaz on continue, en profitant d'un peu de récup avant de se remettre à la grimpette pour atteindre la Col du Portel. Deux bornes un peu rudes encore. 

Sommet du Portel, on bascule vers la descente. 
Facile jusqu'au Col de la Crouzette, en passant par une relance sur le mini Col du Pradel.
Bon faut rester vigilant quand même, on est en course et ça descend rapide, et puis attentif aussi aux autres. Y en a un qui a failli me faire manger de l'herbe en manquant sa courbe à droite, alors que je suis en train de le doubler. Le coup classique du gars qui t'emmène vers l'extérieur pour brouter la banquette. Et encore y gueule le type quand je lui dit que ça m'a pas enchanté sa dérive.
Bon j'ai pas le temps je trace.

La descente pure arrive. Fortes pentes sur les premiers km, les patins fument dans chaque épingle.
La signalisation est parfaite et même sans trop connaitre la route, tous les virages ou courbes un peu délicates sont signalés par des grands panneaux indicatifs. Très bon ça sur cette course.
Ça file vite jusqu'en bas au village de Biert avec une descente très technique, sur une route pas très large. Elle me plait bien celle là, mais c'est tendu parfois. On est quatre ou cinq à plonger ensemble.
Au mois de mai, les graviers compliquaient encore le roulage, mais depuis la balayeuse est passé et il n'y a plus guère de soucis d'adhérence dans celle-là.


Village de Biert, aucun répit ! Abordage direct du Col du Saraillé. Cinq km, c'est pas long, mais faudra appuyer quand même. Le premier et le dernier km, c'est gentil. Les trois autres intermédiaires, ça pique aux jambes. Je lâche un peu au début avec quelques gars qui montaient mieux dans le plus dur de la bosse, mais une fois qu'on vire à droite pour le dernier km, ça va mieux et je peux remonter un peu. Je vois plus JeanBa derrière ensuite. 

La descente est pas très rapide, faut pédaler encore pas mal.
Une mention spéciale à la DDE ou je sais quel service public à la ramasse (pléonasme), qui a eu la brillante idée de goudronner la moitié de la descente, deux jours avant le passage d'une course majeure. C'est vraiment dommage qu'ils aient pas eu le temps de finir jusqu'en bas, on se serait vraiment marré encore plus 😯.
Bon puis tant qu'à faire, un bon vieux goudronnage à l'ancienne, avec goudron et gravier à la pelle.
On était averti par la direction de course au départ, mais quand même c'était chaud les pertes d’adhérences parfois et ça surprend même en faisant attention. J'ai fait un ou deux loupés au freinage, et puis les quelques gars avec qui je roule, ils descendent un peu mieux que moi.
Je prends pas trop de risques et je profite un peu pour souffler avant de rattaquer la partie de manivelles en bas.
Passé les turbulences de la descente, et les deux ou trois petits hameaux, on braque à gauche à Cominac, pour rejoindre Ercé. 
Le cours normal de la balade reprend avec un petit bout de descente sinueuse et quelques raidars à grimper. J'ai pu recoller au petit groupe et on est sept maintenant.


Final de descente sur Ercé, pointage chronométrique et en avant pour remonter la vallée.
Huit km pour la liaison vers Aulus. 
Profil légèrement montant, vent de face, ça aurait été bien qu'on s'organise en relais, mais ça marche pas trop la cohésion. 
Bon je fais ma part malgré tout autant que je peux, mais le col approche et bien sûr tout le monde en garde sous la pédale je suppose. On roule quand même à trente à l'heure de moyenne sur cette portion, en analysant les données après course.

Village d'Aulus, station thermale, en plein cœur des Pyrénées Ariégeoises.
Ravitaillement pour ceux qui veulent.
J'ai tout ce qu'il faut encore donc pas de perte de temps, je poursuis.

Col D'Agnès, faut pas prononcer le S y parait. Faut dire Agne. Bon je me magne, on n'est pas d'ici !
Dix bornes les gars. Et les premières sont d'une douceur vous imaginez pas 😊.
Je me mets en mode gestion, j'ai pas trop la pêche il me semble et je me fait vite un peu décrocher par le petit groupe avec qui j'étais. 
Malgré tout je me traîne pas lamentablement, mais il faut que j'attende que les jambes aient de meilleures sensations. C'est pas vraiment un coup de moins bien, ou de la fatigue, j'attends juste que ça passe. 

Les quatre premiers km à découvert jusqu'aux virages sont très rudes. Je me fais doubler par deux ou trois gars qui monte nettement mieux, et j'en reprends autant donc le bilan comptable est neutre là.
C'est rude dans cette difficulté. Le temps est avec nous car il fait pas chaud, ce qui est un plus.


A l'entame des virages sur la deuxième moitié, je me sens un peu mieux. On peut récupérer quelques dizaines de mètres sur les lacets, c'est bien moins monotone maintenant cette bosse. 
Pour ceux qui veulent faire des photos, c'est superbe ce col. 
A trois bornes du sommet, on sort de la forêt pour retrouver cinq cents mètres de calme et se refaire un peu. La pente redevient presque plate et ça roule bien par là.
Un point d'eau est disponible dans cette montée. Très rafraîchissant, je prends un verre au passage.
Plus bas dans les premiers virages, deux personnes vous proposaient déjà de vous arroser un peu.

Je roule avec l'option camelback et deux litres de flotte. Plus facile pour boire que le bidon et j'ai pas à m'arrêter ainsi.

Bon la fin du col passe bien, j'ai retrouvé un peu de peps. Je passe encore deux ou trois gars sur le final et le col arrive vite. On tient le bon bout en passant celui là. 1570 m d'altitude.


Descente splendide sur l'Étang de Lers. J'adore ce passage. Un grand cirque très large, une bonne route avec de grandes courbes rapides, quelques virages serrés mais faciles, une vue ultra dégagée, c'est quatre km toujours sensass.
Je descends bien, je mange un dernier gel rapide et je reprends encore une place. Motivé pour la fin.

Dernière grimpette pour passer le Port de Lers, qui débute par une rampe copieuse à la reprise un peu avant l'étang. 
Les jambes vont bien, je roule dans un bon rythme pour finir.
Quatre km depuis le croisement de Massat.


Je progresse bien, et il me semble que ça passe très vite. La petite famille est un peu plus haut au départ des parapentes pour encourager.
En regardant les données temps sur Strava, c'est ma meilleure montée sur ce passage et ça confirme mes très bonnes sensations. 
Et puis surtout je reprends encore quatre ou cinq places.

Je bascule au col et j'engage la dernière descente à bloc. Je récupère trois gars au fur et à mesure.
C'est tendu dans les courbes et les virages. La route est bonne dans l'ensemble, bonne visibilité, plutôt propre au sol, juste quelques trous parfois.
Quand on passe d'un passage découvert à un endroit très ombragé, c'est pas simple de régler le contraste visuel quand ça descend fort.


La partie intermédiaire est peu pentue, et il faut pédaler encore gaillard pour conserver de la vitesse. Le final est par contre très incliné avec des pentes où pour ma part, je passe au dessus de 70 km/h. Certains vont bien plus vite encore par là.
Je la connait bien cette descente, et je bourre au max, mais j'arrive pas à décrocher mes compagnons de roulage, et pas possible de faire d'écart en prévision des deux km à remonter en bas.

On traverse Vicdessos à bloc. 
Moins de deux bornes, on est quatre, ça monte pas fort, mais la transition est rude dans l'effort, les crampes sont là. Je perds quelques mètres à l'entame mais j'arrive à raccrocher. Ça se calme un peu, personne veut rouler.
Je reste quelques mètres derrière et vu que ça m'importe pas outre mesure de finir absolument devant ces trois là, je passe devant et je fais ma course, 
Le final dans Auzat est sinueux, je m'en rappelais plus. C'est au sprint que ça se finit. Je suis toujours devant, mais je me fais passer sur les derniers mètres par un gars.
Ça me va bien comme ça.


Classé 69 ème au scratch. Une top place c'est clair !
23 ème de ma catégorie.
Très bonne course. J'ai la forme c'est sur, mais je trouve que ça s'est bien enchaîné et la gestion a été impec.
4:27:45 au chrono officiel. 
31 places de gagnées par rapport à 2014. En net progrès. 

Sur la base, il fait chaud vers 13h00. Soleil et température un peu lourde. Pour stationner le vélo en sécurité, il y a le parc gardé, et juste à côté, le chapiteau pour prendre le repas.
Il fait faim. 
Toute la troupe rentre au fur et à mesure,
Les classements sont dispo rapidement sur le site Ats-Sport
Karine fait un podium pour sa première. 7 ème féminine et 2 ème de sa catégorie. 

Pour finir, retour aux voitures juste en dessous à 2 km.
Et direction le bar en face avant de prendre la route, ça mérite quand même une petite bière tout ça.
Dommage que ce soit encore une fois pas compris dans le prix de l'inscription cette option bière à l'arrivée.

Cette édition 2015 aura été une belle Ariégeoise - Mountagnole, très réussie. 
Super parcours qui me convenait bien avec ce profil. Bien physiquement, mais aussi bonne gestion, bien aidé par le départ devant. Le début a été parfait pour suivre le paquet jusqu'au pied des bosses, où là ensuite c'est vraiment la forme qui entre en jeu.

Rendes-vous en 2016, à Beille... ça va piquer encore 😀!



























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire