12 juillet 2015

Routes Estivales 1 - Ariège

En plein été en période de vacances (scolaires), le beau temps, la chaleur, l'envie, le changement, font que j'active volontiers le mode route de montagne, plutôt que le formule vtt.
C'est le cas ces derniers jours, sur quelques sites éparpillés dans les montagnes.

► Strava - Roues Estivales 1 - Ariège

D'abord du côté d'Ax Les Thermes, puis de Luchon bientôt et pour finir une troisième sortie
du côté d'Argeles Gazost.
En vélo de route, les itinéraires en montagne sont parfait pour se balader au grand air.

Tout d'abord le dimanche 12 juillet, une trilogie de cols ariégeois.
En Haute-Ariège, limitrophe de l'Aude, je me fais quasi chaque année une classique de trois cols sur un circuit montagneux de cents kilomètres.


D'ordinaire, y a quelques volontaires du club ou d'ailleurs qui m'accompagnent, mais cette fois nada, et je m'étais résigné à la faire seul malgré tout.
Heureusement à quelques jours du plan solitaire, José se propose de m'accompagner. Via Plani Cycle, j'ai enfin trouvé un compagnon de route. 
Tant mieux ! La solitude en vélo ou vtt, j'évite.

On se retrouve à Ax de bon matin avec José qui arrive direct de Golfech et du club de Castelsarrazin.
C'est un habitué de la route, qui s'est mis au vtt il y a pas longtemps.

Le programme du jour est simple. Trois cols, cents bornes, trois mille mètres de dénivelé.
Le Chioula via le Marmarre - Le pradel - et le meilleur pour la fin avec le Port de Pailhères 😀.

8h40, c'est parti. On quitte Ax vite fait pour entamer la première bosse un km plus loin.
La route s'élève déjà vers Vaychis et Tignac sur des petites corniches au dessus de la vallée.
7 km pour rejoindre la route du Col de Marmare.
La température est bonne mais le plafond est couvert par la brume dès qu'on grimpe un peu en altitude. Dommage pour les paysages pour l'instant.
La route de ce petit col est très bien et très facile. Des pentes de 4% en moyenne, ça se monte tout seul pendant sept km.

Au col, direction le Chioula (1431 m) pour achever la bosse sur encore deux km faciles.
Depuis Ax, la grimpette fait 16 km, et c'est idéal pour débuter la balade.
Il manque juste le soleil qui a pas encore percé la nappe de brumes.

On descend le Chioula jusqu'au village d'Ascou, sur cette très belle descente rapide. Au croisement après Sorgeat, une petite liaison quasi plate vers Goulours - Lavail. 
Le paysage est dégagé mais toujours pas de soleil. La brume reste sur les hauteurs.


On attaque le Col du Pradel. 7 km avec des gros passages bien pentus. Très joli à grimper par beau temps clair. On double un ou deux cyclistes. 
José est habitué à rouler, et il passe les bosses mieux que moi, donc il avance un peu plus devant à son rythme.

Au passage du col (1673 m), on bascule dans l'Aude. 
Descente sur La Fajolle toujours aussi mauvaise. 


C'est une belle descente de montagne, très sinueuse. J'aime bien ces passages encaissés, sa petite route technique, mais déjà que c'est pas large, c'est en plus plein de gravier sur le partie centrale la plupart du temps. Il y a de plus de l'humidité aujourd'hui, il faut rester vigilant. 

Au village de La Fajolle, ça continue de descendre bon train le long du ruisseau du Rebenty. Superbe décor dans le Défilé d'Adouxes qui fait courir la route le long des gorges jusqu'à Mérial et Niort de Sault.


 On poursuit un peu en mode descendant encore quelques km, avant de changer de rythme vers Rodome. 
La route oblique à droite et très fort vers le haut. 
Une bosse sévère de deux km. La remise en jambes est rude ! La première partie sur quatre ou cinq cent mètres est entre 10 et 15%.

Une fois sorti de la végétation, on se retrouve en plaine pour dérouler tranquillou vers Rodome et Aunat, deux km plus loin. 


Une petite bosse sympa nous attend sur la D29. Le Col des Aychides. Trois virages et on est en haut, on le sent pas celui-là.
On traverse les prairies avant d'entamer la descente sur Fontanès-de-Sault. Une autre belle descente tortueuse, et plaine de charme. Le meilleur étant après le petit village, sous les parois rocheuse et au passage de tout petits tunnels. 
Très agréable à parcourir ces routes très étroites.

En bas, on atterrit dans les gorges au bord de L'Aude. Site touristique, il y a du monde à vélo, au bistro et sur les routes.
Village d'Usson un peu plus loin, on se remet au charbon vers le sommet de Pailhères.
16 km à grimper et une grosse partie de manivelles pou repasser en Ariège.


Les sommets semblent encore bouchés par les brumes, alors qu'on a le soleil dans la vallée maintenant.

Trois bornes pour approcher Rouze et se remettre doucement en condition. Jolie route entrelacée qui s'élève gentiment, avec le Château d'Usson en point de mire. 
Le ruisseau qui passe dans ce petit village s'appelle la Bruyante. On passe peinard et il faut poursuivre encore trois petits km sans trop forcer pour atteindre Mijanès. 
Je dis sans forcer, mais faut quand même appuyer partout. 
Le début du col de Pailhères commence à Usson, mais ça reste facile sur les six premiers km. Sous réserve qu'on le prenne pas trop fort, car ensuite les dix derniers c'est un costaud à escalader celui-là. 

Mijanès, village de montagne. Station de ski, tourisme, vous êtes au pied de grands sommets dans les environs.


Pour atteindre le col, 10,5 km à 8,5% de moyenne. Un col très rude, mais qui compense largement par le décor splendide qu'il renvoie. 
Le soleil est maintenant bien présent, il fait plutôt chaud et les montagnes s'éclairent. On va avoir le temps idéal et une vue admirable jusqu'en haut.

La bosse est rude. Je la connais bien, mais elle fait toujours sensations.
Jusqu'à la station de ski, c'est la partie la plus rectiligne et fatigante je trouve. Quatre km à découvert, dans les prairies, la pente est copieuse et languissante, malgré quelques virages.

Après la station, on entre en forêt avec une route plus attirante et ombragée. Ces parties sont moins monotones et il y a en plus une partie quasi plate sur quelques centaines de mètres qui fait du bien.
José toujours en grande forme avec un braquet mini de 39x25 cavale devant. Pour ma part c'est 34x28 qu'il me faut pour passer ce genre de bosse dans de bonnes conditions.


Le must est à venir sur la deuxième moitié. 
A l'entame de la série de virages en épingles, c'est sensass. On tournicote très souvent sur une route qui semble en spirale parfois. Peu de cols offrent cette magie visuelle sur un tout petit périmètre. On saute d'une épingle sur l'autre à plusieurs reprises.
Cette route taillée dans les pâturages procure du plaisir, mais demande de gros efforts en contre partie. Les fortes ruptures de pente sollicitent beaucoup les jambes tout le long. Quelques passages virulents passent au dessus de 10%.

Le paysage se dégage à mesure qu'on enroule les lacets. Vraiment splendide !
Dans le final, sur les derniers virages on alterne les passages entre l'Aude et l'Ariège. La frontière des départements coupe la série de lacets à plusieurs reprises.

Ne pas oublier de lever les yeux du guidon.

Juste avant d'atteindre le sommet, on profite d'une partie carrément descendante sur trois cents mètres pour prendre de l'élan et avaler la dernière rampe qui boucle la montée du Port de Pailhères. 
Ce col excellent à grimper de chaque côté reste très difficile.
Depuis là-haut, les sommets du Tarbézou et du Rebenty sont tout proches. Et plus loin, sur 360 degrés, un large panorama sur les Pyrénées Ariégeoises. Quelques névés sont encore présents.


On fait la pause au soleil. Il y a toujours des cyclistes l'été au Paillhères. Temps idéal maintenant.
La descente sur Ax est une formalité. On perd quinze cents mètres d'altitude sans forcer en vingt minutes environ. C'est bien les cols à l'envers 😀.

Ces presque vingt km à vive allure permettent de rejoindre vite fait le bistro pour taper droit dans la pinte avec une blonde ambrée locale, la Valax qui prend sa source juste au dessus dans les Bazerques.


Super parcours et belle matinée de vélo.
101 km pour 3000 m de positif - 5h00 de temps. 
Bon j'adore ce genre de plan !
Un grand merci à José pour m'avoir accompagné. C'était un plaisir et à très bientôt j'espère.

Quand c'est pas en vtt, c'est en vélo. Que la montagne est belle !! 
J'en fera plein d'autres c'est certain.


Dans le Pailhères


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