2 décembre 2012

Concerto pour les Igues

Pour attaquer le mois de décembre sur une bonne note, rien de tel qu'un formidable Concerto pour les Igues en single majeur. 
Avec un titre pareil, ça sent déjà la bonne planif. 
Une planif qui fait vite du bruit dès qu'elle est en ligne.


Pour les photos et le CR de JPR31 sur Plani Cycles c'est ICI

Très rapidement, le quota est atteint avec 21 inscrits 😲. 
Le bon plan du jour, c'est encore dans le Lot que ça se passe.
Gaël en chef d'orchestre de cette ballade automnale, nous a concocté un parcours idéal
pour faire la tournée de ces six gouffres naturels éparpillés sur les hauteurs au sud-est de Cahors.



La météo du jour est incertaine, tendance pluvieuse selon les sources, mais on est quand même quatorze à se retrouver au départ.
En même temps que tout ce petit monde, arrive aussi un invité surprise. La neige !
Alors qu'on attendait la flotte pour l'après midi, dès le matin les flocons s'invitent à la fête.
Sensass et inattendu 😀. Ça commence fort !


Les forces en présence sont vite identifiées. Anne (Anne) et Martine (Snowwolf) ouvrent le bal côté dames.
Du côté des mecs, y a surnombre.
Gaël (G58), Jérôme (Yeti47), Jérôme (Laspi3146), Jean Pierre (JPR31), Pierre (PiR2),
Jean Stéphane (Jste), Jean Michel (Jma), Alain (Loup), Sébastien (Sebastoa), Paul (Pt81), Nicolas (Tweety), et Mézigue (Yves100).

9h15 le Chef avait dit. Tout le monde est fin prêt. En avant la musique.
Thermomètre à deux degrés environ, il neige… vivement que ça monte.
Une borne et demi de chauffage tranquillou et la première bosse qui arrive pour remonter un peu la température et mettre déjà l'accent sur le D+.
À froid, c'est chaud ! Dur dur de passer tout sur le vtt, en multi on y arrive avec un bel effort, mais pour ma part, j'ai ressorti mon single speed qui se languissait depuis février 2012, et avec ça, ça passe carrément pas.





À mesure qu'on grimpe, les chutes de neige augmentent et c'est déjà bien blanc à de multiples endroits. Étonnant et plutôt singulier un tel temps dans le Lot.
La bosse nous amène direct au Mont-Saint-Cyr. Vue dominante sur la cité cadurcienne, bien entourée de brume pour le coup.
On traine pas pour enquiller le sentier suivant qui s'étire jusqu'à la première descente.
Du super négatif qui ondule un peu avant de plonger bon train sur la ville.

Y a trois quart d'heure environ qu'on a quitté Cahors et nous revoilà… à Cahors.
Gaël qu'on suit à la trace et qui était bien jusque-là, commence par péter un câble.
Bon ça c'est fait !
Moins de cinq minutes pour réparer, changer le câble (merci Sébastien qui l'avait) et ça repart à l'assaut de la première Igue.
Située en plein milieu de la bosse, mais sur l'autre versant, on fait un arrêt pile en face.
Il n'était pas prévu de passer tout près de celle-là, vu le nombre de vététistes important et du fait que ça se termine sur des habitations.

On poursuit la côte pour aller chercher la deuxième.
Cette fois, on passe au bord, et pour cause, Gaël a ouvert spécialement la descente qui nous permet d'arriver juste au-dessus.
Gouffre de grande taille. Igue de Laparra. Et petite descente qui va bien avec passages tout en glisse surtout sur le final.
La trace est bien cachée et pas encore faite. 




Pour la suite, c'est cap vers le haut et la remontée sur les plateaux.
Ça passe bien et le festival de singles recommence encore et encore sur les causses. On en lâche un pour se faufiler dans un autre.
Super descente sur le GR36. Des portions qu'on redécouvre avec toujours autant de plaisir.
La bosse à suivre est terrible sur le final. Un large chemin qui attaque gentil tout plein avant de te ruiner les jambes sur les cent cinquante derniers mètres.
Ouf !

On s'échappe vite dans les monotraces pour replonger vers l'autoroute avec un final de descente chaotique et rocailleux.
Très bon ce parcours Patron !
Deux buses plus tard et à plat ventre sur le cintre, on se faufile dans le conduit pour éviter le péage. Passage insolite et presque aveugle 😎.


Sans faire de mystère, faut reprendre de la hauteur. Monotrace encore jusqu'en haut. Faut y mettre du jus.
Toujours de la caillasse sous la roue pour te mener la vie dure. Ça passe partout mais c'est limite en 34x18. La rupture est proche.
Tout là-haut un peu de goudron pour souffler. Et la symphonie continue, du sentier en veux tu en voilà, on les enquille joyeusement.



Depuis le Mont-Saint-Cyr, la neige s'est arrêtée (heureusement), et la température est un peu meilleure. 
On peut rouler dans un rythme régulier sans trop faire de longues pauses. Ça permet de pas laisser le froid s'installer.
Le terrain est parfois glissant mais le roulage est impec comme d'habitude dans ces terres calcaires. Et puis, le décor automnal, le parcours sensass et la camaraderie ambiante permet d'emmagasiner un max de plaisir.

Le temps passe malgré tout et Gaël nous court-circuite trois ou quatre km pour gagner un peu de temps (avant que le bistro ne ferme).
Et puis c'est pas tout ça, mais elles sont où ces Igues ?
On fonce direct vers la trois et la quatre. Igues d'Aujols. Monotraces de rigueur pour s'y rendre.
Arrivé par le dessus pour admirer celles-là aussi, et visuellement vous pouvez pas les manquer.
Prudence quand même car on met la roue à moins d'un mètre par endroits.
Ces deux énormes cratères naturels sont sur le même versant et la descente qui vous les fait découvrir est fort sympathique.
La numéro quatre est juste à la fin de la descente.



Petite pause avant de reprendre la navigation vers la cinquième.
On se remet en selle sur le chemin suivant. Récupération tranquille à profil descendant.
Petit portage à suivre et superbe sentier qui s'étire dans les sous-bois.
Splendide encore et toujours, ça grimpe certes mais rien de trop méchant. On passe sous les habitations d'un patelin avant de finir la grimpette.
La trace se tortille encore sur les hauteurs jusqu'à la gariotte où est prévu le ravito.
Ça valait le coup de patienter pour arriver là. Endroit idéal pour une pause picnic rapide.
Vous regarderez les photos et vous comprendrez qu'on y était bien.
Visite des lieux, casse-croute, discussion en tout genre (genre vtt 😀) et bonne humeur.

Reprise un peu fraiche après la pause restau, et en descente en plus.
Le Maestro à la baguette nous offre encore une variante à explorer pour rejoindre l'Igue numéro cinq.
J'ai oublié le nom. D'habitude on la fait en montant celle-là et elle n'est pas très visible.
Cette fois on se retrouve de l'autre côté et au-dessus. Immanquable et énorme. La plus grande de toute.
On la contourne sur un demi-tour presque. Sentier fuyant en dévers avec des arbres rangés en pagaille, petites marches sans danger, que du bonheur !
Quel parcours !

Final de la descente très ludique en enfilade avant de remonter par un chemin. Pente pas très forte, mais bon faut appuyer.
Ca attaque un peu du côté des Maillons sur cette piste et c'est toujours une fille qui agace.
En haut c'est à gauche retour rapide ou à droite, aller chercher une belle descente.
Autant vous dire que le choix est tout naturel. Coup de cintre à droite pour mouliner sur un bout de route.


La descente se profile. Pas de difficulté, mais de la vitesse. Vous pouvez lâcher en grand, ça défrise.
Entre les petits murets de pierres ou dessus même parfois, ça file bon train jusqu'en bas.
Les rives du Lot nous attendent pour la suite du périple. Jusqu'au pont sous l'autoroute du côté d'Arcambal, c'est moulinage à plat.
Plutôt que de rentrer direct, tout le monde continue pour une dernière bosselette. Argh !!
Approche gentille et délicate par la route. Et puis, passé la grande buse sous l'autovia, tu vois le chemin qui se présente.
Large, pelé, pas beau, D+XL (je me rappelle pas le qualificatif gentil employé par Yeti47) enfin bref, c'est hostile d'entrée.
Ça dure pas heureusement. Cinquante mètres de souffrance, et la prairie ensuite pour gambader calmement. Quel calme !
Trop calme, pour être honnête.

Donc partez pas, c'est pas fini. Vous reprendrez bien un peu de monotrace. On s'engouffre (pas dans une Igue non), mais dans une belle trace sauvage.
Ça monte bien au début, et puis plus ça va, moins ça va.
Au fur et à mesure que ça grimpe, tu penses que c'est quasi terminé, tu devines la fin, tout ça quoi. Pfff ! Faut pas penser en fait !
Ça continue toujours et plus fort encore. L'impression que plus tu montes, plus ça penche.
Bon ça doit passer un peu plus confortable avec un développement adapté, mais en SS c'est du lourd.
Ce qui ne change pas par contre c'est le visuel de toutes ces traces. Superbe ! Malgré que ce soit rude, c'est toujours un régal.


Et puis derrière, on sait que ça va le faire avec un dernier plongeon du côté de Bégoux, sur les rives du Lot. Une descente en fanfare dans le bon tempo pour finir sur une note excellente. Terrible ce parcours !

Oups j'allais oublier pourquoi on était venu.
Il en restait une à débusquer. Igue six les amis.
Celle-là est bien planquée et n'a rien de commun avec les autres.
À peine plus grosse qu'un terrier de lièvre, elle passe facilement inaperçue.
D'une profondeur de vingt mètres environ, c'est une immense conduite d'eau en fait.
Une buse naturelle en quelque sorte. Une curiosité de plus à visiter et le vtt est un bon moyen d'exploration.
Après une ultime pause photo, on reprend un peu de vitesse pour filer en bas de la piste.

Vu l'heure, il est temps de regagner l'arrivée.
Plutôt que de continuer sur le programme original et ajouter encore quelques montées et descentes savoureuses sur une dizaine de km, on rentre plus direct en logeant les berges du Lot.
Il nous manque alors six ou sept km et le Boss nous offre un dernier récital de monotraces pour se la couler douce au bord de la rivière.
On manquera pas le reflet admirable du village de Laroque-Des-Arcs de l'autre côté du fleuve.




Arrivé à destination vers 15h30. À peine moins de cinquante km depuis le départ, mais chaque borne emmène du plaisir sans limite.
On savait que la journée serait belle question parcours, on était encore en dessous de la vérité.
Le Chef nous a régalés avec une partition impeccable.
Festival de monotraces truffés de bonheur et de partage.
Quatre-vingt pour cent de singles peut-être, pour un plaisir perpétuel.
Une tournée des Igues splendide qui fera école certainement et permettra à beaucoup de revivre ces grands moments.
On y reviendra, c'est certain.

Un petit mot sur la météo qui a été irréprochable. Mention spéciale à l'épisode neigeux, qui avec le recul donne une note meilleure encore à cette journée mémorable.
La pluie ayant patiemment attendu qu'on soit tous bien au chaud sur la route du retour pour envoyer toute sa flotte. 



Pour terminer ce concerto de façon harmonieuse, rien de tel que de faire une immersion totale dans le bistro du coin.
L'ami JPR ayant depuis longtemps la chope de bière qui brillait dans ses yeux, on a pu apprécier la douce musique de la Leffe (et du jus d'abricot 😀), qui ajoute encore un peu plus de saveurs à cette splendide aventure.
Autour de la table, diverses charcutailles et autres fromages circulaient joyeusement.
Et en avant-première, on a pu contempler un visionnage de photos qui vont pas tarder à se développer sur la toile.

Bon voilà, c'était bien sachez-le. On ne peut qu'adorer ce genre de plan.
Et pour ma part, c'était splendide d'un bout à l'autre.
Merci Gaël pour ce plan magique. Merci à tous pour le partage total. Ce fut un régal.
Au plaisir de retrouvailles pour une autre aventure.
Et encore une fois, le Lot prouve de fort belle manière qu'il reste une terre des merveilles pour le vtt.
Démonstration éclatante faite ce jour.
Merveilleux !




Jean Stéphane (Jste)





Jérôme (Yeti 47) 





Sebastao






Cahors - Depuis le Mont-Saint-Cyr






Jérôme - Paul - Jérôme - Alain






JeanMi - Martine - Seb - Nico - Anne - Pierre






Jean Pierre - Pierre






Début enneigé - Insolite !






Anne






Gaël - Le guide des Igues






Bord de l'Igue d'Aujols






Gariotte lotoise






Bords du Lot au retour






Descente finale 😀

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